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Financement Des PME Au MAroc

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Par   •  30 Décembre 2012  •  633 Mots (3 Pages)  •  2 139 Vues

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La réglementation prudentielle exerce une contrainte sur la capacité des banques à développer leur offre de crédit. En effet, l’imposition de règles monétaires et réglementaires, si elle vise la protection du système bancaire par la maîtrise des créances en souffrance, complique la mise en œuvre de la politique monétaire dans la mesure où les restrictions rendent le système bancaire réticent aux projets d’investissement et bloque ainsi le processus de transmission de la politique monétaire.

Les problèmes d’asymétrie d’information sont plus présents pour les PME car elles sont supposées êtres moins fiables, plus risquées, moins garanties et manquent de transparence au niveau de leur comptabilité. Ce qui conduit à quelques formes de répression financière notamment le rationnement de crédit (J.E Stiglitz, 1994, pp. 19-52) afin de limiter les coûts relatifs à l’aléa moral. Les cas d’asymétrie de l’information motivent le rationnement de crédit qui touche particulièrement les PME. Les banques décident de rationner la quantité de crédit qu’elles accordent car une action sur les taux d’intérêt influence le risque de l’emprunteur.

Ce rationnement de crédit apparaît de façon endogène dans la mesure où la probabilité de remboursement des crédits est négativement liée au taux d’intérêt contractuel (J. Stiglitz et A. Weiss, 1981, pp. 393-410). Autrement dit, quand le taux d’intérêt appliqué au prêt augmente, la probabilité de remboursement peut baisser. Celle de certains emprunteurs peut ainsi baisser plus que l’augmentation du taux d’intérêt contractuel si ce dernier augmente au-dessus d’un certain niveau, ce qui implique que le rendement attendu par la banque sur les prêts à ces emprunteurs peut aussi diminuer, résultant des hausses supplémentaires du taux d’intérêt contractuel.

Les financements bancaires réservés aux PME ont enregistré durant cette période un net recul: les crédits à moyen terme qui leur sont octroyés par les établissements de crédits ont baissé de 23% alors que la distribution des crédits à l’économie par le système bancaire a en parallèle progressé en moyenne de 6,8% par an. Ce recul est plus significatif en termes relatifs puisque la part des crédits à moyen terme accordés aux PME ne constitue en 2004 que près de 7,5% de l’encours total des crédits distribués par les banques contre 49,4% en 1996. En effet, bien que représentant 95% du tissu économique, les PME n’ont reçu, en 2008, que 54 milliards de dirhams, soit 18% des crédits accordés par le secteur bancaire aux entreprises marocaines.

La régulation de la surliquidité bancaire demeure, ainsi, un mécanisme qui préserve la stabilité du marché monétaire. La politique monétaire de la Banque centrale reste neutre et sans effet dans la mesure où la baisse de ses taux directeurs n’a pas encouragé les banques commerciales à augmenter leur offre de crédits. Cet effet d’hystérèse constitue une anomalie car l’intervention indirecte de l'autorité monétaire à travers les taux d’intérêt ne se répercute pas sur l’activité économique par l’augmentation des investissements, de la production et des créations d’emploi. A cet égard, le secteur industriel accuse un retard et un manque d’investissement et de compétitivité. Cette situation confine la Banque centrale à un rôle

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