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La Évolution du taux de change

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Par   •  17 Décembre 2012  •  4 767 Mots (20 Pages)  •  1 661 Vues

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TD8

Évolution du taux de change

La Grèce doit-elle sortir de la zone euro ?

Si un pays souhaite quitter la zone euro de son plein gré, il lui faudrait négocier l'adoption par ses anciens partenaires d'un amendement au traité de Lisbonne de 2007. Dans son article 50, ce dernier fournit en effet un cadre légal pour une éventuelle sortie de l'Union européenne, mais pas pour l'abandon de la monnaie unique. Comme l'exigent leurs Constitutions, plusieurs pays seraient en outre contraints d'organiser des référendums pour valider les changements du traité ce qui rendrait la procédure très longue.

Une mise à l'écart souhaitée par l'ensemble des partenaires, ne serait pas plus facile à mettre en œuvre : l'expulsion d'un pays ayant adhéré à l'euro n'étant tout simplement pas possible, seule son exclusion de l'Union européenne peut être imaginée...

Reste l'hypothèse d'une séparation consensuelle : compliqué, là encore. Car il faudrait modifier à l'unanimité des 27 pays le Traité de l'Union européenne, mieux connu sous le nom de traité de Maastricht. 

En effet, c'est le traité de Maastricht, signé en 1992 qui a instauré la monnaie unique.

Ce traité impose des conditions strictes aux États qui voudront entrer dans la future union monétaire; ce sont les fameux critères de convergence:

l'inflation ne doit pas excéder de plus de 1,5% celle des trois pays où elle est la plus faible;

les déficits budgétaires doivent être inférieurs à 3% du produit intérieur brut (PIB);

l'endettement public ne doit pas dépasser 60% du PIB;

les taux d'intérêt à long terme ne doivent pas excéder de 2% celui des trois pays membres où ils sont les plus faibles;

Le pays ne doit pas avoir procédé à une dévaluation dans les deux années précédant son intégration à l'union monétaire.

Il est nécessaire également de s'assurer que les États soient capables de maintenir une discipline budgétaire, car sinon la dérive des finances publiques d'un pays pourrait affecter la valeur de la monnaie commune et donc la santé économique de toute la zone.

Les critères que nous venons d'évoquer, la Grèce ne les respectés pas lors de son admission. C'est pour des raisons politiques et culturelles que l'Union Européenne l'a acceptée. D'où les questions que l'on se pose actuellement : La Grèce aurait-elle dû entrer dans la zone euro ? Et maintenant qu'elle y est doit-elle en sortir ?

Dès 2010, certains économistes ont commencé à avancer le fait que face à l'ampleur de la dette et à l'importance de la charge des intérêts, la seule issue pour la Grèce serait de sortir de la zone euro et de dévaluer, seule solution, permettant de redonner un souffle à la Grèce et à l'économie de repartir. Les positions allant dans ce sens ont augmenté en 2011 à mesure que les problèmes du pays s'accroissaient et ce malgré de nombreux plan d'aide à son égard.

Depuis 2009, la dette de la Grèce a littéralement explosé : passant de 129 % du PIB en 2009, année de déclenchement de la crise, elle représente en cette fin d'année 2012, 175 % du PIB (≈ 380 milliards d'euros)

Le chômage a aussi connu une hausse explosive, passant de 7,6% en 2008 à 17,7% en 2011 et à plus de 23,5% en moyenne en 2012.

Ces chiffres alarmants, qui ne font qu'empirer, sont -ils causés par la présence de la Grèce dans la zone euro ? Une sortie de la Grèce de la zone permettrait-elle d'enrayer cette spirale infernale ? Si oui, quels seront les mécanismes ou les mesures à prendre pour y parvenir ?

Nous allons, pour étudier ces questions, vous présenter un tableau reprenant les arguments pour et contre la sortie de la zone euro en fonction du point de vue que l'on prend.

POUR

CONTRE

Du point de vue de la Grèce :

Sur le domaine de la monnaie :

Si la Grèce conserve sa dette en euro, l’État se priverait d'utiliser l'effet change, susceptible de faire évoluer favorablement sa dette.

Il faudrait donc que la dette soit libellée dans la nouvelle monnaie.

La Grèce va émettre une nouvelle monnaie, très probablement une nouvelle drachme, qui sera fortement dépréciée par rapport à l’euro. La première conséquence sera une inflation très forte, d’autant plus que la Grèce est un pays qui importe plus qu’il n’exporte. De même, cette nouvelle monnaie pourrait conduire à un alourdissement du poids de la dette à rembourser, si elle reste libellée en euros.

Pour que l'abandon de l'euro soit payant pour le pays sortant, il lui faudrait procéder à des dévaluations massives. Natixis calcule que la Grèce devrait déprécier sa monnaie de 55 % par rapport à l'euro, le Portugal de 35 %, l'Espagne de 20 % et l'Italie de 30 %.

La réintroduction de la drachme sera un processus long et la période qui la précéderait donnerait lieu à une intense fuite des capitaux…

le FMI prévoit que la sortie de la Grèce provoquerait une dépréciation quasi immédiate de 50 % de la nouvelle monnaie, une chute d'au moins 12 % du PIB et une envolée de 35 % des prix, la première année.

Un défaut de paiement sera inévitable, considèrent le FMI et les observateurs privés. Lesquels s'attendent à une chute d'activité encore plus brutale (de 35 % à 50 % selon les experts de la Société Générale).

La Grèce pourrait faire soit un défaut complet sur sa dette, soit de la rembourser en drachmes et non plus en euro. La Grèce ayant alors récupéré le levier monétaire, il lui suffirait de faire tourner la planche à billet pour faire face à ses nouveaux engagements en drachmes.

Ce cas de figue peut paraître intéressant pour la reprise économique du pays, mais n’est pas sans conséquence.

En effet, la nouvelle monnaie grecque serait confrontée à une défiance majeure de la part des investisseurs extérieurs, mais probablement aussi en interne. On voit d’ailleurs déjà que les

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