Au-delà du Suivi-Evaluation des projets de développement
TD : Au-delà du Suivi-Evaluation des projets de développement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar afc64 • 24 Août 2016 • TD • 2 251 Mots (10 Pages) • 953 Vues
Sujet de dissertation relatif à la gestion des projets : le suivi-évaluation des projets ; rôle et importance.
Sénèque, père de la gestion des projets et Jimmy Dean affirment respectivement : « Il n’y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va » et « Je ne peux changer le sens du vent mais je peux adapter mes voiles pour toujours atteindre mes objectifs ».
Dans une réflexion critique sur la base de vos connaissances en gestion des projets, précisément en suivi-évaluation et plus généralement dans votre posture de quête permanente de leadership, d’affirmation de soi et de développement personnel, faites ressortir le lien entre ces deux citations toujours actuelles.
DEVELOPPEMENT.
En dépit de ses immenses ressources naturelles et de sa densité démographique, l’Afrique peine à se développer. Ce paradoxe s’explique par l’absence de politiques de développement efficientes. Sénèque explique bien ce phénomène lorsqu’il affirme qu’il « n’y a pas de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va ». Pendant que plusieurs pays africains s’enlisent toujours, d’autres nations en s’efforçant de résoudre méthodiquement les problèmes auxquels ils sont confrontés parviennent à un niveau de développement enviable. C’est par exemple le cas du Japon qui malgré un passé lourd hérité de la guerre et de ses volcans s’est hissé au rang d’une véritable puissance mondiale. Les difficultés inévitables loin de constituer un frein devraient devenir de véritables sources de motivation et des moteurs de développement. C’est ce que résume brillamment Jimmy Dean dans cette formidable assertion : « Je ne peux changer le sens du vent mais je peux adapter mes voiles pour toujours atteindre mes objectifs ». En scrutant bien le tableau ci-dessus peint, on peut déduire que le manque de vision et de politiques efficientes conduit à la paupérisation croissante tant au niveau individuel que collectif. Pour approfondir ce sujet, nous suivrons le plan suivant :
- Les principales raisons de la persistance de la pauvreté.
- Un constat préalable : la disponibilité des ressources
- Le manque d’ambition et de vision comme premier facteur de sous-développement
- L’absence de méthode et de planification, source d’inefficacité et d’enlisement
- Les outils modernes de développement
- Les sciences de gestion, et surtout le management des projets comme un outil précieux de développement
- L’identification des problèmes et la formulation des objectifs comme une étape indispensable
- L’importance de la planification stratégique et opérationnelle
- La nécessité du suivi-évaluation pour contrôler les risques et aller toujours plus loin.
- La nécessité de prendre en compte les risques
- Le suivi, un instrument d’adaptation constante des voiles
- L’évaluation, le temps de la moisson et des nouvelles semailles.
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Nous vivons dans un monde de paradoxes. Jamais l’humanité n’a atteint de pareils seuils de développement scientifique et technologique. Grâce à ces essors, le capital culturel et économique s’est accru notablement. Et pourtant de grandes poches de misères intellectuelles, morales et matérielles subsistent. La plupart des pauvres condamnés à survivre sont loin d’imaginer quel plaisir d’autres prennent à la vie, quelles commodités ils peuvent s’offrir et surtout quel pouvoir l’homme a développé sur la nature. Ceux qui meurent de faim sont loin d’imaginer que chaque jour des fortunes sont investies dans l’armement et des recherches parfois très fantaisistes et simplement ludiques. La majorité des pauvres d’Afrique sont loin d’estimer l’opulence de leur continent. Aujourd’hui, le monde a suffisamment de ressources pour que tous vivent bien, au regard des performances de l’économie mondiale, de l’abondance des ressources naturelles et démographiques de l’Afrique et du modèle de développement de certains pays émergents. Plusieurs exemples de réussite individuelle, même dans les pays les plus pauvres attestent ce fait.
Face au constat de la disponibilité des ressources, il y a donc lieu d’incriminer plutôt le manque de vision dans la plupart des politiques de développement individuel et collectif. Certes l’esclavage, le colonialisme et le néo-colonialisme prouvent comment les plus riches peuvent travailler à maintenir les pauvres sous houlette, par égoïsme et cupidité. Cependant les piliers de la Négritude ont suffisamment démontré que la liberté ne se négocie pas. Elle s’arrache. On peut donc dire que le manque d’ambition et de vision est le véritable problème en cause. Il pousse à rechercher perpétuellement des protectorats étrangers, à se complaire dans la posture d’éternel assisté et à faire l’âne pour avoir le foin. A ce défaut d’ambition, s’ajoute la persistance de la mentalité de la cueillette. Au lieu de dompter la nature, les pauvres du Tiers-Monde notamment l’adorent. Ils attendent passivement d’en jouir et en cas de pénurie, ils ne songent qu’à émigrer. Dans La tragédie du roi Christophe, Aimé Césaire fustige la paresse du noir qui laisse enfouis voire se détériorer d’immenses trésors de l’humanité. Aujourd’hui encore beaucoup, acculés par le chômage, le sous-emploi et la misère sont loin d’imaginer de quels talents ils regorgent et de quelles opportunités d’affaires ils sont environnés. Plusieurs tentatives de libération restent malheureusement sans fruit, faute de méthodes.
Il ne suffit pas de vouloir, d’essayer. Il faut emprunter le bon chemin. Tel est le propre de la vertu de prudence, considérée comme une vertu cardinale, c’est-à-dire essentielle à l’équilibre, comme le gong, en latin cardo, qui maintient la porte. La prudence est l’art de savoir adopter les moyens adéquats pour atteindre sa fin. Faute de méthodes, tant d’ambition et de ressources humaines, intellectuelles, matérielles et financières sont constamment gaspillées. Dans son ouvrage La vie intellectuelle, Sertillanges remarque : « Que de jeunes gens avec la prétention de devenir des travailleurs, gaspillent misérablement leurs journées, leurs forces, leur sève intellectuelle, leur idéal ! Ou ils ne travaillent pas –ils ont bien le temps ! ou ils travaillent mal, capricieusement, sans savoir ni qui ils sont, ni où ils veulent aller, ni comment on marche ». [1] Ce constat ne se limite pas au domaine du savoir intellectuel. Il peut s’appliquer à tous les domaines du savoir et de l’action. Pour relever la pente du développement personnel et collectif, il y a donc lieu de travailler à fortifier les esprits et à faire acquérir des méthodes de travail et de gestion. Conformément au cadre de ce cours, nous nous appesantirons entre autres ici sur la gestion des projets comme une solution plausible pour une meilleure exploitation des opportunités de développement.
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