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Analyse Financière

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Par   •  9 Mars 2014  •  10 513 Mots (43 Pages)  •  1 764 Vues

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1. L'ANALYSE FINANCIERE - GENERALITES

Avant d'entrer dans le détail des outils et des concepts de l'Analyse Financière, il nous paraît utile de cadrer le domaine de cette discipline. Quatre points seront abordés :

1. Les objectifs de l'Analyse Financière

2. Les utilisateurs de l'Analyse Financière

3. Les sources d'information

4. La méthodologie générale de l'Analyse Financière.

1.1 LES OBJECTIFS DE L'ANALYSE FINANCIERE

L'analyse financière d'une entreprise doit permettre :

• de connaître sa situation financière à une date déterminée,

• de prévoir l'évolution probable de cette situation,

• d'aboutir à des recommandations et de motiver, si nécessaire, le choix des mesures correctives à mettre en œuvre.

Un accent différent sera mis sur chacun de ces objectifs selon l'utilisateur de l'analyse financière.

1.2 LES UTILISATEURS DE L'ANALYSE FINANCIERE

Les nombreux utilisateurs de l'analyse financière ont des motivations particulières et s'attachent donc plus spécialement à certains aspects de l'analyse.

1) Analyse financière et gestionnaires : L'étude financière effectuée dans l'entreprise est appelée analyse financière interne par opposition à l'analyse financière externe faite par les analystes extérieurs. Basée sur des informations nombreuses, l'analyse interne couvre l'ensemble des objectifs dégagés ci-dessus.

2) Analyse financière et actionnaires : Les actionnaires sont intéressés par la rentabilité immédiate (dividende) mais également par la perspective de gains futurs (bénéfice par action, plus-value en capital). Les actionnaires étudieront le secteur d'activité de l'entreprise et la place qu'elle y occupe.

Le calcul du bénéfice sera complété par une étude de la politique des dividendes et une étude du risque, de façon à orienter les choix vers les titres les plus intéressants.

3) Analyse financière et prêteurs : Si l'analyse s'est rapidement développée dans les banques lorsque celles-ci voulaient s'assurer de la capacité de remboursement de leurs clients, elle a été aussi utilisée par les entreprises qui consentent des prêts ou des avances à d'autres entreprises, ou qui vendent à crédit. L'analyse financière est différente selon qu'il s'agit de prêts à court terme ou à long terme.

S'il s'agit de prêts à court terme, les prêteurs sont spécialement intéressés par la liquidité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité à faire face aux échéances court terme.

S'il s'agit de prêts à long terme, au contraire, les prêteurs doivent alors s'assurer de la solvabilité et de la rentabilité de l'entreprise. Le paiement des intérêts et le remboursement du principal en dépendent.

Les techniques d'analyse financière varient selon la nature et la durée du prêt. Mais que le prêt soit à court terme ou à long terme, les créanciers s'intéresseront également à la structure financière qui traduit le degré de risque de l'entreprise.

4) Analyse financière et salariés : par les salaires qu'ils perçoivent et, dans certains cas, par leur participation aux fruits de l'expansion, les salariés sont intéressés à double titre aux résultats de l'entreprise. Afin d'apprécier la rentabilité et la signification des informations publiées par l'entreprise, ils peuvent recourir aux services d'analystes financiers.

5) Analyse financière et Administration : L'Administration peut recourir à l'analyse financière soit pour juger de l'opportunité et de la nécessité d'apporter des fonds dans une entreprise (subventions par exemple), soit pour s'assurer, outre de l'acquittement régulier des diverses impositions, de la conformité de certaines opérations avec les textes en vigueur (amortissements par exemple).

1.3 LES SOURCES D'INFORMATION

Elles diffèrent selon la nature des utilisateurs. Le gestionnaire d'entreprise possédera une gamme d'informations beaucoup plus grande que l'analyste financier externe (par exemple il pourra approfondir l'analyse du point mort sur la base des données issues de la comptabilité analytique et budgétaire, et il disposera d'éléments beaucoup plus complets pour procéder à des prévisions).

L'analyste financier externe - dont nous adopterons la position disposera essentiellement des états financiers de l'entreprise.

Quelle que soit l'optique adoptée, il reste cependant fondamental de situer l'analyse de ces états financiers dans le contexte général de la situation de l'entreprise.

Cette situation, et son évolution, reposent sur deux types de facteurs :

• des facteurs externes qui regroupent :

o les données générales sur le plan économique, monétaire, fiscal...

o les données sur le secteur auquel appartient l'entreprise étudiée, types de produits, structures de production, contraintes d'approvisionnements et de commercialisation...

• des facteurs internes : nature des produits, organisation de l'entreprise, processus technologique, structure juridique et financière...

1.4 LES OUTILS ET METHODES DE L'ANALYSE FINANCIERE

Dans le cadre du SYSCOA, les états financiers disponibles sont :

• le compte de résultat,

• le bilan,

• le tafire

• l'annexe.

Les analyses sont généralement effectuées sur les trois dernières années, mais il peut être intéressant de disposer de cinq années.

• Le compte de résultat et le tableau des soldes intermédiaires de gestion permettent d'analyser les principaux indicateurs de l'activité de l'entreprise, de dégager les soldes et de calculer les agrégats représentatifs de sa rentabilité : Présentation et analyse du compte de résultat et Capacité d'Autofinancement).

• L'analyse des bilans de l'entreprise permet :

o la détermination de l'affectation des résultats, qui traduit la politique de distribution des dividendes.

o l'appréciation de l'équilibre financier de l'entreprise.

Cette analyse est effectuée selon trois méthodes :

Méthodes Techniques Objet et fonctions

Globale ou Statique Agrégats de résultats

Classes de capitaux (bilantiels)

1) Résumer l'information et constituer des grandeurs principales et homogènes

2) Dégager une vue d'ensemble du profil financier de l'entreprise

Comparative ou Relative

Ratios pris successivement

(optique unidimentionnelle)

Ratios groupés

(optique multidimentionnelle)

1) Construire des indicateurs synthétiques (taux, indices..) capables de révéler les tendances

2) Améliorer la compréhension du contenu et de l'importance des masses financières

Différentielle

Tableaux de flux.

Tableaux de financement (ou de

ressources et emplois)

Tableaux de variation de

Trésorerie

1) Raisonner dans une optique (financière) de liquidité et de flux monétaires réels

2) Expliquer les tendances décelées par les ratios et déterminer les variations des masses financières dans le temps

La méthode statique

Cette méthode s'appuie principalement sur l'étude du bilan. Elle permet d'analyser la situation financière, la solvabilité et, mais de manière incomplète, la rentabilité de l'entreprise. Elle permet également de mettre en évidence les incidences de la structure financière sur la solvabilité et la rentabilité.

L'analyse statique forme le noyau «classique» de l'analyse financière.

La méthode comparative

Un ratio est un rapport entre deux postes ou groupes de postes du bilan et/ou du tableau des soldes caractéristiques de gestion.

L'analyse par les ratios permet de mesurer la rentabilité globale de l'entreprise et d'identifier les sources de cette rentabilité. Elle permet également de mesurer des caractéristiques de la firme aussi importantes que l'intensité capitalistique, l'indépendance financière, la rotation des stocks, la productivité, etc...

Elle permet enfin de pratiquer des études comparatives soit dans le temps (quelle est l'évolution de la rentabilité ? L'indépendance financière a-t-elle été préservée, détériorée, renforcée au cours des 3 années passées ? etc...) Soit par rapport aux entreprises du même secteur (le taux de productivité de la main d'oeuvre de l'entreprise est-il au dessus ou en dessous de la valeur moyenne du secteur ? des principaux concurrents ? etc...).

L'analyse par les flux

L'analyse par les flux financiers, encore appelée analyse dynamique ou analyse différentielle, est souvent complexe mais elle est extrêmement importante en ce sens qu'elle étudie les flux animant l'entreprise. Elle permet de retracer le parcours financier d'une entreprise en s'attachant à l'équilibre entre les emplois et les ressources à long, à moyen et à court terme. L'analyse par les flux peu ainsi amener à une compréhension historique des problèmes de trésorerie que l'entreprise a rencontrés.

Elle permet également de s'assurer de la viabilité de telle ou telle stratégie financière. Cet aspect prévisionnel conduit à l'établissement de plans de financement où sont identifiés les besoins de fonds de l'entreprise, ses ressources internes dégagées par l'activité, les financements externes nécessaires, les risques de difficultés de trésorerie, voir d'insolvabilité.

Les analyses différentielles connaissent actuellement un remarquable développement et constituent le centre d'intérêt des recherches financières.

LA DEMARCHE DE L'ANALYSE FINANCIERE

Collecte des informations Retraitements

Comptables Extracomptables

Application des outils de l'Analyse

Financière

Etablissement d'indicateurs et de

tableaux

Interprétation des tableaux et indicateurs

o Equilibre financier

o Solvabilité

o Rentabilité

Rapport de synthèse de l'Analyse

Financière

Recommandations

Perspectives offertes à l'entreprise

Solutions et mesures d'accompagnement

QUELQUES CONSEILS PRATIQUES

L'énoncé de ces principes pourra paraître tenir de l'évidence, mais il permet d'éviter certains contresens graves.

a) Ce qu'il faut faire

• Raisonner, suivant la taille de l'entreprise, en milliers ou en millions d’UM de façon à ne garder pour chaque donnée numérique que 3 ou 4 chiffres représentatifs.

• Raisonner en sommant les données comptables par grandes masses ou agrégats afin d'arriver rapidement à une vue globale, quitte à rechercher ensuite la décomposition de certaines masses dont le montant paraît curieux.

• Raisonner sur une période suffisamment longue, mais homogène. Nous supposerons dans ce chapitre que nous ne disposons que de 3 bilans et 3 comptes de résultats, c'est-à-dire d'une information sur :

o 3 années d'exploitation avec les 3 comptes de résultats.

o 2 années de politique financière avec les 3 bilans permettant d'expliciter deux intervalles de 12 mois.

Il pourra se faire que l'entreprise étudiée traverse une période de 24 mois de croissance et de 12 mois de récession ; dans ce cas l'analyse portera sur deux périodes, même si celles-ci sont de durée inégale.

• Ne calculer des ratios ou des concepts financiers que dans le but de tester une idée et non pas en espérant qu'un tel calcul permet à lui seul de découvrir un point important.

• Effectuer une analyse axée autour d'objectifs clairs tels que par exemple l'analyse de la croissance, de la rentabilité, de la structure financière, des besoins de financement, de la gestion courante, etc...

• S'obliger à conclure l'analyse sans utiliser trop de termes proprement financiers, mais en se servant plutôt de termes généraux. En voici quelques exemples :

o Premier exemple : une entreprise n'a pas prévu la baisse de son chiffre d'affaires causée par une mévente. Les décisions draconiennes permettant seules d'abaisser le niveau du point mort n'ont pas pu être prises à temps. Aussi l'entreprise connaît-elle des pertes, dont elle n'arrive pas à obtenir le financement. Elle se retrouve donc en dépôt de bilan ou contrainte d'ouvrir son capital à un groupe plus puissant ou à des financiers.

o Deuxième exemple : une entreprise est en phase de maturité qui se caractérise par une forte rentabilité. Son exploitation dégage donc un excédent de trésorerie qui lui permet, soit d'autofinancer sa diversification, soit de distribuer des dividendes à ses actionnaires.

b) Ce qu'il faut éviter

• Effectuer une suite de calculs sans construire une démarche préalable.

• Se borner à rédiger le résumé des calculs en décrivant les variations des ratios ou des concepts.

• S'attacher à une sophistication excessive des méthodes de redressements comptables, ce qui constitue une perte certaine de temps et risque en outre de mener à des données financières sans rapport avec la réalité.

• Suivre de trop près la présentation et la démarche de la comptabilité, ce qui prive d'une indépendance de jugement indispensable.

Ces quelques conseils pratiques étant communiqués, il convient d'aborder l'analyse financière proprement dite, à partir des états financiers d'une entreprise au cours de trois exercices consécutifs.

2 LES PRINCIPAUX RETRAITEMENTS DE L'ANALYSE FINANCIERE

2.1 RETRAITEMENTS DES ETATS COMPTABLES EN VUE DE LEUR ANALYSE

2.1.1 Fondement des retraitements

L'analyse financière doit porter sur des éléments permettant à la fois :

• la traduction de la réalité économique de l'entreprise, en particulier lorsque celle-ci s'écarte de la présentation comptable. Exemple : élimination des non-valeurs ou actifs fictifs du bilan.

• La comparabilité des informations, par exemple entre les comptes successifs d'une même entreprise ou entre les comptes de différentes entreprises appartenant au même secteur d'activité.

C'est pour atteindre ces objectifs qu'il est habituel de procéder à un certain nombre de retraitements et reclassements des données comptables. Par ailleurs, la pratique de l'analyse financière conduit généralement à pratiquer certains regroupements visant à faciliter la présentation de l'information et la réalisation du calcul des principaux agrégats financiers.

La détermination des retraitements à effectuer dépend des problèmes et des particularismes comptables rencontrés par l'analyste. Elle doit en tous cas être ajustée en fonction de deux principes :

• Le principe de la permanence des méthodes comptables (ou principe de fixité). L'analyste devra vérifier que ce principe a bien été respecté (exemple : pas de changement dans la méthode de valorisation des stocks).

Si cela n'était pas le cas, il faudrait :

o déterminer et apprécier les raisons qui ont amené un changement dans les méthodes comptables

o faire les retraitements nécessaires afin d'éliminer de l'analyse les effets pervers de tels changements.

• Le principe d'importance relative ; les retraitements ne se justifient que s'ils ont un caractère significatif au niveau d'information recherché.

Ces principes étant posés, nous allons examiner ci-après les principaux retraitements, tout en notant que l'essentiel de ceux-ci concernent les bilans, l'introduction dans le PCG 82 des soldes caractéristiques de gestion ayant considérablement limité les besoins de retraitement du compte de résultat.

2.1.2 Les principaux retraitements du compte de résultat

a) Le retraitement des frais de personnel intérimaire ; Ces frais, s'ils sont connus, doivent être ajoutés aux frais de personnel et simultanément exclus des Services extérieurs, afin de mesurer le potentiel de main-d’œuvre utilisé par l'entreprise, et ce quelle qu'en soit la nature.

b) Le retraitement des loyers de crédit-bail ; inclus comptablement dans les «Autres Services Consommés», les loyers de crédit-bail doivent, dans le compte de résultat retraité, être retranchés de ceux-ci pour être portés pour partie avec les amortissements, pour partie avec les frais financiers. En effet, en l'absence de retraitement, la pratique du crédit-bail aurait pour conséquence de minorer la Valeur Ajoutée et l'Excédent brut d'exploitation. En pratique le retraitement du crédit-bail est assez complexe car il touche à la fois au compte de résultat et au bilan.

2.1.3 Les principaux retraitements du bilan

a) Elimination des non-valeurs ; La valeur comptable des actifs figurant au bilan s'écarte nécessairement de leur valeur réelle, en vertu du principe de nominalisme (comptabilisation des immobilisations au coût historique). En général, la valeur comptable des immobilisations, du fait de l'inflation, est plutôt sous-évaluée. Il arrive cependant que figurent parmi les actifs incorporels certains postes qui ont été immobilisés pour permettre l'étalement des charges ou de frais, mais que ne constituent pas effectivement des immobilisations, contribuant de ce fait au gonflement apparent des actifs. Par exemple les frais d'établissement sont généralement considérés par l'analyste financier comme des non-valeurs ou actifs fictifs. Une solution du même type peut être adoptée pour le fonds commercial, quoiqu'en principe celui-ci ne figure au bilan que s'il a été acquis.

Sont généralement considérés comme des non-valeurs les actifs suivants :

• capital souscrit non appelé

• frais d'établissement

• charges à répartir

• primes de remboursement des obligations

• écarts de conversion de l’actif.

Il est souhaitable de soustraire de l'Actif et des Fonds propres cet ensemble de non-valeurs.

En ce qui concerne les écarts de conversion actif, compte tenu de l'existence par symétrie des écarts de conversion passif, le retraitement est en principe le suivant : on procède à une compensation entre les deux, en retranchant la différence («écarts de conversion actif» - «écarts de conversion passif») du montant des fonds propres et en les faisant disparaître du bilan. Si les écarts de conversion du passif sont supérieurs aux écarts de conversion de l’actif, le niveau des fonds propres se trouve donc majoré par ce retraitement.

b) Immobilisations acquises en crédit-bail ; Les biens acquis en crédit-bail n'appartiennent pas juridiquement à l'entreprise avant l'exercice de la levée d'option. Conséquemment, ils ne figurent pas au bilan. Le montant des engagements de crédit-bail doit figurer dans l'annexe, et la part des redevances dans les loyers en renvoi au pied du compte de résultat.

La généralisation de la pratique du crédit-bail, en particulier pour les immeubles et équipements productifs, a conduit les analystes financiers à pratiquer de plus en plus souvent le retraitement des biens en crédit-bail au bilan des entreprises.

Ce retraitement permet en effet de rendre comparables des entreprises qui choisissent des modes de financement de leurs investissements différents (emprunt, crédit-bail). Il ne sera à effectuer que lorsque le montant du crédit-bail est significatif par rapport au montant total des immobilisations.

Le principe de ce retraitement est l'assimilation du bien pris en crédit-bail à un bien acquis normalement, assorti d'un financement par emprunt. Au compte de résultat, la redevance, traitée comptablement en «charges externes» (compte 61) sera retraitée pour partie en «amortissements», pour partie en «frais financiers». Au bilan, l'actif sera majoré de la valeur résiduelle du bien, et le passif d'un montant correspondant d'emprunt. La difficulté principale est d'établir une cohérence entre le montant des loyers et les composantes de leur retraitement : amortissements, frais financiers et remboursement.

Il existe deux méthodes de retraitement, la première étant la plus simple et la plus utilisée.

• La méthode préconisée par la Banque de France consiste à calculer, sur la base de la valeur vénale à la signature du contrat, un montant théorique d'amortissement», correspondant à ce que l'on aurait pratiqué sur une immobilisation acquise. Les frais financiers sont alors calculés par différence. Le montant de cet «amortissement» correspond au montant du «remboursement». Cette méthode est relativement facile à appliquer mais fait apparaître des frais financiers fixes alors que le capital restant dû décroît.

• La méthode préconisée par l'Ordre des experts comptables consiste à reconstituer, parallèlement au calcul des «amortissements» théoriques, à taux d'intérêt fixe, le montant du remboursement et des frais financiers pour chaque échéance. Mais il apparaît alors un écart entre les amortissements techniques et les remboursements. Ce retraitement est en outre délicat, car il suppose la prise en compte, rétrospective, des retraitements de l'ensemble des années courues.

Remarque :

Les principaux retraitements décrits ci-dessus étant effectués, il est usuel de procéder à un certain nombre de regroupements, facilitant la présentation et l'analyse des états financiers, regroupements que nous préciserons dans les chapitres traitant du compte de résultat et du bilan.

c) Effets escomptés et non échus : l'escompte commercial est un des moyens auquel peut recourir une entreprise pour satisfaire un besoin de trésorerie.

Afin de :

• mesurer le véritable volume du crédit accordé à la clientèle,

• mettre en évidence les besoins de trésorerie réels de l'entreprise,

• rendre comparables des situations ou des entreprises qui auraient des stratégies financières à court terme différentes,

• prendre en compte l'engagement né envers la banque en vertu du droit cambiaire, jusqu'à l'échéance de l'effet et au règlement du débiteur,

Il est nécessaire de réintégrer ces effets escomptés et non échus

- à l'actif : dans les effets à recevoir

- au passif : dans les concours de trésorerie.

d) Emprunts et dettes financières : le Plan Comptable Français ne distingue plus les dettes à plus d'un an des dettes à moins d'un an. Ce poste recouvre donc la totalité des dettes auprès des établissements financiers. Il convient d'en extraire le montant des dettes de trésorerie c'est à dire des concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque qui figure en renvoi au pied du bilan. Ce montant sera reclassé, avec les effets escomptés non échus en 'concours de trésorerie'.

e) Elimination de l'effet des réévaluations : si une réévaluation d'actif est intervenue au cours de la période étudiée, l'interprétation des comptes impose la comparabilité des données, de l'élimination, dans la mesure du possible, de l'effet des réévaluations sur :

- l'actif brut

- les amortissements

- les fonds propres (écart de réévaluation).

f) Comptes courants d'associés : si les bilans de l'entreprise présentent des comptes courants d'associés pour des montants significatifs et stables, ils peuvent être considérés comme des ressources permanentes, et même des fonds propres (cf. notion de surface élargie).

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

L’appréciation de la structure financière permet principalement d’évaluer la bonne adéquation entre moyens économiques ressources financières, mais aussi l’indépendance financière de l’entreprise solvabilité et sa liquidité

Cette structure financière s’apprécie d’abord à travers son bilan. Or il n’existe pas lecture du bilan, mais des lectures en fonction des objectifs de l’analyse.

Pour se prêter à l’analyse, le bilan comptable doit être remanie de façon à être adapte à ses différentes approches. Il existe deux approches principales du bilan :

- l’approche fonctionnelle qui se situe dans une perspective économique

- l’approche financière ou liquidité qui vise davantage à apprécier la solvabilité et la liquidité

I. L’APPROCHE FONCTIONNELLE

C’est celle que l’on utilise lorsque l’on veut procéder à un diagnostic économique. C’est une approche qui se prête bien aux règles de présentation du SYSCOA pour le bilan et le TAFIRE.

Cette analyse cherche à dégager du bilan des masses significatives de réalités économiques, des agrégats qui expriment d’une part des moyens de financement et d’autre part des ressources qui les couvrent.

L’approche fonctionnelle procède donc à une analyse en termes d’emplois ressources du bilan et découpe ceux ci en fonction des cycles (investissement financement exploitation) d’ou l’expression de « bilan fonctionnel » ;

Le besoin de financement de l’exploitation (BFE ou BFRE) est l’élément central de cette approche car c’est en fonction de ce BFE que le fonds de roulement (FDR ou FRNG) est déterminé.

Il s’agit donc d’une lecture horizontale du bilan puisqu’elle repose sur le principe d’une adéquation Ressources stables - emplois stables.

Il faut cependant souligner qu’il existe une deuxième approche fonctionnelle appelée « Bilan-pool de fonds ». Cette seconde approche ne cherche pas à mettre en adjonction Emplois et Ressources stables, mais mets en face d’un pool d’Emplois (le capital économique) un pool de fonds distinguant les ressources propres internes, les ressources propres externes et les dettes financières. Donc deux lectures du bilan sont dans l’approche fonctionnelle :

• Une lecture horizontale

• Une lecture verticale dite « pool de fonds ».

1. L’APPROCHE FONCTIONNELLE HORIZONTALE DU BILAN

La mise en œuvre de cette approche nécessite le découpage du bilan en fonds de masses. On distingue six (6) fonds de masses qui sont :

• Les Emplois stables : constitués de l’actif immobilisé principalement ce sont les éléments destinés à servir de façon durable dans l’entreprise

• Les emplois stables comprennent les charges immobilisées, les immobilisations incorporelles, corporelles et financières, les différents éléments étant pris à leur valeur brute.

• Les ressources durables : c’est l’ensemble des ressources de financement stable utilisées par l’entreprise. Elles comprennent les capitaux propres et dettes à longs termes destinées à financer les emplois stables.

• Les emplois et ressources d’exploitations : ce sont les postes constitutifs de l’actif et du passif circulant qui sont des éléments du cycle d’exploitation liés à l’activité de l’entreprise : les stocks et créances en emplois, les dettes fournisseurs en ressources.

• Les emplois et ressources hors activités ordinaires : créances et dettes non liées au cycle d’exploitation et sans signification économique particulière.

• Les emplois et ressources de trésorerie : disponibilités et valeurs mobilières de placement (trésorerie actif) en emplois concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque (trésorerie passif) en ressources.

D’où le bilan fonctionnel condensé suivant :

EMPLOIS STABLES

50

RESSOURCES DURABLES

70

EMPLOIS D’EXPLOITATION

35

RESSOURCES D’EXPLOITATION

23

Emplois hors Activités ordinaires

5

Ressources hors Activités ordinaires

2

EMPLOIS DE TRESORERIE 10

Ressources de Trésorerie 2

Cette présentation permet de calculer quatre (4) entités distinctes, quatre (4) soldes significatifs :

1. Le fonds de roulement net global (FRNG) ou fonds de roulement de roulement (fdr) : compare les emplois stables (représentation le cycle d’investissement) aux ressources durables (représentant le cycle de financement) .

2. Le besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFE) : qui rapproche les emplois des ressources liées au cycle d’exploitation (stocks + créances – dettes d’exploitation)

3. Le besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires (H.A.O) ou le besoin de financement H.A.O composant emplois et ressources non liées au cycle d’exploitation.

4. La trésorerie nette (TN) : Solde des emplois et ressources de trésorerie nette est un indicateur de l’équilibre entre les différentes fonctions.

Le bilan comptable du SYSCOA est quasiment un bilan fonctionnel car il intègre des retraitements prévus en général par les analystes financiers (crédit bail, effets escomptés non échus, personnel intérimaire etc.).

Toutefois certains retraitements résiduels peuvent être opérés.

1.1 RECLASSEMENTS POUVANT ÊTRE EFFECTUÉS

Actif immobilisé en valeur brute : les amortissements ne sont pas soustraits de l’actif, mais sont ajoutés aux ressources durables car ils présentent une épargne (ils font partie de la capacité d’autofinancement). Raisonner en valeurs brutes permet en outre de procéder à des comparaisons sectorielles.

• Les primes de remboursements des obligations : elles peuvent être élimées et simultanément déduits des emprunts obligatoires correspondants. Ceux-ci figurant alors pour leur valeur d’émission et non pour leur valeur de remboursement.

• Les intérêts connus et non échus rattachés aux comptes d’actifs et de passifs : peuvent être retraites dans les comptes d’emplois et de ressources d’exploitation.

• Les écarts de conversion : sont annulés et soustraits ou ajoutés aux dettes et créances concernées, ce qui les ramène à leur valeur initiale : si le poste auquel se rattache l’écart n’est pas connu on peut agréger l’écart actif aux emplois d’exploitation et l’écart passif aux ressources d’exploitation.

• Les charges et produits constatées d’avance : s’ils ne peuvent être ventilés, peuvent arbitrairement être agrégé aux éléments d’exploitation.

• Stocks et créances : les provisions sur stocks et créances sont ajoutées aux ressources durables, les stocks et créances étant pour leur valeur brute.

Il est possible, et même préférable de raisonner valeur nette, car ces provisions sont considérées par le SYSCOA comme des provisions courtes qui n’entrent pas dans la capacité d’autofinancement.

1.1 Analyse du bilan fonctionnel horizontal

a) Principe d’analyse

Une fois obtenu le bilan fonctionnel, il devient possible de faire l’analyse en rapprochant les masses qui le constituent. Cette analyse s’appuie sur la structure des emplois et des ressources, de leur adéquation et suppose une norme d’équilibre « le long terme doit couvrir le longs terme ».

Le raisonnement part du cycle d’exploitation et du besoin de financement qui en découle, le « besoin en fonds de roulement d’exploitation » (BFRE). Dans une perspective de continuité d’exploitation, ce besoin se renouvelle en permanence : il constitue donc un emploi stable et doit à ce titre être finance par une ressource durable. Compte tenu de la structure du bilan fonctionnel, les seules ressources durables disponibles sont celles qui excèdent les emplois stables, c’est à dire le fonds de roulement net global.

Les emplois et ressources HAO constituent le besoin de financement hors activités ordinaires (HAO) et regroupant des analytiques hétérogènes et marginaux. Il n’a pas conséquent aucune signification économique mais vient alléger ou alourdir la trésorerie.

La trésorerie apparaît dans cette démarche, comme la résultante des différentes masses et, selon son solde à un instant donné, permet de juger de l’équilibre de l’ensemble.

C’est néanmoins la confrontation « Fonds de roulement net global - Besoin en fonds de roulement d’exploitation » qui doit retenir l’attention dans cette lecture fonctionnelle horizontale.

LECTURE FONCTIONNELLE ET HORIZONTALE DU BILAN

b) Etude financière du cycle d’exploitation : le BFE ou BFRE

Notion de cycle d’exploitation : dans le cadre de son activité courante une entreprise effectue des opérations répétitives dont le renouvellement définit son cycle d’exploitation.

On peut donc dire que le cycle d’exploitation est le temps nécessaire pour que l’entreprise accomplisse l’ensemble des phases de son activité économique.

Le cycle d’exploitation peut être long ou court lent ou rapide

Le cycle d’exploitation génère un besoin financement du fait d’un double décalage

- un décalage lié à la durée du cycle : il faut d’abord débourser des achats divers (salaires loyers etc..) avant d’encaisser les ventes.

- un décalage lié aux délais de règlements : le crédit accorde aux clients (30j à 120j) allonge la durée du besoin de financement d’autant.

En effet la récupération des déboursés liée au cycle se fait, non pas au moment de la vente, mais à celui du règlement. Les déboursés liés au cycle d’exploitation sont donc finances plus longtemps.

Mais de la même façon que l’entreprise accorde des délais de règlements à ses clients, elle en bénéficie de la part de ses fournisseurs pour ses achats, ce qui allége d’autant le besoin de financement.

Donc on peut dire que :

Le besoin en fonds de roulement est le besoin de financement génère par le cycle d’exploitation.

C’est la différence entre les actifs et passifs cycliques d’exploitation

Du fait qu’il faille assurer en permanence la continuité de l’exploitation, ce besoin de financement se renouvelle sans cesse .tous les jours l’entreprise achète, stocke, vend, encaisse.

Il y’a en permanence

- des stocks de matières premières, en cours, et produits finis

- un certain volume de créances clients et de dettes fournisseurs

PRINCIPAUX FACTEURS DE VARIATION DU BFRE

Le BFE varie avec

1) Le niveau d’activité : c’est à dire le chiffre d’affaires

Si l’activité se développe, le volume des achats, des stocks et des ventes va s’accroître parallèlement.

En cas de régression l’inverse se produira. Il y’a donc un lien le BFRE et le CHIFFRE D’AFFAIRES, raison pour laquelle leur rapport est supposée relativement constant. Le BFRE est fréquemment exprime en jours de chiffre d’affaires.

2) Le secteur d’activité et le produit

Un cycle de production et de stockage n’a pas la même durée d’un secteur à l’autre, il ne faut pas le même temps pour fabriquer un avion et pour produire un pot de yaourt. De même la saisonnalité de la production et des ventes liée au type de produits fabriques et vendus va faire varier le BFR au cours de l’année (ex : entreprise de fabrique de jouets).

Donc il est impératif de comparer des données arrêtées à la même date, des entreprises ayant le même type d’activité.

3) La valeur ajoutée

Plus un cycle de production est long, plus la valeur ajoutée est forte, plus le BFR grandit.

Stocks et créances importants contre dettes fournisseurs faibles.

Si l’entreprise sous traite, elle réduit ses encours et ses stocks de produits intermédiaires, elle accroît ses dettes fournisseurs mais se prive d’une marge qu’elle transfère aux sous-traitants.

4) La bonne tenue de ses éléments

Le volume du BFE reflète aussi la qualité des décisions opérationnelles

- Montant des stocks : reflet de l’efficacité de la méthode de gestion des stocks et de la production

- Montant des créances : reflète en partie la politique commerciale et le suivi des clients, du rapport de force fournisseur-client, de l’efficacité de la facturation et du recouvrement, des délais accordes par les commerciaux, de la solvabilité des clients

- Montant des dettes fournisseurs : reflet des négociations sur les délais de paiement

Comment apprécier un BFRE (BFE)

- Analyser son évolution et celle de ses composantes sur plusieurs exercices. Pour cela le calcul des ratios de délais de règlement et de durée de stockage se révèle un outil précieux.

- Comparer le BFRE (BFE) exprimé en jours de chiffre d’affaires à celui d’entreprises concurrentes.

- Déterminer le BFRE normatif c’est à dire en prenant en compte les conditions normales d’exploitation

c) Le Besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires (BFHAO)

Le BFHAO est constitue d’éléments acycliques et généralement marginaux et n’a pas de signification économique particulière (Créances ou dettes lies à des cessions ou achats d’immobilisations, dettes afférentes à l’impôt sur le résultat, stocks occasionnels etc.)

Le montant du BFHAO s’ajoute au BFRE pour obtenir le Besoin de financement global (BFG).

d) Fonds de roulement net global (FRNG)

Définition : le fonds de roulement net global est la part des ressources durables affectée au financement du cycle d’exploitation

On peut également dire que ce sont les ressources stables devant couvrir le besoin en fonds de roulement d’exploitation. D’un point de vue arithmétique, c’est l’excèdent des ressources durables sur l’actif immobilise.

Un principe de l’analyse fonctionnelle veut que les ressources affectées à un emploi restent investies aussi longtemps que cet emploi existe : donc le long terme doit couvrir le long terme.

Donc les ressources durables doivent financer non seulement l’actif immobilise mais également le BFE (BFRE).Il faut relever ici le caractère dual du besoin en fonds de roulement qui bien qu’étant composé d’éléments à court terme, présente du fait du renouvellement incessant du cycle d’exploitation, un caractère structurel, durable, permanent.

On a donc :

- d’un côté des ressources restées disponibles (FRNG) qui reflète des décisions stratégiques (investissement, endettements, distributions, amortissement etc.…)

- de l’autre un besoin de financement qui reflète les décisions courantes et dépend d’éléments communs (secteur et niveau d’activité, bonne gestion du cycle, valeur ajoutée etc.…)

Le niveau du FRNG qui s’apprécie en fonction du BFRE, ne doit être pléthorique, ni insuffisant, mais adapté au BFRE qui lui doit être bien géré.

Mais de façon générale une insuffisance de FRNG provoque une situation de fragilité pour l’entreprise et nécessite un renforcement du FRNG par l’accroissement de ressources durables et/ou la gestion des emplois stables (apprécie par le taux d’utilisation des capacités de production et le montant investi par franc de chiffre d’affaires).

e) La trésorerie comme résultante de l’équilibre de la structure

Dans l’approche fonctionnelle la trésorerie nette (TN) apparaît comme la résultante de l’équilibre entre fonds de roulement et besoin de financement.

Si FRNG > BFR alors TN > 0

Si FRNG < BFR alors TN < 0

La trésorerie nette apparaît comme le solde net de trésorerie, la position globale de l’entreprise sur ses opérations financières à court terme.

Trésorerie nette =Trésorerie actif- Trésorerie passif

L’égalité : TN = FRNG – BFR

Qui exprime la relation qui existe entre les soldes significatifs du bilan fonctionnel (FRNG, BFR, TN), s’appelle la relation de trésorerie.

Elle découle :

- des six grandes masses fondamentales : Actif immobilise (AI), Actif circulant (AC), Trésorerie actif (TA),

- Ressources durables (RD), Passif circulant (PC), Trésorerie passif (TP)

- du mode de calcul des trois notions importantes

• FRNG = RD – AI

• BFR = AC – PC

• TN = TA – TP

- de l’équilibre du bilan

AI +AC + TA = RD + PC +TP

De cette égalité et en déplaçant et regroupant les termes l’on a :

AC + TA – PC – TP = RD – AI

AC – PC + TA – TP = RD – AI

(AC – PC) + (TA – TP) = (RD – AI)

BFR + TN = FRNG

On peut alors formuler la relation de trésorerie

De cette relation on peut tirer l’interprétation suivante :

Lorsque le FRNG permet de financer l’intégralité du BFR, ce dernier se trouve entièrement financé sur ressources stables et l’entreprise peut alors éviter toute dépendance à l’égard des ressources de trésorerie.

L’entreprise se trouve alors dans une position particulièrement favorable en terme de solvabilité à court terme.

Si au contraire, le FRNG ne permet pas de financer l’intégralité du BFR (FRNG < BFR), l’entreprise se voit contrainte de faire appel à des ressources de trésorerie pour financer une fraction du BFR.

Or le BFR constitue un besoin permanent.

La dépendance à l’égard des ressources de trésorerie présente alors un caractère durable, structurel, tant que l’entreprise n’a pas réussi à reconstituer son FRNG et/ou à limiter son BFR.

f) L’équilibre de financement

La règle de l’équilibre de financement veut :

• Qu’un besoin durable soit financé par une ressource durable

• Qu’un besoin d’exploitation soit financé par une ressource d’exploitation

En outre, l’on sait que le BFR est un besoin permanent, durable, structurel.

Donc les ressources durables doivent financer non seulement les immobilisations, mais également le BFE.

Le total formé par l’Actif Immobilisé et le BFE constitue les CAPITAUX INVESTIS.

L’équilibre de financement est assuré lorsque les capitaux investis sont couverts par des ressources durables.

RESSOURCES DURABLES > 1

CAPITAUX INVESTIS

g) Limites de l’approche fonctionnelle horizontale

Il ne faut conclure de ce qui précède qu’une structure financière déséquilibrée (trésorerie négative) est toujours malsaine.

L’expérience montre que de nombreuses entreprises vivent et se développent avec des fonds de roulement négatifs, c’est à dire en finançant une partie de leurs actifs immobilises avec des crédits à court terme.

D’autres entreprises, notamment dans le secteur industriel présentent quasiment en permanence une trésorerie négative, avec un renouvellement automatique des crédits de trésorerie obtenus.

Ces ressources de trésorerie constamment renouvelées sont assimilables à des ressources durables.

Il s’y ajoute que dans certains secteurs comme la grande distribution (hypermarchés, supermarchés etc.…) et l’hôtellerie, les entreprises présentent très souvent un besoin en fonds de roulement négatif. On parle alors de dégagement de fonds de roulement. Ceci découle du fait que ces entreprises assurent des prestations au comptant, ont une rotation rapide de leur stock et bénéficient de crédit fournisseur important. Ce sont donc des entreprises qui tout naturellement n’ont pas de fonds de roulement.

Il ne faut pas oublier enfin que l’analyse fonctionnelle est une analyse statique qui doit être relativisée par rapport au cycle d’exploitation (à quel moment du cycle se situe-t-elle ?), au secteur (quels sont les résultats de la concurrence ?) et à la conjoncture (est-elle porteuse ou défavorable ?), et être mise en perspective sur plusieurs années (évolution).

2. L’APPROCHE FONCTIONNELLE « Pool de fonds »

L’approche pool de fonds est avant tout économique .Elle permet :

- de dégager dans les emplois le capital économique générateur d’activité et de résultat

- de présenter l’ensemble des ressources, qu’il s’agisse de fonds propres ou de dettes quelle qu’en soit l’échéance, comme un « pool » destiné à financer les emplois.

Dans cette approche, il n’y a aucune affectation des ressources durables aux emplois stables. Les ressources de trésorerie font partie au même titre que l’endettement à long terme et les fonds propres d’un ensemble de ressources finançant globalement les actifs, sans affectation particulière. La lecture du bilan est verticale.

Cette analyse suit la démarche économique suivante :

- dans les emplois figurent les immobilisations d’exploitation et le BFR, c’est à dire le capital économique, l’ensemble des moyens nécessaires à l’activité industrielle et commerciale. Les immobilisations financières sont distinguées des autres et s’ajoutent aux valeurs mobilières de placement (V M P) et aux disponibilités pour former les emplois financiers.

Un portefeuille d’actifs regroupe donc les emplois industriels et commerciaux à côté des emplois financiers

- Toutes les ressources (à l’exception de celles incluses dans le BFR) représentent le pool de fonds nécessaire pour financer les emplois.

Ce pool réunit à la fois :

• Les ressources propres internes

• Les ressources propres externes

• Les dettes financières, quel que soit leur terme

Il n’y a aucune affectation d’une des composantes de ce pool à un emploi précis

Capital

Économique Pool de fonds

Emplois

Financiers

L’intérêt de cette conception « pool de fonds » se situe à deux niveaux

a) Elle permet une comparaison entre la composition des emplois et niveau de d’activité ou de résultat. Par exemple pour la rentabilité qui consiste à rapprocher un résultat des moyens mis en œuvre pour l’obtenir, on aura :

Résultat D’exploitation

Rentabilité économique =

Capital Economique

Pour la productivité qui consiste à rapprocher une production des moyens mis en œuvre pour l’obtenir, on aura :

Chiffre d’affaires

Productivité du capital économique =

Capital économique

Si c’est une entreprisse ou un secteur, ou les produits financiers contribuent de façon importante au résultat, le capital économique pourra inclure les emplois financiers tandis que le chiffre d’affaires comprendra les produits financiers.

b) Elle permet une analyse stratégique du bilan :

- au niveau des emplois : l’évolution des composantes donne t’elle une priorité à une stratégie industrielle ou financière, à la croissance interne ou externe et avec quels résultats en terme de rentabilité économique

- au niveau des ressources : l’évolution montre le choix de la structure du passif et la gestion de l’endettement ; arbitrage entre financement par fonds propres et financement par endettement, entre endettement à long terme ou concours bancaires.

Cette analyse du bilan permet de reconstituer l’ordre des priorités (croissance, indépendance, rentabilité) de la politique générale et financière de l’entreprise.

II. BILAN FINANCIER

Le bilan financier permet de mesurer les risques encourus par l’entreprise eu égard aux dettes et aux créances et à leur échéance.

Le bilan financier doit permettre de renseigner les actionnaires et les tiers (notamment les prêteurs) quant à la solvabilité de l’entreprise et surtout quant à sa liquidité financière.

Le bilan financier est également appelé bilan-liquidité.

1. SOLVABILITÉ ET LIQUIDITÉ DE L’ENTREPRISE

1.1 SOLVABILITÉ DE L’ENTREPRISE

La solvabilité, c’est l’aptitude globale de l’entreprise à faire face à ses échéances (optique de fin d’activité).

La solvabilité dépend de la valeur réelle du patrimoine mesurée par l’ACTIF NET.

Actif net = Actif réel – Dettes

Actif net = Capitaux propres – Actif fictif

ACTIF REEL = somme des actifs ayant une valeur de revente.

ACTIF FICTIF = les actifs sans valeur, appelés également non valeurs.

CAPITAUX PROPRES = l’ensemble des ressources de financement qui sont considérées comme acquises à l’entreprise. Ils comprennent le capital, l’ensemble des primes, écarts et réserves, le report à nouveau, le résultat de l’exercice, les subventions d’investissement, les provisions réglementées.

Dans l’analyse courante, le concept de solvabilité doit être complété par la notion de « solvabilité » à échéance, mis en évidence par la liquidité de l’entreprise.

1.2 LIQUIDITÉ FINANCIÈRE DE L’ENTREPRISE

L’entreprise doit pouvoir faire face à ses échéances, c’est à dire disposer de liquidités pour payer les dettes qui viennent à échéance, autrement elle encourt la cessation de paiement.

En conséquence, l’établissement du bilan financier doit tenir compte de nouveaux critères pour juger du degré de liquidité financière de l’entreprise.

Les éléments de l’actif sont à classer par ordre de liquidité croissante ; la liquidité pouvant se définir par l’aptitude d’un élément à être transformé en disponibilité.

Les éléments du passif sont à classer par ordre d’exigibilité croissante ; l’exigibilité pouvant se définir par la proximité du terme auquel une dette doit être réglée.

2. DU BILAN COMPTABLE AU BILAN FINANCIER

2.1. PRÉSENTATION ET CONSTRUCTION

Actifs à plus d’un an

Capitaux propres

CP Actif à plus d’un an Capitaux permanents

Dettes à plus d’un an

Actifs à moins d’un an

Actifs à moins d’un an

Dettes à moins d’un an Dettes à moins d’un an

A. RETRAITEMENT DE SOLVABILITÉ

a) Actif fictif et actif réel

L’actif fictif doit être soustrait de l’actif immobilisé et des capitaux propres.

Il faut bien noter que pour le bilan financier, il faut travailler sur des valeurs nettes.

b) Prise en compte de situations latentes ou différées

Le bilan financier tient compte :

• Des plus values sur des éléments d’actifs connus après expertise (ex : fonds de commerce crée)

• Impôts latents sur certaines provisions

c) Retraitement en fonction du contenu des postes

• Les provisions pour risques et charges constituent des dettes probables. Mais lorsque les provisions apparaissent sans objet réel, elles peuvent être considérées comme des capitaux propres. De plus, une provision constituée pour acquérir des biens, est en réalité une réserve.

• La partie du résultat destinée à être distribuée sous forme de dividendes est considérée comme une dette à moins d’un an.

• Les actifs de conversion actif sont déduits des capitaux propres.

• Les actifs de conversion passif sont ajoutées aux capitaux propres.

B. RETRAITEMENT DE LIQUIDITÉ

Il s’agit de reclasser des postes de bilan par liquidité croissante à l’actif et exigibilité croissante au passif.

Il s’agit de voir les échéances des créances de l’actif immobilisé, des créances de l’actif circulant, de l’exigibilité des emprunts et des autres dettes des fournisseurs.

2.2. NOTIONS ASSOCIÉES À L’APPROCHE FINANCIÈRE

Capitaux permanents – actif à plus d’un an = F.R. financier

Actifs à moins d’un an – dettes à moins d’un an = F.R. liquidité

BFR = Actif à moins d’un an (sauf T.A.) – passif à moins d’un an (sauf T.P.)

Trésorerie = fonds de roulement financier – besoin en fonds de roulement financier

Trésorerie = trésorerie actif – trésorerie passif

L’idéal est d’avoir une trésorerie zéro, ou centrée sur zéro.

Ce qui signifie qu’il n’y a ni découvert, donc pas de charges financières, ni encaisses oisives qui peuvent êtres dues à des emprunts trop élevés.

3. LES ÉQUILIBRES DE STRUCTURE FINANCIERS

On peut établir un certain nombre de relations qui doivent exister entre les valeurs qui figurent dans le bilan financier condensé.

Les relations sont mesurées par des ratios :

• Degré de liquidité = actif à moins d’un an

Actif réel total

• Liquidité générale = actif à moins d’un an

dettes à moins d’un an (dont CBC)

• Liquidité réduite = créances à moins d’un an + T.A.

dettes à moins d’un an et CBC

• Ratio de liquidité immédiate = T. Actif

dettes à moins d’un an et CBC

• Ratio de solvabilité générale = actif réel total

dettes

• Ratio d’autonomie financière = capitaux propres

dettes

• Ratio de financement des investissements = capitaux permanents

actifs à plus d’un an

CONCLUSION

Il y a deux optiques dans la présentation du bilan : l’approche fonctionnelle et l’approche financière.

• L’optique fonctionnelle privilégie le problème économique et les problèmes d’équilibre matérialisés par des outils comme le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie nette, le tableau de financement, etc...

• L’optique financière est privilégiée par la plupart des études en terme de risques et de prévention des difficultés.

CAS N° 1

SOCIETE SANTEX

Intitulés

Bruts

Amortissements

et provisions

Nets

Intitulés

montant

Immo. incorporelles

immo. corporelles

Immo. financière

Stocks

Créances clients

Créances diverses

Disponibilités

Charges à repartir

Charges constatées

d’avance

100 000

1 000 000

50 000

270 000

340 000

110 000

35 000

15 000

20 000

40 000

700 000

10 000

60 000

300 000

40 000

270 000

340 000

110 000

35 000

15 000

20 000

Capital

Réserves

Résultat

Subventions d’investissement

provisions réglementées

Provision pour risques

Provision pour charges

Dettes auprès des établissements de crédit

Emprunts et dettes financières diverses

Fournisseurs

Dettes fiscales et sociales

Dettes diverses

Produits constatés d’avance

Découverts bancaires

400 000

120 000

30 000

20 000

10 000

35 000

25 000

210 000

30 000

160 000

60 000

38 000

12 000

40 000

1 940 000

750 000

1 190 000

1 190 000

On vous donne les informations complémentaires suivantes:

- Parmi les stocks il y a pour 40 000 F de stocks occasionnels

- Les créances diverses sont des créances sur cessions d’immobilisation

- les dettes diverses sont des dettes sur acquisitions d’immobilisation

TRAVAIL A FAIRE :

A partir du bilan ci-dessus et w<des informations complémentaires

1°) Etablir le bilan fonctionnel condensé

2°) Calculer le FDR (FRNG) de deux façons

3°) Calculer le BFE, le BFHAO le BFG et la trésorerie

4°) Expliquer le financement du BFG

CORRIGE CAS N°1

SOCIETE SANTEX

1) BILAN FONCTIONNEL CONDENSE

a) Ressources stables : PASSIF

Capitaux propres

400 000 + 120 000 + 30 000 + 20 000 + 10 000 = 580 000

Somme des amortissements et provisions

750 000 + 35 000 + 25 000 = 810 000

Dettes financières

(210 000 + 30 000) = 240 000

____________

TOTAL RESSOURCES STABLES = 1 630 000

2) PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION

160 000 + 60 000 + 12 000 = 232 000

a) PASSIF CIRCULANT H .A.O = 38 000

b) TRESORERIE PASSIF = 40 000

ACTIF

ACTIF IMMOBILISE

100 000 + 1 000 000 + 50 000 + 15 000 = 1 165 000

ACTIF CIRCULANT D’EXPLIOTATION

230 000 + 340 000 + 20 000 = 590 000

ACTIF CIRCULANT H.A.O

40 000 + 110 000 = 150 000

TRESORERIE ACTIF = 35 000

ACTIF PASSIF

ACTIF IMMOBILISE

ACTIF CIRCULANT

- D’EXPLOITATION

- HORS D’ORDINAIRES

TRESORERIE ACTIF

1 165 000

590 000

150 000

35 000 RESSOURCES STABLES

PASSIF CIRCULANT

-D’EXPLOITATION

-HORS D’ORDINAIRES

TRESORERIE PASSIF 1 630 000

232 000

38 000

40 000

TOTAL ACTIF

1 940 000 TOTAL PASSIF 1 940 000

3) FDR = FRNG = ressources stables - actif immobilisé

= 1 630 000 - 1165 000 = 465 000

= TOTAL ACTIF CIRCULANT - TOTAL PASSIF CIRCULANT

(590 000 + 150 000 + 35 000) - (232 000 + 38 000 + 40 000) = 465 000

3-1) BFE = ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION - PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION

590 000 - 232 000 = 358 000

3-2) BFHAO = AC. HORS ACTIVITES ORD - P. C. HORS ACTIVITES ORD

150 000 - 38 000 = 112 000

3-3) BFG = BFG = BFRE + BFRHAO

358 000 + 112 000 = 470 000

3-4) TRESORERIE NETTE = TRESORERIE ACTIF -TRESORERIE PASSIF

35 000 - 40 000 = - 5 000

FRNG - BFR

465 000 - 470 000 = - 5 000

4) FINANCEMENT DU BFR

Le BFR représente un besoin de financement s’élevant à 470 000.

Il est couvert en grande partie par le FRNG correspondant au montant des ressources stables non utilisés pour le financement de l’actif immobilisé, pour 465 000.

Le FRNG étant insuffisant la société à du recourir à des CBC pour un montant net de 40 000.

La partie non utilisée des CBC au financement du BFR se retrouve en actif de trésorerie (35 000).

CAS N° 2

SOCIETE OMEGA

BILAN DES 3 DERNIERES EXERCICES (en milliers de francs)

SOCIETE OMEGA

N1 N2 N3

Immobilisations corporelles

186 000 190 000 195 000

Immobilisations financières

2 380 2 660 2 500

Stocks

900 2 800 4 600

Créances clients

3 500 4 500 6 870

Disponibilités

220 40 30

Total

193 000 200 000 209 000

Capitaux propres

65 000 70 000 73 000

Provisions pour risques et charges

1 400 1 500 1 600

Emprunts

122 000 123 000 126 500

Découverts bancaires

0 500 2 500

Dettes fournisseurs

3 300 3 600 3 900

Dettes fiscales et sociale

1 300 1 400 1 500

Total 193 000 200 000 209 000

TRAVAIL A FAIRE

A partir des bilans présentés ci-dessus :

- calculer le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement pour chacun des trois exercices sociaux.

- Commenter brièvement leur évolution.

CORRIGE CAS N° 2

SOCIETE OMEGA

N 1 N1/N2 N2 N2/N3 N3

CAPITAUX PROPRES

Provisions pour risque et charge

Emprunts

Immobilisation corporelle

Immobilisation financière 65 000

14 000

122 000

-186 000

-2380

70 000

1 500

123 000

-190 000

-2 660 73 000

1 600

126 500

-195 000

-2 500

FDRG =FDR

Stocks

Créances clients

Dettes fournisseurs

Dettes fiscales et sociale 20

900

3 500

- 3 300

- 1300 1820

1 840

2 800

4 500

-3 600

- 1 400 1760 3 600

4 600

6 870

-3 900

-1 500

BDFR= BFCE

DISPONIBILITES

DECOUVERTS BANCAIRS - 200

200

0

2 500 2 300

40

- 500 3 770 6 070

30

-2 500

TRESORERIE

Contrôle T N=FDR-FBR 220 - 680 -460 -2 010 - 2 470

BILAN SYNTHETIQUE DES VARIATIONS

VARIATION N1/ N2

AUGMENTATION DU BFR 2500 AUGMENTATION DU FBR

BAISSE DE LA TRESORERIE 1 820

680

2500 2500

VARIATION N2/N3

AUGMENTATION DU BFCE 3770 AUGMENTATION DU BFR

BAISSE DE LA TRESORERIE 1760

2010

3770 3770

COMMENTAIRE SOCIETE OMEGA

Le besoin de financement du cycle d’exploitation augmente de manière importante en particulier à cause de la croissance des stocks (de 900 à4600) et des créances clients (de 3 500 à 6 870) tandis que les ressources d’exploitation augmentent très peu

L’argent nécessaires au financement de cette croissance a été trouvé dans l’augmentation du fonds de roulement (de 20 à 3 600) elle même dû :

- A une augmentation des emprunts

- A une augmentation de capitaux propres, probablement du à une mise en réserve des bénéfices annuels

Tandis que les actifs immobilisé n’augmentaient que modérément mais l’augmentation du fonds de roulement a été insuffisante pour financer la totalité des besoins de financement du cycle d’exploitation le complément a été trouvé dans une baisse sensible de la trésorerie de (220 à 2 470) en particulier due à l’apparition d’un document bancaire (2 500 l’année N3)

CAS N°3

I Une société envisage de modifier sa situation

TRAVAIL DEMANDE

Afin d’éclairer les dirigeants qui doivent prendre des décisions, il vous est demandé de compléter le tableau suivant en répondant en cas d’augmentation ( ) en cas de diminution ( ) et en l’absence de modification ( ).

INFLUENCE SUR

OPERATIONS ENVISAGEES LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT LE FONDS DE

ROULEMENT

NET GLOBAL

1. Augmentation du capital par incorporation de réserves

2. Augmentation du capital par apports en numéraire

- Si les fonds sont utilisés pour acquérir des immobilisations

- Si les fonds sont utilisés pour augmenter les stocks

- Si les fonds sont utilisés pour augmenter les disponibilités

3. Augmentation du capital par apport en nature

- d’un immeuble

- d’une créance d’exploitation

4. Augmentation du capital par incorporation de dettes

- financières

- d’exploitation

5. Emission d’un emprunt obligataire

- Si les fonds sont utilisés pour acquérir des immobilisations

- Si les fonds sont utilisés pour augmenter des stocks

II QUESTIONS

1°) Expliquer la notion de bilan fonctionnel

2°) Qu’est ce que le fonds de roulement net global ?

3°) Pourquoi le besoin en fonds de roulement d’exploitation est-il également appelé besoin de financement de l’exploitation ?

5°) Quelle est la relation qui lie les soldes significatifs du bilan fonctionnel

6°) Qu’appelle t-on dégagement de fonds de roulement ?

CAS N° 4

ENTREPRISE DELTA S.A

Vous disposez (voir annexe) du bilan après répartition du résultat au 31-12-98 de l’entreprise DELTA S.A spécialisée dans la fabrication d’articles de loisirs (remorques, toiles de tentes, sacs de couchages etc...).

Les responsables de la société souhaitent, avant d’envisager un programme d’agrandissement, procéder à l’analyse de la situation financière au 31-12-98

Une étude précise des différents postes du bilan au 31-12-98 fait apparaître les informations suivantes :

- les terrains sont estimés 60.000 F

- les constructions sont évaluées à 180.000 F

- L’ensemble des installations et du matériel est estimé à 100.000 F

- Les titres immobilisés sont constitués par 250. actions de valeur nominale 100 F, de la « S.A Marin ».

Des renseignements récents permettent d’estimer la valeur de l’action à120 F.

- la provision pour risque concerne un procès que l’entreprise est certaine de perdre. L’issue du procès sera connue d’ici 2 mois.

Dans le poste « créances clients et comptes rattachées », figurent des effets à recevoir : 40.000 F peuvent être considérés comme négociables.

- Parmi les créances d’exploitations 10.000 F sont à plus d’un an.

- Les dettes de l’entreprise se décomposent comme suit.

.A plus d’un an : 90.000 F

.A moins d’un an : 475.000 F

TRAVAIL A FAIRE

1/ Apres avoir présenté dans un tableau le calcul des plus ou moins values, vous établirez le bilan financier détaillé, puis le bilan financier condensé.

2/ Calculer les ratios correspondant au tableau ci-après

RATIOS SITUATION MOYENNE DE LA BRANCHE

Autonomie financière : capitaux propres

DETTES

Financement des investissements : capitaux permanents

actif à plus d’un an

Liquidité réduite Créances à moins d’1 an +trésorerie Actif

dettes à moins d’1an

Liquidité immédiate : Trésorerie actif .

dettes à moins d’1 an

0,80

1,35

0,80

0,35

3/ Que pensez-vous de la situation de l’entreprise?

Quelle solu

...

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