Ressources Extérieures De Saint-Vincent Et Les Grenadines

INTRODUCTION

Dans un environnement de mondialisation croissante, les petites économies telles que les états insulaires, se retrouvent confrontées à une série de défis et d’opportunités où leurs petites tailles économique sont couramment considérées comme un handicap. Ces états sont bien souvent dépourvus de ressources financières et technologiques ; ce qui est le cas de Saint-Vincent et les Grenadines.

L’étroitesse du marché intérieur du pays ne favorise pas le développement de sa croissance. De ce fait, l’ouverture des marchés extérieurs – favorisée par la mondialisation – devrait en principe permettre à Saint-Vincent et les Grenadines de compenser cette contrainte.

Nous tenterons d’expliquer comment le pays peut améliorer sa croissance en analysant d’abord les ressources extérieures ; ensuite nous verrons si celles-ci sont facteurs de croissance et enfin nous nous pencherons sur la structure économique du pays et ses conséquences pour sa politique économique

L’approche sera effectuée de manière empirique à l’aide d’indicateurs macroéconomiques.

1. Revue de la littérature

Avant d’analyser en détail les ressources extérieures du pays, il m’est apparu intéressant de relever deux articles publiés par divers organismes et exposant quelques caractéristiques spécifiques à Saint-Vincent et les Grenadines.

«Saint-Vincent et les Grenadines est une petite économie ouverte vulnérable aux chocs économiques externes, aux catastrophes naturelles et dépendante du commerce internationale [...] L’objectif à long terme du gouvernement est de parvenir à une croissance équilibrée durable en transformant la base économique du pays en une économie axée sur l’exportation »

(Organisation Mondiale du Commerce : 1er Octobre 2007)

« Les petites économies vulnérables - comme Saint-Vincent et les Grenadines - peuvent créer des conditions plus favorables au commerce, aux investissements et à la croissance si elles coopèrent au niveau régional »

(Union Européenne – Caraïbes, accord de partenariat économique)

On remarquera d’après ces articles que l’économie de Saint-Vincent est essentiellement basée sur les importations des marchés extérieures (ses principaux fournisseurs étant les États-Unis, Trinidad et Tobago, le Royaume-Uni ainsi que le Canada).

Pour expliquer si la croissance du Pays est réellement stimulée par les ressources extérieures, nous essayerons de trouver des éléments de réponse à partir de la théorie de la base économique appliquée aux cas des ressources extérieures.

2. Le modèle testé

La théorie de la base économique a été développée dans les années 1950 par des auteurs tels que Homer Hoyt, Douglass North et Charles Tiebout. Les auteurs soutiennent l’idée que toutes économies est forcément restreint et ne peut subvenir seul à ses besoins.

En 1985, Phillipe Aydalot rajoute que « sans un moteur extérieur, les économies de petites tailles ne peuvent que reproduire d’une période sur l’autre les mêmes grandeurs (le même flux de revenu se propage, engendre le même volume d’emploi, diffuse des effets inchangés et débouche sur une économie stationnaire) ».

L’hypothèse est donc la suivante :

La croissance de Saint-Vincent et les Grenadines est-elle « tirée » par l’évolution de ses ressources extérieures ?

On peut dès lors supposer que les éléments de réponse à cette question sont à chercher du côté des échanges avec l’extérieur ; en tenant compte de certains indicateurs économiques comme le PIB ou encore les exportations de biens, de service et de revenus.

3. Méthodologie, données et sources

L’économie de Saint –Vincent et les Grenadines

Les ressources extérieures d’un pays sont déterminées par trois indices économiques ; à savoir les transferts et réception courants (comprenant les envois de fonds des émigrants), les investissements étranger directs & entrés nettes (la somme des fonds propres, des bénéfices investis et des autres capitaux comptabilisés dans la balance des paiements) ainsi que les exportations de biens, de services et de revenus (comprenant toutes les transactions entre les résidents du pays et le reste du monde)

« À court et à moyen terme, le gouvernement de Saint-Vincent-et-les Grenadines prévoit de privilégier les actions suivantes: accélérer la croissance économique; renforcer la base de ressources humaines; réduire la pauvreté/réhabiliter les régions rurales et faciliter la croissance et le développement par les exportations. »

« La politique macro-économique du gouvernement, et aussi l'attitude du secteur privé, témoignent de leur détermination à relancer les principaux secteurs de production et à créer des emplois pour les chômeurs. L'expansion,

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