Crise Financière au Maroc
Commentaires Composés : Crise Financière au Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ramikmstr • 9 Juin 2013 • 1 721 Mots (7 Pages) • 790 Vues
Le Maroc affronte la crise
Le Gouvernement a mis en place un comité de veille stratégique public-privé, chargé d’anticiper les effets potentiels de la crise et d’élaborer des plans de contingence, prêts à être déployés en fonction des développements constatés. Les premières mesures anti-crise
-sociales, financières et commerciales ont ciblé les secteurs affectés (textile, cuir, sous-traitance automobile, tourisme et, récemment, électronique).
En 2009, les effets de la crise seront atténués par les résultats de la campagne agricole et la bonne tenue de la demande intérieure.
Néanmoins, le taux de la croissance non agricole baissera de manière significative (estimé à 3% au lieu de 5% en moyenne pour la période 2004-2008) et la balance des paiements courants sera fragilisée. Les perspectives pessimistes chez nos principaux partenaires économiques devraient induire des développements plus importants qui risqueraient de réduire les marges de manœuvre du pays et de compromettre les acquis économiques et sociaux de ces dernières années. Dans ce contexte, le Maroc devrait résoudre les problématiques structurelles dont le caractère critique a été exacerbé par la crise actuelle et préparer avec détermination l’après-crise. Il en découle quatre orientations majeures, pouvant constituer la base d’une feuille de route nationale:
Premièrement, consolider le lien social à travers une refonte des politiques sociales
Le premier impératif au plan social sera de maintenir la confiance et d’entretenir un climat social serein, en approfondissant les programmes de développement humain (INDH, éducation, santé), en renforçant le dialogue social et en activant les espaces de médiation sociale, en particulier le Conseil Parallèlement, une profonde refonte des politiques sociales devrait être opérée.
Il s’agira, en particulier, de réorganiser profondément le paysage national des acteurs du développement social pour plus de responsabilisation, de convergence et d’efficacité, en capitalisant sur les acquis de l’INDH, de mettre en exécution la réforme progressive du système de compensation pour plus d’équité sociale et d’efficacité économique et d’étudier l’opportunité de mise en place d’un dispositif de protection de l’emploi et des salariés, en évaluant son coût et son impact économique et social.
• Deuxièmement, améliorer la gouvernance des politiques publiques dans le sens de proposé de mettre en place un cadre approprié de coordination des politiques publiques (comité interministériel, instance dédiée, institutionnalisation du «comité de veille stratégique»). Ce cadre aurait notamment pour première mission de piloter d’une part, une revue croisée des objectifs et de la cohérence des grandes stratégies sectorielles (Maroc Vert, Eau, Plan Azur, Emergence, Education-Formation…) afin d’en harmoniser l’horizon temporel et d’en accélérer le rythme de réalisation et, d’autre part, un audit des accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux du Maroc, à la lumière de la nouvelle donne mondiale et des intérêts nationaux.
L’effort de coordination ne saurait toutefois s’arrêter à la sphère stratégique. Il sera impératif de mettre en place les processus nécessaires à sa déclinaison au plan opérationnel, dans les démembrements de l’Etat les plus déconcentrés, afin d’assurer politiques publiques et sectorielles au niveau local.
L’amélioration de la gouvernance des politiques publiques nécessitera également de se donner des moyens efficients de suivi et de mesure de l’efficacité de l’action publique, à travers une reconfiguration des instruments nationaux de planification stratégique et une mise à niveau du système national d’information.
En outre, l’exécution des politiques publiques et la performance des administrations qui en ont la charge devraient être systématiquement soumises à des évaluations régulières.
• Troisièmement, au plan économique, relever le défi de la compétitivité et porter une vigilance accrue sur la préservation de certains équilibres macroéconomiques Le chantier le plus urgent au plan économique consiste à remédier définitivement à l’érosion de la compétitivité de l’économie nationale, en œuvrant notamment à rehausser la productivité des entreprises et la qualité du capital humain. Parallèlement à cela, le Maroc gagnerait à prendre rapidement le train de l’innovation et des mutations technologiques, à travers la dynamisation de l’enseignement supérieur et de la recherche et l’élaboration d’une feuille de route nationale pour la croissance verte.
Par ailleurs, la crise actuelle met clairement en évidence la nécessité de développer un marché intérieur dynamique, entraîné par une classe moyenne élargie et un tissu d’entreprises nationales compétitives.
Pour pouvoir bénéficier de la dynamique de l’après-crise, une vigilance accrue devra par ailleurs être portée sur la préservation de d’une part, le Maroc devrait déployer tous les moyens possibles afin que ses réserves en devises soient maintenues au-dessus du plancher stratégique de 6-7 mois d’importations. En particulier, les grands projets d’infrastructures ou d’équipement gagneraient à être réexaminés à la lumière de leurs impacts sur la balance des paiements.
De même, il est recommandé de renforcer la politique de proximité et d’incitation en direction des Marocains Résidant à l’Etranger.
D’autre part, la gestion des finances publiques doit demeurer prudente, à travers une surveillance étroite des recettes fiscales et une attention accrue sur les rubriques les plus rigides de la dépense publique, notamment la masse salariale de l’Etat, les autres dépenses de fonctionnement et les charges de compensation.
Il va de soi que la soutenabilité des finances de l’Etat constitue à la fois un sujet de vigilance, en ce temps de crise et un domaine de réforme continue.
• Quatrièmement, approfondir l’ancrage régional du Royaume:
La crise actuelle rappelle le caractère décisif
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