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Les principales crises de l'histoire moderne

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Par   •  6 Mai 2015  •  Étude de cas  •  10 244 Mots (41 Pages)  •  917 Vues

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T4 / Chapitre 2 / Les crises majeures de l’histoire moderne

Quand on regarde les crises modernes : l’origine de la crise provient très souvent de pays leader de l’époque. On pourrait presque même dire que l’origine de la crise, est un indicateur de sa puissance économique.

I - Les deux dernières grandes crises classiques

A - La Grande Dépression de 1873-1896

a/ Les causes de la crise

1873 : Cette Grande Dépression va changer de nom, et va tomber dans l’oubli car en 1929, la crise est d’une encore plus grande ampleur. C’est pourquoi on parle de Longue Dépression. Grande Récession : 2008.

Longue Dépression parait plus adapté : crise qui se caractérise par une longue stagnation économique. Proche de 0 pendant une vingtaine d’années, mais pas d’effondrement de la prod (contrairement aux années 30). Cette longue dépression n’a pas touché de manière égale tous les secteurs économiques.

Cette période suit la période 1840-1870, phase A de Kondratieff. 40-70 : La France a multiplié sa prod par 2.

Crise largement oubliée. Pour autant très durement ressentie par les contemporains de l’époque. A l’époque, on portait un regard différent sur ce qu’est un crise. Auparavant, ce qui comptait pour les agents : question de la stabilité des prix. A l’époque ce qui intéresse : l’évolution des prix (aujourd’hui : PIB). Le concept de production de l’époque est beaucoup plus flou. On va être attentif aux prix et on considère qu’une baisse des prix est bien le signe d’une dépression.

ERNEST LABROUSS : cette crise a une composante moderne : se caractérise par des phénomènes de surproduction. Mais quelque chose de classique/ancien : se traduit par des phénomènes de déflation. Or les crises de nos jours sont marquées par la stagflation. On n’a plus de phénomènes de déflation massifs.

Les causes : crise de 1873 : ressemble à celle de 2008, dans les facteurs de la crise. Ce qui est à l’origine : éclatement d’une bulle du crédit. SCOTT NELSON : « Comme en 1873, une pyramide financière complexe repose sur la tête d’une épingle », en parlant de la crise de 2008.

Comment expliquer cela ? Dans plusieurs pays d’Europe et dans l’Empire Austro-Hongrois, des empereurs ont une volonté de puissance et vont créer de nouvelles institutions financières dont l’objectif est d’émettre des crédits. On a dans des capitales, de véritables booms immobiliers, bulles immobilières. Ce qui a stimulé le crédit : se développe les prêts hypothécaires. On va pouvoir les accorder sur des biens immobiliers en construction ou sur des projets. Conséquence : Forte hausse des prix de l’immobilier, mais aussi du foncier. La Grande Dépression démarre le 9 mai 1873 à Vienne où la bourse va s’effondrer sous le poids de la spéculation. Crack boursier.

Causes : lorsque l’on a un crack boursier, des banques se sont fortement exposées. Une partie des banques fait donc faillite.

Comment se transmet cette crise ? Les banques anglaises vont se retirer, retirer leurs capitaux, d’Autriche, pour protéger leurs capitaux. Se faisant, (un peu comme en 2008), le taux interbancaire va (fortement) augmenter, car perte de confiance. Cette hausse des taux met en difficulté le secteur des compagnies de chemin de fer, notamment les américaines, très endettées (par obligations). Sur la période : ¼ des compagnies ferroviaires américaines font faillite. Parmi les 364 : 89 font faillite. → Se traduit par un crack boursier à NYC. Effondrement de la bourse → Difficulté dans le secteur bancaire.

En Europe, c’est le secteur sidérurgique qui est fortement touché par la crise. Mais, le secteur des chemins de fer est lui aussi touché. On a donc 2 cracks boursiers en France : 1882 et 1884. Ces deux cracks mettent en difficulté des banques (d’affaires) et en particulier l’Union générale (fait faillite en 1882), dirigé par BONTOUX. Crise de plusieurs années.

Facteurs financiers conjoncturels déclencheurs de la crise sont venus se greffer à des facteurs structurels d‘ affaiblissement de la croissance.

3 principaux facteurs d’affaiblissement de la croissance :

- Epuisement du secteur ferroviaire (engouement entre 1840 et 1870)

- Dépression agricole grave et durable. L’essentiel de ces difficultés viennent de la concurrence des USA et des « nouveaux pays ». On parle d’invasion commerciale américaine. Cela pèse sur les salaires, les revenus agricoles, donc sur les prix. Déprime la demande. Protectionnisme de la part des US

- Facteurs monétaires qui jouent défavorablement. Or tous les pays ont l’étalon-or. Mais raréfaction de l’or. De fait, cela pousse à des tensions déflationnistes (on manque de moyens de paiement, donc baisse des prix). Ces tensions à la baisse sur les prix est plus forte que sur les salaires : les prix baissent plus que les salaires. Donc + de PA, mais dans le même temps, hausse du salaire réel, → rentabilité des E baisse. Cette baisse de la rentabilité = déclin de l’I et d’accumulation de k.

Situation (agricole) de la France durant cette période :

En 1870, la France perd la guerre contre la Prusse ; il a fallu financer cette guerre, et la Prusse a trouvé légitime de demander des intérêts pour les dommages causés. 5 milliards de franc-or. Effort de guerre, et pénalités → Equivalent de 12 années d’I en France. On perd aussi l’Alsace et la Lorraine ( deux département les plus industrialisé) : Amputation de 7% de la prod industrielle en France.

Deuxième facteur particulier en France : R° démo très faible : 1866-1901 : la France ne gagne que 2 millions d’habitants. Peu d’offre de L, peu d’innovations. Mais aussi, le vignoble français est affecté par des bactéries. On importe des vignobles américains. Espagne et Algérie vont développer leurs vignobles. Mais début XXème : surproduction majeure en France, et effondrement des prix

b/ Les mécanismes et institutions qui ont permis la sortie de crise

Le mécanisme de sortie de crise est passé à la fois par les mécanismes de marché, mais aussi on a fait appel à des règles institutionnelles. Dans l’agriculture, les capacités d’ajustement sont faibles, car les structures productives sont très rigides.

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