Synthèse du texte de Frédéric Sawicky, Les Partis Comme Entreprises Culturelles

Synthèse

Les partis politiques comme entreprises culturelles

Frédéric Sawicky

Ce texte est un article de sociologie politique de Frédéric Sawicky, chercheur en sciences humaines et sociales au CRAPS de l'Université Lille 2.

Le principal enjeu de la réflexion proposé est de définir, de comparer, d'opposer et de dépasser deux formes d'analyse des organisations partisanes, d'une part une vision micro organique centré sur des partis-entreprises unilatéralement tournés vers la conquête des suffrages et du pouvoir, autonomes du reste du champ social, et d'un autre côté un approche plutôt tourné vers un matérialisme historique, centré sur l’environnement social, économique et culturel, véritable déterminant du paysage partisan et des organisations qui le compose.

Tout d'abord, l'auteur rappelle que les sociologies européennes et nord-américaines se distinguent fondamentalement sur leurs conceptions des partis. La première s'attache au concept de partis de masse, encadrant fortement les militants, avec des superstructures plus, et un lien explicite entre clivages socio-économiques et clivages partisans, le militant étant d'ailleurs fondamental dans le fonctionnement de ces organisations politiques. La sociologie américaine apparaît elle avec plus de désillusion sur l'authenticité du combat politique dans la démocratie représentative moderne. En effet, ici le parti est défini comme une pure logique entrepreneurial à la conquête des suffrages, aux faibles marqueurs idéologiques, une place réduite laissée au militantisme, et une forme d'action partisane qui s'adapte selon les circonstances. Sawicky, se basant sur les travaux de Otto Kircheimeir, montre que ce modèle s'explique par le contexte économique des Trente Glorieuses, influencé par l’État providence et les politiques keynésiennes, a provoqué une massification des classes moyennes, et donc dé radicalisés les travailleurs dans leurs rapport à la lutte des classes. Ce phénomène a favorisé de dé-clivage de partis dits attrape-tout.

L'auteur traite ensuite l'approche culturaliste, fondée sur la recherche de clivages basés sur les institutions et l'Histoire, notamment les conflits originels. Ces formes culturelles sont d'origine diverses mais elles déterminent les modèles des stratégies que les partis élaborent pour accéder au pouvoir. Il y ainsi mise en place d'une analogie entre deux grands types d'approches sociologiques,, d'une part la conception d'un champ politique partisan autonomisé avec un habitus, des acteurs qui sont des machines de conquête électoral, intégrés et distincts ; et de l'autre la vision d'un champ politique traversé et soumis à des considérant s historiques, sociaux, économiques et culturels.

Il est aussi démonter l'importance de la culture partisane comme forme d'organisation et d'action, composée « de règles et d'un langage ». Cette culture partisane détermine les stratégies et leurs donnent un sens qui soit reçu et intelligible pour les militants et la base électoral du parti.

Cependant les caractères de la culture partisane sont mouvants selon les échelons

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