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Système Bancaire Japonais

Note de Recherches : Système Bancaire Japonais. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2013  •  2 066 Mots (9 Pages)  •  1 068 Vues

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Consolidation de la situation du système bancaire.

_ La situation du système bancaire japonais a continué de s’améliorer en 2006. Le redressement de l’économie japonaise ainsi que les restructurations importantes effectuées par les banques depuis plusieurs années ont contribué à mettre définitivement un terme aux difficultés structurelles auxquelles étaient confrontés les établissements au début des années 2000. La situation financière des grandes banques est sur le point d’être normalisée : les résultats se sont redressés, les créances douteuses ont été largement apurées et le remboursement des fonds publics s’est accéléré. Même si la situation de certaines banques locales reste problématique, le risque systémique a disparu.

Cependant, malgré les efforts réalisés pour développer de nouvelles activités, les banques éprouvent des difficultés pour améliorer durablement leur rentabilité dans un contexte de concurrence exacerbé dans le secteur financier.

Restructuration des acteurs bancaires.

_ Depuis 2001, les principales banques généralistes japonaises se sont engagées dans un processus de regroupement en trois grands groupes bancaires multi-métiers d’envergure internationale, appelés « city banks » :

- Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG), né de la fusion, en 2005, de United Financial of Japan (UFJ) et de Mitsubishi Tokyo Financial Group (MTFG), détient notamment la Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ, Mitsubishi UFJ Trust and Banking et Mitsubishi UFJ

Securities. Par son total de bilan, MUFJ est le plus grand groupe bancaire mondial.

- Mizuho Financial Group rassemble, sous une société holding, Mizuho Bank (banque de détail), Mizuho Corporate Bank (banque de financement des grandes entreprises), Mizuho Securities (maison de titres) et Mizuho Trust & Banking (banque de gestion d’actifs) ;

- Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG) comprend notamment la SMBC (Sumitomo Mitsui Banking Corporation), issue de la fusion des banques Sumitomo et Sakura, et la maison de titres Daiwa

Securities SMBC. Après l’échec de sa tentative de prise de contrôle de UFJ, SMFG est à la recherche d’une nouvelle stratégie de développement.

La réorganisation du groupe Resona est effective depuis le 1er trimestre 2003, à l’issue de l’intégration de Asahi Bank et de Daiwa Bank dans de nouvelles structures (Resona Bank et Saitama Resona Bank). Le groupe Resona, qui était jusqu’alors le plus fragile des grands groupes bancaires japonais, s’était recentré sur le marché domestique, notamment le financement des PME dans la région du Kansai (Osaka). Devenu sous-capitalisé à la suite d’une « opération-vérité » menée début 2003, il a reçu une aide massive de l’Etat en juillet 2003 (1 960 milliards de yens) et a entrepris une restructuration drastique. Parmi les grandes banques figurent également deux établissements indépendants au statut de trust banks (Sumitomo Trust et Mitsui Trust).

_ Au 31 mars 2006, le secteur bancaire japonais comprenait une composante locale importante, avec 112 banques régionales (Bank of Yokohama, Chiba Bank, etc.) et 480 banques de dépôts à statut spécial organisées en réseaux de type coopératif (shinkin banks, credit cooperatives, non comprises les centaines de coopératives des secteurs agricole et de la pêche) et fédérées par des organes centraux (Shinkin Central Bank, Norinchukin Bank). Les banques locales reçoivent un volume substantiel de dépôts et assurent une part majoritaire du financement (respectivement environ 40 % et 45 % du total de l’ensemble du secteur financier), notamment vers les PME. Le secteur bancaire local s’est recomposé essentiellement sous la forme de fusions internes au sein des réseaux, plus rarement d’absorption de petites banques régionales par des concurrentes plus importantes, et exceptionnellement par des opérations impliquant des intérêts étrangers.

_ Un certain nombre de sociétés financières spécialisées exercent une activité au Japon. Longtemps autonomes, elles opèrent actuellement souvent au sein des grands groupes bancaires. Le secteur du crédit à la consommation, qui avait longtemps été délaissé par les banques généralistes compte tenu des réticences traditionnelles des ménages japonais à s’endetter, a suscité un regain d’intérêt depuis début 2004 : les grandes banques souhaitant renforcer l’activité de banque de détail, aux marges plus élevées, elles ont noué des partenariats avec la plupart des grands intervenants spécialisés (Acom, Promise, Orient, Takefuji...) et des sociétés de cartes de crédit.

_ Le secteur financier public joue également un rôle important dans le paysage bancaire japonais, au travers d’institutions intervenant dans les domaines de la collecte de l’épargne, des prêts aux PME, du financement de l’habitat et du soutien de grands projets : Japan Post, Development Bank of Japan, Government Housing Loan Corporation, Japan Bank for International Cooperation... Ces établissements disposent de parts de marchés significatives et de conditions statutaires préférentielles (garanties, exonérations fiscales). Le gouvernement Koizumi a placé la réforme des institutions financières publiques, et notamment de Japan Post, au premier rang de ses priorités depuis 2001. La Diète a adopté, en octobre 2005, la loi sur la privatisation de Japan Post qui devrait débuter en octobre 2007 pour s’achever en septembre 2017.

Les réformes structurelles engagées dans les banques.

_ Les réformes structurelles dans le secteur bancaire ont pris de l’ampleur à partir de 1998. Des injections de fonds publics en capital ou quasi-capital ont été effectuées massivement dans les principaux établissements en 1998, 1999 et 2003, sous conditions de remboursement et de développement des prêts aux PME, pour compenser les pertes. Le plan Takenaka (du nom de l’ancien ministre des services financiers), lancé en octobre 2002, a constitué une étape décisive pour accélérer les restructurations bancaires, mais a été limité aux seules grandes banques. Ce plan préconisait, d’ici le 31 mars 2005, de :

- diminuer de moitié le taux de créances douteuses des grandes banques par rapport à son niveau de fin mars 2002 ;

- réduire les participations croisées en ramenant le portefeuille d’actions détenues par les grandes banques à un niveau inférieur à leurs fonds propres de base ;

- renforcer la rentabilité d’exploitation des banques ayant reçu des injections de fonds publics.

A l’échéance du plan, le 31 mars 2005, le 1er

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