La relation gouvernance et performance des entreprises
Rapports de Stage : La relation gouvernance et performance des entreprises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AZEF • 19 Septembre 2011 • 8 235 Mots (33 Pages) • 4 060 Vues
Introduction
Les recherches sur la relation gouvernance et performance des entreprises se sont généralement limitées aux enterprises de grandes tailles avec les nombreux problèmes concernant la relation d’agence entre managers et actionnaires. A nos jours la gouvernance des Petites et Moyennes Entreprises (PME) préoccupe de plus en plus les chercheurs dans la mesure où ces dernières constituent la majeure partie du tissu économiques des pays à travers le monde et plus particulièrement au Cameroun. En effet, à côté des grandes enterprises, l’on observe dans le tissu économique camerounais une multitude et une variété d’entreprises de petites tailles. Ces dernières rencontrent biens de problèmes au quotidien dont des constances relatives au manque de financement et l’absence d’une réelle gestion (Mawamba, 2010).
La gouvernance d’entreprise recouvre l’ensemble de mécanismes qui ont pour effet de delimiter les pouvoirs et d’influencer les decisions des dirgeants, autrement dit qui gouvernent leur conduite et définissant leur espace discrétionnaire (Chareaux, 1997). La gouvernance d’entreprise est donc l’ensemble du dispositif institutionnel et comportemental concernant les dirigeants, depuis la structuration de leurs missions et leurs nominations, jusqu’au controle de leurs actions et aux decisions de régulation les concernant, au point que l’on peut définir la gouvernance comme le management du management. Ainsi, la gouvernance d’entreprise propose une nouvelle conception du processus de décision, accordant toute sa place à la concertation entre les parties prenantes, ceci dans un cadrage légal et des règles comptables assurant la transparence (Berle et Means, 1932; Jensen et Meckling, 1976).
Problèmatique de l’étude
Le rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) de 2003 précise que le secteur des PME regroupe 33,9% de l’ensemble des ménages du pays, 46% de la population active et contribute pour environ 30% du PIB. Le Groupement Inter patronal du Cameroun (GICAM) lors de sa 103ème assemblée générale de 2007 précise que les PME camerounaises contribuent pour 66% de la production et de 74% à la valeur ajoutée. Malgré ce poids important dans l’économie camerounaise, les PME ont toujour eu du mal à s’insérer dans le système financier classique, ce qui les conduit très souvent à souffrir du manque de financement dont elles ont besoin. Depuis quelques années, la microfinance apporte aux PME des volumes de prêts, pour des durées et de taux d’intérêts qui prennent généralement en compte: le souci de faire acceder les PME au crédit, le souci de les amener à accroître leurs activités au fur et à mesure qu’elles obtiennent de nouveaux crédits, le souci de prendre en compte toutes leurs catégories de besoins tant social qu’économique et leur propre souci de viabilité et de pérennité financière (Barro, 2005). En general les disponibilités financières des institutions de microfinance (IMF) sont des resources courts termes et ne sauraient être mis à contribution pour des financements long terme tel que le financement des investissements, qui constitue l’un des besoins fort des PME camerounaises. En plus le manque de transparence dans la gestion , et le niveau de capitalisation sont sources de risques énormes pour les éventuels prêteurs.
Les IMF dans certains cas cherchent à dépasser ces contraintes par l’exigence de fortes guaranties dont ne disposent pas la plupart de PME (Africapractice, 2005). Aussi, la complexité et les délais des procédures d’enregistrement des sû¬retés et des procédures de recouvrement, notam¬ment par rapport aux montants mis en jeu, ainsi que la faiblesse des systèmes judiciaires et l’incer¬titude sur l’issue des procédures de recouvrement font que la prise de garantie n’apparaît pas être un bon moyen pour atténuer le risque de la banque (FMI, 2006). Face à cette situation, il s’avère impératif de réorinter les actions de la microfinance vis-à-vis des PME, ceci en règlant un problème essentiel qui est la capacité à octroyer des prêts à moyen et long terme à un coût abordable.
Le capital risque est un produit financier qui permet la réduction de l’asymétrie d’information qui caractérise les PME et peut servir au financement de leurs activités. C’est un mode de financement de la création d'entreprise ou de projets innovants qui mérite un intérêt particulier auprès des chercheurs et des praticiens. Intermédiaire financier spécifique, il associe à côté d'un apport classique de ressources financières, un suivi "actif" des entreprises financées. La relation capital-risque/PME est au cœur de ce dispositif, constituant un véritable levier de création de valeur. Cette forme de collaboration entre IMF et PME va au délà du simple microcrédit. Par son statut actif, le capital risqueur s’inscrit dans la logique de création de valeur par une intégration dans la gestion de l’entreprise, ce qui lui permet de contrôler la conformité des choix stratégiques des dirigeants avec des objectifs définies (Laabidi, 2009). Cette forme d’intermédiation démontre que le financement par capital risque s’incrit en droite ligne dans la problématique actuelle du gouvernement d’entreprise.
Relation capital risque (eur) – enterprise (entrepreneur): une approche de la gouvernance
Le principe de la gouvernance d’entreprise est à la base de la relation d’agence se situe au centre du débat ouvert par Berle et Means (1932) sur l’efficacité de la gestion des grandes sociétés américaines. Ils émettent l’idée selon laquelle la dispersion de la structure de propriété dissuade les actionnaires d’exercer un contrôle actif et encourage le manager à agir à l’encontre des intérêts des actionnaires. Jensen et Meckling (1976) avancent trois motifs pour expliquer les divergences d’intérêt entre les actionnaires et le dirigeant. Parmi les sources de conflit évoquées, la perception différente des risques encourus, la divergence d’horizon et la politique de prélèvement des avantages en nature par les dirigeants au détriment des intérêts des actionnaires.
La mise en place d’un gouvernement d’entreprise est à la base de tout financement par capital risque. Définit comme l’association d’un entrepreneur et d’un capitaliste qui vont ensemble courir le risque de l’entreprise et se partager les éventuels profits (Nouvellet, 1989), le financement par capital risque permet de résoudre le problème d’asymétrie d’information. En fait, dans la mesure où la communication entre entrepreneur et investisseur n’est pas à sens unique, il résulte vraisemblablement
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