Aménagement des sites industriels
Rapport de stage : Aménagement des sites industriels. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar matabocla • 5 Mai 2018 • Rapport de stage • 5 676 Mots (23 Pages) • 637 Vues
BORIS MAGAMTCHET
Etudiant des Sciences de Gestion
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée
Université de Douala – Cameroun
E-Mail : borismagamtchet@gmail.com
« Aménagement de sites industriels et développement cyclique et contra cyclique de la petite entreprise africaine: une illustration par le cas du Cameroun »
Résumé
L’invasion des trottoirs observée dans les grandes métropoles des pays en développement et particulièrement en Afrique, par la petite activité marchande ou de production, l’installation des bureaux, ateliers et garages de fortune le long de la chaussée…posent le problème de la relation de la petite entreprise à son environnement.
Après avoir souligné le rôle central de l’environnement pour le fonctionnement de l’entreprise dans l’analyse en Sciences de Gestion, rôle particulièrement mis en exergue par la théorie de la dépendance sur les ressources, ce travail voudrait susciter la réflexion sur la précarité de cette situation et la nécessité de l’implication de la Ville dans la résolution de cet important problème pour la pérennité de l’activité de production dans nos villes, tout en gardant aux espaces publics leur statut de biens collectifs.
Abstract
The anarchic occupation of public spaces by Small Size Enterprises in developing countries highlights the problem of the relationship between these firms and their environment. For the Management scientific analysis of the firm, the central position of the environment is underlined, particularly by the theory of the resource dependence.
The purpose of the paper is to encourage a brainstorming on a specific conceptual framework lying on the town contribution in the perspective to put an end to the precocity of Small size enterprises, and the “no man’s land” towns’ situation, since the Small Enterprise tends to become the support of the economic construction.
Introduction
L’environnement dans l’analyse en Sciences de Gestion est une donnée fondamentale pour le fonctionnement de l’entreprise. Il est en effet constitué de tous les éléments qui affectent l’entreprise y compris toutes les autres organisations. Ce rôle que met en relief l’écologie des populations est particulièrement souligné par la théorie de la dépendance sur les ressources.
Pour cette analyse, l’entreprise doit acquérir et entretenir des ressources qu’elle ne contrôle pas. Ce contrôle est d’autant moins évident que l’obtention de celles-ci dépend d’autres organisations parties intégrante de l’environnement. Et, en même temps que les autres organisations font partie de son environnement, elle même fait partie de leur propre environnement. L’entreprise est ainsi considérée dans le contexte environnemental dont elle dépend pour sa subsistance et qui contraint et forme sa structure.
Les différents choix que les acteurs sont amenés à faire sont donc inévitablement soumis à des contraintes qui peuvent être manipulées pour promouvoir certains comportements. L’environnement apparaît alors, notamment pour la petite entreprise, comme un facteur de contingence qui peut soit servir de levier de l’activité soit au contraire s’ériger en un obstacle dirimant pour son déroulement.
Les entreprises de petite taille opèrent ainsi sous ses différentes contraintes. Elles peuvent dans cette mouvance chercher à influencer les actions des autres acteurs en agissant sur le processus par lequel ceux-ci influent sur elles. Une telle approche suppose qu’elles doivent identifier correctement le contexte dans lequel elles opèrent ainsi que les contraintes qui pèsent sur leur activité, de manière à essayer de les desserrer. Mais en ont-elles seulement les moyens ?
L’invasion des trottoirs, que l’on peut observer dans les grandes métropoles, par la petite activité marchande ou de production, l’installation des bureaux, ateliers et garages de fortune le long de la chaussée … posent, dans ce contexte, le problème de la relation de la petite entreprise à son environnement. En effet, cette occupation non réglementée donc anarchique, par des activités privées, d’espaces qui constituent pourtant des biens collectifs interpelle sur le double statut de la ville et de la petite entreprise en milieu africain.
- La ville en Afrique serait-elle devenue un « no man’s land » ?
Comment vit-elle le spectacle qui s’offre ainsi aux habitants, aux visiteurs… ?
Au-delà de ce premier aspect lié au préjudice inhérent à cette situation pour la ville, il se pose en réalité un autre problème, celui de l’instabilité et de la précarité induites par une absence de sites industriels ou commerciaux devant accueillir et abriter les différentes activités d’unités de production de petite taille. Car, il est important pour elles comme pour les autres entreprises d’avoir une enseigne, une localisation capable de leur assurer un emplacement repérable en vue de la permanence de leurs opérations de production.
- Qu’est donc en réalité la petite entreprise ? En d’autres termes quelles en sont les spécificités ? Celles-ci la préparent-t-elles à influer sur l’action des autres acteurs ou plutôt à la subir ? Quel est le sens de la causalité ?
- Quel est l’impact d’une localisation volatile sur le déroulement de l’activité, sur son rythme, son évolution, sur l’environnement qu’est ici la ville ? Quelle est la nature des relations qui en découlent ?
- La petite entreprise peut-elle y trouver des conditions permettant d’inscrire son activité dans la durée, c’est-à- dire dans un développement régulier ?
Pour conduire cette étude nous avons essentiellement procédé à des interviews auprès des entreprises concernées et auprès des élus locaux dans la ville de Douala au Cameroun. Les échanges pas toujours été faciles. Ils ont souvent été complétés par notre connaissance du terrain et notre présence constante auprès de ce type d’unités de production, grâce à une longue pratique des crédits bancaires aux Petites et Moyennes Entreprises et à la participation à de nombreuses actions de formation et de conseil en leur faveur.
L’intérêt du travail est par conséquent de susciter la réflexion :
- sur la précarité de cette situation pour la petite entreprise autant que pour la ville, sur les implications pour une activité de production dont on sait qu’elle est pour l’essentiel assurée par ce type d’entreprises,
- sur l’intérêt de l’implication de la Ville, dont il importe de souligner le rôle majeur dans la résolution de cet important problème pour la vie, la survie, la croissance, le développement de l’activité de production dans nos villes.
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