Les Grandes Questions Que Se Posent Les économistes

Chapitre 1 – Les grandes questions que se posent les économistes

Introduction

Les économistes cherchent à comprendre le fonctionnement de la société et de l’économie. Pour cela, ils utilisent un certain nombre d’outils et s’appuient un certain nombre de concepts, de théories, de modèles ou des analyses de données. Les économistes ont une manière spécifique (càd qui leur est propre) de répondre aux questions qui sont du champ de l’analyse économique : la production, la répartition et la consommation des richesses (notamment).

C’est cette façon d’analyser la société qui est propre aux économistes que nous allons aborder dans ce chapitre. Il s’agira ici d’entrer en douceur dans « la tête des économistes » pour comprendre leurs façons de voir la société et de résoudre les problèmes qu’elle rencontre.

Nous avons ici sélectionné 4 grandes questions que se posent les économistes (donc non exhaustif !!!).

I – Dans un monde aux ressources limitées comment faire des choix ?

Notions : Utilité, contrainte budgétaire, prix relatif

Les économistes pensent que les acteurs économiques réagissent généralement de façon rationnelle c’est-à-dire que leurs décisions ne sont pas prises de façon impulsive et obéissent à une logique = ils effectueraient un calcul (coût / avantage), en fonction d’un certain nombre de contraintes (budget, temps…) afin de maximiser leur satisfaction.

Ce postulat fort quant aux comportements des agents économiques est-il plausible ? Cela revient à se poser la question de savoir si la façon de raisonner des économistes et donc leurs conclusions sont valides ?

Pour répondre à cette interrogation procédons à une petite enquête dans la classe [passation du questionnaire + traitement]

Etes-vous rationnels ?

Généralement, les économistes considèrent que les individus sont rationnels… et vous, êtes-vous rationnels ?

Je me décide qu’après avoir minutieusement analysé les avantages et les inconvénients de chaque possibilité.

(choix 1) J’agis de façon impulsive. (choix 2)

A. Je viens de recevoir quelques dizaines d’euros, que j’envisage soit de dépenser, soit d’épargner.

B. J’envisage d’acheter tel produit.

C. J’ai la possibilité d’adopter certains comportements qui pourraient s’avérer négatifs pour ma santé à plus ou moins long terme.

D. J’ai la possibilité de transgresser certaines règles scolaires (en faisant l’école buissonnière, en me rendant pas tel ou tel devoir, etc.)

D’accord. (choix 3) Pas d’acord. (choix 4)

E. Si beaucoup de personnes épargnaient une grande partie de leurs revenus, les banques, ayant beaucoup de ressources financières à leur disposition, pourraient accorder beaucoup de prêts aux entreprises, ce dont ces dernières profiteraient.

F. Au lieu d’aller voter, de manifester ou de faire grève, Jacques, qui n’a pas beaucoup de temps libre, préfère aller à la pêche. D’après lui, ce n’est pas grave car sa voix n’étant, comme il le dit, « qu’une goutte d’eau dans un océan », cela ne changera rien au résultat final

1. Après avoir recueilli les réponses de l’ensemble de la classe, convertissez les résultats obtenus en pourcentages, d’une part pour les questions A à D, et d’autre part pour les questions E et F.

2. Que concluez-vous de la première série de résultats ?

3. Les deux séries de résultats vous paraissent-elles contradictoires ? Justifiez votre réponse.

< Etablir une discussion avec les élèves autour de l’idée de rationalité >

Cependant nos choix sont-ils toujours rationnels ? Peu d’individus sont des calculateurs infaillibles et égoïstes et il faut tenir compte des interactions interindividuelles et du cadre institutionnel + considérations éthiques et de morale individuelle. Mais il semble que les choix se font généralement en prenant en considération un certain nombre d’éléments donc que s’opère un calcul -> donc le principe de la rationalité est un postulat plausible.

A – Pourquoi sommes-nous contraints de faire des choix ?

Les agents économiques (ici les consommateurs §1 et 2) subissent deux contraintes : leur budget est limité (revenu et prix des biens et services) – contrainte budgétaire - et leur temps – contrainte temporelle - (même l’individu le plus riche du monde ne dispose pas d’un temps suffisant pour satisfaire tous ses besoins : ces choix sont donc limités par le temps)

S’il existe une telle contrainte (contrainte budgétaire ou contrainte temporelle) c’est que les ressources sont rares face à l’étendue des besoins.

In fine, ce qui empêche les agents économiques de consommer tout ce qu’ils désirent c’est la limitation des ressources utilisables = le problème de la rareté des ressources..

Ici, la notion de rareté ne doit pas être comprise comme l’idée de très petit nombre (rareté absolue), mais que les quantités disponibles sont limitées pour satisfaire l’ensemble des désirs (rareté relative).

Les ressources disponibles d’un individu (budget, revenu, temps…) ou d’une économie (les biens, les ressources naturelles, le temps, quantité de travail disponible pour produire à un moment donné,…) sont limitées alors que les besoins sont nombreux voire infinis.

Rareté – notion – la rareté désigne toute situation dans laquelle nos ressources sont limitées en regard de nos besoins.

La rareté est donc le caractère non abondant des ressources. Les ressources dont nous disposons pour satisfaire nos besoins sont limitées. L’immense majorité des biens dont nous disposons ont été produits, transformées ou extraites par l’homme. La limitation des ressources est li à la biocapacité de la terre, les ressoruces naturelles disponibles, la ressource travail elle même limitée, sans compter la ressource temps.

Question supplémentaire éventuelle – Seriez-vous prêts à

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