Commerce mondial et intégration régionale
Dissertation : Commerce mondial et intégration régionale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BAITA • 9 Mars 2015 • 521 Mots (3 Pages) • 1 369 Vues
Une des caractéristiques majeures du commerce mondial demeure les accords d’intégration régionale. Ces accords se multiplient sans cesse de nos jours. « Ainsi la grande majorité des membres de l’OMC est membre d’un accord commercial régional ou de plusieurs. La forte augmentation du nombre des accords de commerce régionaux(ACR) s’est poursuivie depuis le début des années 1990. Quelques 250 ACR ont été notifiés à l’OMC jusqu’en Décembre 2002, dont 130 après Janvier 1995. Plus de 170 ACR sont actuellement en vigueur : Quelques 70 ACR supplémentaires seraient opérationnels mais n’ont pas encore été notifiés. » OMC(2003).
Ainsi, les économies africaines à l’instar des autres économies sont embarquées dans un mouvement d’intégration des marchés ayant pour principal corollaire la libération des échanges. L’Afrique en général, ses sous régions en particulier sont inscrits dans cette dynamique d’intégration sous régionale depuis les indépendances avec la création des groupements comme la CEDEAO, la CEMAC, l’IGAD, la SADC,….
L’histoire montre ainsi qu’en Afrique de l’Ouest, l’idée et la pratique de l’intégration existent en permanence depuis et même avant les indépendances. Cette zone a constitué une des régions les plus dynamiques du continent, en matière de construction du processus d’intégration. En effet dès 1959, les Etats de l’aire française mirent sur les fonts baptismaux, l’Union monétaire qui sera doublée dès 1964 de l’union douanière de l’Afrique de l’Ouest à laquelle se substitue en 1973, la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest, (CEAO) sur les cendres de laquelle fut bâtie en 1994, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Ces arrangements régionaux n’ont pas outre mesure promu le commerce intracommunautaire, dont la réunion d’Abidjan, tenue en 1969 a évalué le niveau à 10% des transactions commerciales de l’ensemble des Etats de l’Union douanière. En 1975, l’ensemble des Etats de l’Afrique de l’Ouest décident de créer un vaste ensemble économique régional; la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Longtemps cantonnée au traitement des questions politiques et sécuritaires, la CEDEAO entame dès 1993, à la suite de la révision de son traité, la construction de son marché régional en lançant le chantier du schéma de libéralisation des échanges.
L’idée est tenace et fixe comme le démontrent les nombreuses organisations de coopération et d’intégration régionales. Depuis les temps coloniaux, cette idée s’est imposée en Afrique de l’Ouest, comme une exigence permanente : elle renaît toujours de ses cendres, en se renforçant davantage, comme étant l’affirmation d’une volonté politique inébranlable, en faveur de la construction d’un destin commun. Au départ la CEDEAO avait pour principal objectif la promotion de l’intégration dans presque tous les domaines de l’activité économique, notamment le commerce, l’industrie, l’énergie, les télécommunications, les questions monétaires et financières (O. Ouédraogo, 2003).
Le projet d’intégration revêt un intérêt particulier d’autant plus que l’idée datait de 1983 lors d’une conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement tenue à Conakry, en Guinée. Les enjeux se déclinent en termes de croissance des échanges
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