Répercussions de la crise mondiale sur le Maroc
Rapports de Stage : Répercussions de la crise mondiale sur le Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rimakari • 14 Décembre 2012 • 2 247 Mots (9 Pages) • 1 641 Vues
Introduction
Le Maroc, à l’instar des pays émergents, a subi depuis le second semestre 2008 les répercussions de la crise mondiale qui ont été ressenties principalement à travers le canal macroéconomique, le système financier, du fait de sa faible exposition aux marchés financiers internationaux, ayant été relativement épargné par les effets de la crise. Les canaux réels de propagation ont impacté essentiellement les exportations de biens et services, les recettes du tourisme, les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger et les investissements directs étrangers.
Les avancées notables réalisées au cours des dernières années par l’économie marocaine ainsi que la solidité du secteur bancaire, combinées à un régime de change fixe, ont permis, pour leur part, d’atténuer sensiblement l’impact de la crise sur le Maroc.
Au-delà de ses répercussions directes sur certains secteurs, la crise actuelle a mis en exergue des déficiences structurelles de l’économie marocaine, liées principalement à la marge de manoeuvre de la politique budgétaire, la faible compétitivité de l’économie, l’aggravation du déficit commercial, l’étroitesse du marché intérieur ou encore les dysfonctionnements majeurs de certains secteurs de l’économie.
I- un ralentissement marqué de l’activité économique
1- Le repli des échanges commerciaux de biens avec l’étranger :
• L’examen des données pour les neuf premiers mois de l’année 2009 montre que les exportations ont accusé une baisse sensible de 34% par rapport à la même période de l’année précédente pour s’établir à 83,6 milliards de dirhams, sous l’effet du tassement de l’activité étrangère et de la consommation dans les principales économies partenaires.
• Les importations de biens après avoir enregistré une progression de 23% en 2008 en liaison en grande partie avec la forte hausse des cours internationaux des produits de base et matières premières, se sont, pour leur part, inscrites en baisse de 23,4% à fin septembre 2009 par rapport à la même période de l’année
• précédente pour se situer à 193,5 milliards de dirhams.
Par conséquent, le déficit commercial global qui s’était alourdi en 2008 pour représenter 167,4 milliards de dirhams, atteint déjà 109,8 milliards à l’issue des neuf premiers mois de l’année 2009, bien qu’en baisse par rapport à la même période de l’année précédente.
2-Les secteurs les plus touchés au Maroc :
Plusieurs secteurs d’activité ont en déjà fait les frais, mais à différents degrés. Le textile et les industries électriques et électroniques sont particulièrement touchés.
La production industrielle ainsi que l’utilisation de la capacité de production sont en baisse.
Le textile est de loin le secteur qui a été le plus touché. Près d’une dizaine d’usines, sous-traitantes pour la plupart, ont déjà mis la clé sous la porte, causant ainsi la perte de plus de 2.000 emplois. Ceci est notamment le fait de la contraction de la demande en provenance des marchés espagnols et français, absorbant à eux seuls environ 70% des exportations marocaines.
3-L’impact sur le secteur touristique :
Le dynamisme soutenu de l’activité touristique au cours des dernières années a été interrompu en 2008, suite notamment au ralentissement de la croissance dans la zone euro, principal marché émetteur de touristes.
Dans ces conditions, les recettes de voyages ont connu une baisse de 5,6% au lieu d’un accroissement de près de 11%.
Au terme des neuf premiers mois de l’année 2009, les recettes touristiques, en dépit d’une hausse des arrivées de 5,3% sont revenues à 40,5 milliards de dirhams, soit une baisse de 8,8% par rapport à la même période de l’année précédente. De même, les nuitées recensées dans les établissements classés ont subi une diminution de 2,5%.
Le repli des recettes touristiques trouve son origine dans la baisse des dépenses des ménages des pays émetteurs ainsi que dans l’avivement de la concurrence des autres pays.
4-Le ralentissement des transferts des Marocains résidant à l’étranger :
En hausse ininterrompue ces dernières années, les rapatriements des Marocains résidant à l’étranger ont marqué un fléchissement en 2008 pour revenir de 55 milliards en 2007 à 53 milliards de dirhams. Les données disponibles à fin septembre sur les flux financiers avec l’étranger indiquent une contraction en glissement annuel de 9,7% des transferts des marocains résidents à l’étranger qui se sont établis seulement à 37,6 milliards de dirhams.
la réduction du transfert d’argent depuis l’étranger qui est en nette baisse dû essentiellement a l’augmentation du chômage au sein des immigrés marocains en Europe qui travaillent principalement dans le BTP et l’industrie ou la main d’oeuvre étrangère est très représentée , la baisse des recettes en devise augmentera considérablement le déficit commerciale et privera un bon nombres de familles d’une source de revenu très importante, ce qui implique qu’une grande partie des ménages marocains subsiste indirectement grâce a l’activité économique internationale
5- La contraction des investissements et prêts privés étrangers :
Après avoir été réduits de 21,5% en 2008 pour s’établir à 32,5 milliards de dirhams, les investissements et prêts privés étrangers n’ont porté à fin septembre 2009 que sur un montant modeste de 17,4 milliards de dirhams, en repli sensible de 35,9% en glissement annuel.
La contraction des investissements étrangers s’explique par la persistance des incertitudes et les difficultés de financement à l’échelle internationale.
6-Hausse des prix des matières premières :
Le Maroc est le premier exportateur mondial du phosphate dont les prix ont flambé en 2008 plus de 300 dollars la tonne.
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