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Les Politiques Conjoncturelles

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Par   •  3 Novembre 2014  •  1 396 Mots (6 Pages)  •  2 540 Vues

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Présentation[modifier | modifier le code]

Une politique budgétaire contracyclique est une politique dans laquelle l'État s'active à relancer l'économie lorsque la croissance économique est inférieure à la croissance potentielle, et à améliorer l'état de ses finances lorsque la croissance est forte.

Ainsi, durant une période de conjoncture économique mauvaise, notamment de récession économique, l'État peut mener une politique de relance, qui passe par une politique budgétaire expansionniste, c'est-à-dire l'augmentation de ses dépenses.

À l'inverse, lorsque la conjoncture économique est bonne, l'État peut alors mener une politique budgétaire plus restrictive, c'est-à-dire baisser ses dépenses, et « engranger » des rentrées fiscales (ou plutôt réduire la dette publique), qui lui permettront de relancer l'économie, si la conjoncture se détériore.

Une politique contracyclique sert en quelque sorte d'amortisseur pour l'économie du pays.

En France, jusque dans les années 2010, le gouvernement faisait des politiques de Stop and Go. C'est-à-dire, alternativement, une politique restrictive (baisse de l'inflation) puis une politique de relance quelque temps après, puisque la politique restrictive avait provoqué une augmentation du chômage. La relance produisant à son tour de l'inflation, le gouvernement s'appliquait ensuite à la réduire par une politique restrictive et ainsi de suite. À partir de 2013, l'utilisation d'une politique conjoncturelle pour les pays signataires du pacte budgétaire, si celui-ci est ratifié, et en particulier en zone euro, sera cependant quasiment interdite tant que l'endettement est supérieur à 60 %. En effet la croissance tendancielle sur la période 2000-2010 a été en zone euro de 1 %2, et le pacte impose de réduire de 1/20 par an cet excès de dette, en déléguant à la commission européenne, la surveillance du niveau de déficit budgétaire. L'article 3 du pacte budgétaire prenant en compte le cycle économique est en effet annulé par l'article 4, quand l'endettement est supérieur à 60 %3.

Il peut en premier lieu utiliser l'outil budgétaire, c'est-à-dire jouer sur ses recettes (donc la fiscalité des différents acteurs économiques) ainsi que sur l'utilisation des ressources de l'État.

Par exemple si le gouvernement d'un pays décide de diminuer les impôts, cela permettra normalement d'augmenter le pouvoir d'achat des ménages et donc la demande tout en diminuant la charge imposée aux entreprises, leur permettant ainsi de produire plus et d'embaucher. Ainsi l'offre pourra répondre à la demande et il y aura croissance économique. Si ce même gouvernement décide au contraire d'augmenter les impôts, cela permettra par exemple de calmer la demande et donc l'inflation, d'augmenter ses recettes, … L'État pourra ainsi soit diminuer le déficit public, soit augmenter ses dépenses et ainsi augmenter l'offre de services publics (utilisation des fonds supplémentaires pour la construction de nouvelles infrastructures, pour la hausse des prestations sociales, …).

Il pourra même provoquer un déficit volontaire afin d'enclencher le processus du multiplicateur keynésien.

Cependant cet outil a ses limites : un déficit de l'État élevé augmente la dette publique et les changements dans le budget de l'État peuvent entraîner des contestations de certaines professions et catégories socioprofessionnelles.

Politique de revenus[modifier | modifier le code]

Le gouvernement peut également appliquer une politique de revenus, c'est-à-dire jouer avec les salaires afin d'augmenter ou non la croissance économique.

Il peut par exemple jouer sur les traitements des fonctionnaires ou des salaires des salariés des entreprises nationalisées, mais surtout il peut jouer sur les minima sociaux (SMIC, RMI, minimum vieillesse, …).

Ainsi en augmentant les plus bas salaires, l'État fait augmenter la demande du pays, d'autant plus que ces populations ont une propension à consommer proche de 100 %.

Cependant, en augmentant les salaires ou ne serait-ce que les salaires d'une partie de la population active, on augmente la charge financière qui pèse déjà sur les entreprises, ce qui peut les amener à augmenter leurs prix, créant ainsi de l'inflation. Par ailleurs, cela réduira leur compétitivité et réduira les embauches.

De plus, en augmentant trop les revenus de transfert, on peut entraîner un découragement du travail de la part des personnes qui les touchent qui, après avoir fait un rapide calcul coût-avantages, peuvent se rendre compte qu'il vaut mieux ne pas travailler et toucher les revenus de transfert, plutôt que de travailler, étant donné la proximité des deux revenus (trappe à l'inactivité). [idéologie libérale]

Politique de l'offre[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Politique de l'offre.

Enfin, l'État peut appliquer une politique de l'offre, c'est-à-dire jouer sur les choix des entreprises à embaucher par exemple, ou encore à innover, à investir, via des mesures

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