Naît-on entrepreneur ou devient-on entrepreneur?
Dissertation : Naît-on entrepreneur ou devient-on entrepreneur?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mustapha Magha • 2 Avril 2018 • Dissertation • 1 666 Mots (7 Pages) • 1 064 Vues
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Une dissertation sur le thème:
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Réalisé par :
Mustapha BEN MAGHA
Master EMPME
Année universitaire 2017/2018
Introduction:
Aujourd’hui, les projecteurs sont dirigés vers l’étude de l’entrepreneur qui constitue le pilier principal de l’entrepreneuriat. Nombreuses sont les études menées pour différencier les entrepreneurs du reste de la population, et celles qui cherchent à détecter les entrepreneurs potentiels. Dans cette dissertation, on va essayer de répondre sur la question suivante : « Naît-on entrepreneur ou devient on un entrepreneur ? », tout on évoquant les différentes écoles de pensée.
Développement:
En entrepreneuriat, les sociologues, les psychologues et les économistes ont essayé de faire des études plus explicites sur l’entrepreneur et ses aspects particuliers. « Les développements de la vision libérale de l’entrepreneuriat qui se sont opérés par la suite se sont fortement centrés sur les deux pôles que sont l’inné (l’interne) et l’acquis (l’externe). Très souvent, ces deux pôles ont été envisagés de façon séparée. De manière plus générale, cette séparation relève d’une hypothèse implicite de séparation entre l’interne (l’entrepreneur) et l’externe (son environnement). Selon les périodes, un pôle domine l’autre »[1].
Entrepreneur inné :
Selon Philippe LEDENT (2015) : « la vision de l’entrepreneur inné est l’œuvre de l’école dite « the great person school of entrepreneurship ». L’entrepreneur est ici considéré comme un être extraordinaire, un être « né avec un sixième sens, une capacité intuitive à entreprendre et à réaliser des actions spectaculaires »[2].
Comment nos gènes influencent-ils la tendance à devenir entrepreneur?
Selon Scott SHANE (2010) : « il n'y a pas de gène de démarrage, et aucun bébé ne naît en sachant écrire des plans d'affaires ou chercher du capital-risque.6 Les effets génétiques sur les entreprises doivent donc être indirects. La recherche suggère plusieurs mécanismes différents par lesquels vos gènes exercent leur influence, y compris le travail à travers votre niveau d'activité, vos compétences cognitives et votre personnalité »[3].
On peut citer quelques mécanismes tels que :
TDAH[4] : les gens atteints du TDAH ne font pas de bons entrepreneurs. Des études ont montré que jusqu'à 89% de la variance du diagnostic de TDAH provient de notre ADN.
L’intelligence : c’est un autre mécanisme par lequel vos gènes pourraient affecter votre tendance à devenir un entrepreneur.
Traits de personnalité OCEAN : Ouverture, Conscienciosité, Extraversion, Agréabilité et Neuroticisme
Lieu de contrôle : « Cette dimension de la personnalité reflète le degré auquel les gens croient qu'ils peuvent influencer les résultats à travers leur propre comportement »[5].
Respect de soi : « Une étude a même indiqué que les personnes qui se sont penchées sur de nouvelles occasions d'affaires Ils ont ensuite décidé de fonder une entreprise plus confiante en eux-mêmes que ceux qui se sont intéressés aux opportunités de démarrage mais ont choisi de ne pas les poursuivre »[6].
La recherche de nouveauté : « De nombreuses études menées à travers le monde montrent que 50 à 60% de la différence de ce trait de personnalité est génétique »[7].
Besoin d'autonomie : « Des études montrent que vos gènes influencent la valeur que vous accordez à l'autonomie et comment vous êtes autonome ».[8]
La propension à prendre des risques : « une grande variété d'études universitaires montrent que les entrepreneurs sont plus tolérants au risque que les autres »[9]
Bien que cette approche par les traits ait fait l’objet de multitudes travaux de recherches, « elle n’a pas permis une concrétisation pertinente sur le terrain. D’autant moins qu’elle a privilégié le plus souvent l’analyse des entrepreneurs plus ou moins exceptionnels, moins de 1 % de tous les entrepreneurs, sans tenir compte de l’apprentissage, ces supposés traits évoluant à mesure que l’expérience se développe »[10].
Critiques de l’approche :
« Ces études portant sur les traits ont d’ailleurs été largement critiquées. Gartner (1988), un des plus provocateurs à cet égard, a suggéré qu’en s’intéressant aux traits de personnalité, on finissait par décrire l’entrepreneur comme « une personne pleine de contradictions et tellement remplie de traits être n’importe qui ». Par ailleurs, il semblerait que ces traits ne soient pas propres aux entrepreneurs. Il s’agirait plutôt de caractéristiques communes aux individus « à succès », qu’ils soient entrepreneurs, managers ou autre (Boyd et Vozikis, 1994) »[11].
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