La publication d'Adam Smith La richesse des nations
Analyse sectorielle : La publication d'Adam Smith La richesse des nations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gloomanu • 17 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 865 Mots (4 Pages) • 924 Vues
a publication par Adam Smith de la Richesse des nations20 en 1776, est souvent vue comme marquant la naissance de l'économie classique et la consacrant comme une discipline digne d'étude à part entière21. Cette publication propose une synthèse cohérente des connaissances économiques de cette époque. Si Adam Smith est aujourd’hui surtout connu en tant qu’économiste, il se considérait avant tout comme professeur de philosophie morale (qu’il avait enseignée à Glasgow). Ainsi, la Richesse des nations ne traite pas seulement d’économie (au sens moderne), mais aussi d’économie politique, de droit, de morale, de psychologie, de politique, d’histoire, ainsi que de l’interaction et de l’interdépendance entre toutes ces disciplines. L’ouvrage, centré sur la notion d’intérêt personnel, forme un ensemble avec la Théorie des sentiments moraux, où il avait exposé la sympathie inhérente à la nature humaineN 3.
Les physiocrates constituent un groupe de penseurs français du milieu du xviiie siècle tels que François Quesnay (médecin de métier) avec qui Adam Smith eut de nombreux échanges. À l'image des découvertes spectaculaires des lois de gravitation par Isaac Newton, les physiocrates s'attachent à la recherche des lois naturelles qui régissent les activités des hommes. Ils ont notamment schématisé l'économie comme un flux de revenus et de dépenses améliorant le modèle de Boisguilbert22,N 4. En opposition aux idées mercantilistes, les physiocrates considèrent que la richesse d'un pays consiste en la richesse de tous ses habitants et non seulement celle de l'État. Inspirés en particulier par des ouvrages comme celui de Richard Cantillon, Essai sur la nature du commerce en général, 1755, les physiocrates considèrent que la seule activité réellement productive est l'agriculture. La terre multiplie les biens : une graine semée produit plusieurs graines. Au bout du compte, la terre laisse un produit net ou surplus. L'industrie et le commerce sont considérés comme des activités stériles car elles se contentent de transformer les matières premières produites par l'agriculture. L'organisation politique de cette époque, où les nobles ne travaillent pas et sont les grands propriétaires terriens, est certainement un facteur expliquant cette aberration surestimant l'importance du travail de la terre. Ainsi ils préconisaient le remplacement administrativement coûteux du recouvrement de l'impôt par une taxe unique sur les revenus des propriétaires fonciers. Les variations d'un tel impôt foncier ont été ultérieurement reprises par certains économistes (y compris par Henry George un siècle plus tard) du fait de la relative faiblesse de distorsion de cette source de recettes fiscales. En réaction contre l'abondante réglementation du commerce par les politiques mercantilistes des États, les physiocrates préconisaient une politique de « laissez-faire », qui proposait l'intervention minimale du gouvernement dans l'économie23.
Adam Smith reproche aux physiocrates leur dogmatisme sur l'agriculture qu'il explique par une réaction excessive à la politique mercantiliste de Colbert qui avait privilégié les activités industrielles des villesN 5,N 6. En analysant l’origine de la prospérité récente de certains pays, comme l’Angleterre ou les Pays-Bas,
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