Sociologie exercice

1. Quel est l'intérêt des approches sociologiques à la marge des statistiques ?

L’intérêt le plus important est, selon moi, est d’enrichir toutes ces recherches qui ont été effectuées depuis des années en sociologie. Mercklé et Grignon le soulignent parfaitement avec l’exemple criant de Richard Hoggart : l’exceptionnelle situation sociale qui en confirme la règle. Comprendre cette exception nous pousse à comprendre pourquoi la situation normale de reproduction ne s’est pas produite. Lahire rajoute que l’étude de ces exceptions nous aide à comprendre par quel(s) moyen(s) sociologique(s) ces enfants ont cassé ce principe de reproduction.

2. Quelles sont les stratégies mises en œuvre par les familles des classes moyennes et supérieures, pour préserver leurs avantages ?

De nouvelles stratégies sont mises en place par les familles et surtout les parents. Brown parle même de « parentocratie ». Cela sous-entend que les parents prennent de plus en plus de place dans l’éducation et le suivi de leurs enfants. Cette place s’est développée à cause de la pression socio-économique récente. Elle se traduit par beaucoup plus d’investissements au niveau scolaire comme le choix d’établissement (localisation, privé/public) ou de résidence, le recours à des cours annexes afin d’enrichir le capital culturel de l’enfant. Les parents prennent aussi la main sur le capital social en contrôlant les fréquentations des jeunes.

Dans tous les cas, ces stratégies ne font qu’alimenter cette différence d’accessibilité scolaire et intensifient le terme « d’avantage ».

3.  Pourquoi on peut parler d'élévation et de dénivellement des exigences dans les manuels scolaires contemporains ?

Plusieurs sociologues sont arrivés à l’hypothèse que les manuels scolaires actuels influencent la pratique enseignante et donc leurs pédagogies.

On peut parler d’élévation si on compare le contenu de différents manuels scolaires dans le temps. On peut voir que les manuels d’après-guerre restaient assez vagues et simples dans leur apprentissage alors que les manuels contemporains sont devenus beaucoup complets et exigeants sur la connaissance de notions. Ces derniers poussent même les élèves à réfléchir, déduire, observer…

Cependant on peut aussi parler de dénivellement si on se penche plus précisément sur le contenu de ces manuels scolaires. En effet, on peut y retrouver des exercices par exemple qui seront destinés prioritairement aux élèves en difficulté. Des exercices à hauteur de leur faible compétence dans l’optique de les rassurer lorsque ces élèves les réussissent ces derniers.

 4.  Pourquoi peut-on parler de prédominance du rapport au savoir ?

Le signe le plus parlant de la prédominance du rapport scolaire au savoir est que le savoir scolaire accepte les autres pédagogies annexes hors-école et en tire profit. Le savoir scolaire brille par son invisibilité, c’est-à-dire qu’il est criant par son évidence et par son naturel pédagogique. Ce savoir, s’il devient non maitrisé, est un critère dans le constat d’un échec scolaire. C’est pourquoi on peut affirmer cette notion de prédominance puisque la forme scolaire est une évidence silencieuse.

...