Théorie Du Chaos- Notions De Base
Dissertations Gratuits : Théorie Du Chaos- Notions De Base. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sparky • 18 Mai 2013 • 1 210 Mots (5 Pages) • 939 Vues
La complexité peut être caractérisée par la présence d’un nombre important d’éléments indépendants en interaction. Ces éléments sont nécessaires pour reproduire les fonctions des systèmes auto-organisés, auto-reproducteurs, apprenants et adaptatifs. Elle peut aussi être décrite comme un phénomène d'apparence aléatoire induit par des lois simples.
La simplicité se caractérise par :
1° un comportement prévisible.
2° un nombre limité d'interactions et de boucles de rétro et pro-action.
3° une prise de décision centralisée.
4° une décomposition possible.
L'incertitude de l'action pose en effet des problèmes de gouvernabilité à un modèle fondé sur le "paradigme" de la commande et du contrôle.
Les systèmes dynamiques non linéaires sont partout présents dans la nature : du temps qu'il fait à l'écoulement des fluides en passant par l'évolution de populations d'insectes. Ces systèmes se retrouvent également dans le social.
Des acteurs multiples avec des agendas, des valeurs, des cadres de référence divers à l'intérieur et à l'extérieur de l'organisation essaient de coordonner leurs actions, échanger de l'information, interagir de différentes manières et ceci de façon dynamique.
Dans les systèmes dynamiques non linéaires, plusieurs forces sont en jeu. Certaines poussent vers l’instabilité et le désordre. D’autres, au contraire, mènent à la stabilité et à l’ordre.
C’est lorsque nous nous trouvons dans la présence équilibrée des deux types de forces, l’une qui ramène le système à son origine (rétroaction négative) et l’autre qui le pousse en dehors de son régime (rétroaction positive), qu’un état particulièrement intéressant peut être observé : les équilibres complexes.
Le système peut également adopter un équilibre dit complexe dans lequel des formes d’ordre vont apparaître loin des équilibres stables précédents, à la frontière du chaos.
D’une part, ce dernier peut prendre la forme d’un bruit déterministe (déterministe, car les lois sous-jacentes sont de nature déterministe). D’autre part, le comportement peut être contenu à l’intérieur d’une enveloppe d’aspect étrange : l’attracteur étrange, selon la terminologie du mathématicien Ruelle (1991). Nous sommes alors dans le chaos déterministe.
Dans les organisations, également, des forces contraires s’opposent. Certaines forces poussent le système vers l’ordre et la stabilité. Il s’agit, par exemple, de la planification, du contrôle, des structures. D’autres peuvent créer de l’instabilité et du désordre, comme l’innovation, l’initiative individuelle et toutes les formes d'expérimentation. Le jeu de ces forces aura tendance à pousser ce système dynamique non linéaire que sont les organisations vers le domaine des équilibres complexes.
Daft et Lengel (1984 : 192), “ en réaction à la confusion issue de l’environnement et des différences internes, les organisations doivent créer un niveau acceptable d’ordre et de certitude ”.
Barnard (1968 : 6) pour qui “ la survie d’une organisation dépend du maintien d’un équilibre de nature complexe dans un environnement en continuelle fluctuation ”
Une catégorie de systèmes dynamiques non linéaires où, contrairement aux autres systèmes, la simplicité peut créer de la complexité. Il s’agit des systèmes dissipatifs ouverts. Ces derniers font l’objet de la théorie du chaos.
Un système dissipatif (ou structure dissipative) est un système qui opère dans un environnement avec lequel il échange de l'énergie ou de la matière.
La théorie du chaos. Les théories des systèmes adaptatifs complexes, de la complexité co-évolutionnaire, de la complexité critique et celle de l’auto-organisation, que nous venons de voir, permettent d’étudier comment la dynamique de systèmes d’origine complexe peut mener à de l’ordre et à de la simplicité. Nous abordons à présent une autre catégorie de systèmes dynamiques non linéaires où, contrairement aux systèmes précédents, la simplicité peut créer de la complexité. Il s’agit
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