Relance ou rigueur : quelles politiques conjoncturelles mettre en oeuvre ?
Rapports de Stage : Relance ou rigueur : quelles politiques conjoncturelles mettre en oeuvre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Octobre 2013 • 590 Mots (3 Pages) • 987 Vues
Synthèse - Relance ou rigueur : quelles politiques conjoncturelles mettre en oeuvre ?
Pourquoi faut-il des politiques conjoncturelles ?
Les politiques conjoncturelles assurent la régulation des fluctuations économiques. L’observation du fonctionnement des économies de marché fait apparaître des déséquilibres macro-économiques : des crises se produisent, le niveau des prix s’envole, le déficit extérieur se creuse, le chômage croit etc… En particulier, la production et l’emploi sont souvent inférieurs à ce qu’ils pourraient être.
C’est particulièrement le cas depuis la crise de 2008. Le taux de chômage s’élève ainsi en France à 10% de la population active aujourd’hui. Le Produit Intérieur Brut (qui mesure le volume de la production totale sur le territoire pendant 1 an) a, quant à lui, reculé de 2,7% en 2009 par rapport à 2008.
L’analyse de l’équilibre emplois-ressources nous apprend que ce repli s’explique principalement par une forte baisse de l’investissement ainsi qu’un ralentissement de la consommation, les anticipations des ménages et des entreprises étant pessimistes, ils reportent les dépenses qui peuvent l’être et augmentent leur épargne par précaution, participant ainsi à l’aggravation de la récession (cercle vicieux). Le premier objectif de la politique conjoncturelle doit donc être que les ressources en travail et en capital disponibles soient entièrement utilisées, ce qui veut dire la production la plus forte possible et l’absence de chômage (le plein emploi se situant aux alentours de 4% compte tenu du chômage frictionnel). Mais il faut aussi que cette croissance ne soit pas menacée par des déséquilibres tels que l’inflation ou le déficit du commerce extérieur. La difficulté est donc que ces objectifs sont souvent contradictoires. Ainsi, une accélération de la croissance du PIB oblige à recruter. Elle est donc bonne pour réduire le chômage. Mais il se peut que les entreprises aient du mal à répondre à la demande à court terme et en profitent pour augmenter leurs prix, ce qui accroit l’inflation. De manière générale, une croissance lente s’accompagne souvent de chômage et de prix stables, alors qu’une croissance rapide va de pair avec l’inflation et la baisse du chômage. Face à ce dilemme de politique économique, l’Europe, depuis l’€, a privilégié la stabilité des prix au détriment de l’emploi alors que les Etats-Unis privilégient davantage l’emploi quitte à connaître de l’inflation. Il est fréquent de résumer l’état de la conjoncture par le « carré magique » de Nicholas Kaldor, en présentant sur un même graphique la variation annuelle du PIB, le taux de chômage, le taux d’inflation et le solde du commerce extérieur en % du PIB. En traçant ces données économiques de plusieurs pays à la même date (ou du même pays à des dates différentes) on peut comparer aisément leur santé économique respective : plus la surface du losange est grande, meilleure est la conjoncture, plus la figure est déformée par rapport au losange, plus l’économie est « déséquilibrée ». Pourquoi accepter des déficits publics en période de crise ? Les économistes expliquent ces déséquilibres de diverses manières. La confiance à l’égard des mécanismes du marché a longtemps
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