La désindustrialisation en France

La désindustrialisation en France

Désindustrialisation : Écon. Supprimer les activités industrielles de (un secteur économique, une région).

La désindustrialisation française est une question récurrente, en cette période de crise économique, la question est plus que jamais brulante.

Or si les temps de crise ravivent cette question, ses sources sont profondes et ne datent pas d’hier. Ce problème émane d’un choix, plutôt d’un renversement de l’économie effectué il y a déjà trente ans. Ce choix d’une économie « sans industrie », la France en paie aujourd’hui les conséquences. Recul de l’emploi industriel, régression de la participation de l’industrie au PIB, mauvais chiffres du commerce extérieur français, manque d’innovation de rupture, d’insertion sur les marchés, et une industrie trop dépendante des grands contrats dans nos activités de haute technologie, sont autant d’effets néfaste de ce virage mis en lumière par la crise économique. Un constat sans appel qui pousse aujourd’hui à déplacer le curseur, ainsi le thème de « réindustrialisation » de la France domine établie comme source essentielle de la croissance économique, pourvoyeuse d’emplois pérennes. Selon Jean-Louis Levet, économiste, auteur de Réindustrialisation, j'écris ton nom, il faut opter pour une nouvelle vision de l’industrie et la remettre au cœur de notre production.

La désindustrialisation : un constat sans appel.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, sur la période 1980-2007, ce ne sont pas moins de 36% des emplois industriels qui ont été supprimés, avec une accentuation nette sur la période récente (- 89.000 emploi entre le 1er octobre 2009 et le 1er octobre 2010). Outre la persistance de la crise économique, trois éléments peuvent être avancés pour expliquer ce phénomène :

- Transfert d’emplois vers le secteur des services via l’externalisation de certaines activités industrielles vers le secteur des services aux entreprises, responsable de 20 à 25% de la baisse.

- Gains de productivité importants, d’où une perte de l’ordre de 30% des emplois.

- Concurrence étrangère expliquerait 13% des destructions d’emplois.

De plus, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée a fortement baissée de 24% en 1980 à moins de 14% en 2008, alors que la moyenne des pays de la zone euro se situe à plus de 22%. Double explication : les gains de productivité et la baisse des prix relatifs des produits industriels par rapport à ceux du secteur des services lié au basculement de la demande des ménages français vers les services.

De plus, la France est depuis 2000 en position d’importateur net, et donc d’une baisse de sa part de marché à l’exportation en raison d’une concurrence accrue des pays émergents. L’accélération de cette tendance est alarmante dans la mesure où la France a des performances inférieures à celle des autres pays de la zone euro dont les contraintes de taux de change sont similaires.

La désindustrialisation : quelles solutions ?

Plusieurs

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