A quoi sert la politique de la concurrence

A quoi sert la politique de la concurrence ?

Introduction :

• Accroche : manif des taxis vs la concurrence des VTC illustre l’interrogation relative à l’efficacité de la politique de la concurrence. La politique de la concurrence doit être amplifiée pour les uns car elle est gage d’efficacité économique, et est dénoncée par les autres car elle provoque des dégâts sur les petites entreprises, les économies insuffisamment compétitives et les conditions sociales.

• Définition : la concurrence est l’état d’un marché caractérisé par la liberté pour chacun de s’y installer, de vendre son produit au prix qu’il veut et de le produire avec les procédés qu’il veut. Ainsi, la politique de la concurrence surveille, pour les marchés dont le fonctionnement est la concurrence, que les règles du jeu sont respectées et, le cas échéant, sanctionne les pratiques concurrentielles.

• Problématique : la politique de la concurrence est-elle favorable à la croissance ?

I. La politique de la concurrence limite les pratiques anticoncurrentielles qui nuisent à la croissance

        A/ Selon Harvard, les pratiques des firmes ou leur dominance sur le marché sont nuisibles à la croissance :

• Modèle SCP : les perfs d’un secteur dépendent du comportement des entreprises, lui-même conditionné par la structure du marché. Harvard préconise une structure de marché atomistique (gd nombre d’O et de Deurs = une des cond° de la CPP) et un faible pv de marché des offreurs (ne sont pas price-maker) pour garantir une haute performance. Si les entreprises deviennent dominantes sur le marché (mauvaise  structure) grâce à des concentrations, des pratiques d’entente ou en instituant des barrières à l’entrée, elles deviennent price maker (mauvais comportement) ce qui est mauvais pour les Cteurs (mauvaise perf).

• Pq une entreprise dominante nuit-t-elle à la croissance ? Le monopole impose 4 effets dommageables à la collectivité :

• il est malthusien en restreignant l’O
• inflationniste en tarifant les B&S bien au-dessus du coût marginal
• peu innovant car désincité à l’être par l’abs de concurrents
• freine le dév général en capturant une rente (coût de TULLOCK) et une part excessive du revenu national au détriment des autres secteurs. Selon KRUEGER, les dépenses de recherche de rente rpz 7% du PIB en Inde, 17% en Turquie.

        B/ Dans cette optique, la politique de la concurrence sanctionne les pratiques anticoncurrentielles :

• Comment mesurer le degré de concentration d’un marché ? indice d’Hirschmann-Herfindahl (somme du carré des parts de marché des entreprises du secteur) : + l’IHH est fort, + la P° est concentrée. Ex : aux USA, une transac° qui augmente de + de 100 pts l’IHH est soumise aux lois anti-trust (Sherman Act de 1890 tjrs en vigueur). La Commission Européenne s’y réfère pour les concentrations horizontales.

• Comment contrôler les concentrations ? La Comission UE impose de sévères sanctions (présidence de M. MONTI) et des mesures correctives sous la forme de cessions d’actifs afin que la fusion soit consentie. Ex : en 2006, la fusion de Gaz de France et du grp Suez fut acceptée après que les parties ont proposé l’abandon du contrôle de Suez sur Fluxys, l’exploitant belge.

II. La politique de la concurrence améliore l’efficacité économique et libère la croissance

        A/ Selon Chicago, la politique de la concurrence doit mettre l’accent sur le critère d’efficacité économique en fonction des effets économiques de telle ou telle pratique des entreprises :

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