L’Etat burkinabé et son développement local
Thèse : L’Etat burkinabé et son développement local. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 19920 • 8 Juin 2013 • Thèse • 700 Mots (3 Pages) • 641 Vues
Depuis son indépendance en 1960 jusqu’à la fin des années 80, l’Etat burkinabé a joué un rôle prépondérant dans l’orientation et la gestion du développement. En effet, sous l’influence idéologique du bloc marxiste léniniste qui utilisait les régulations de l’économie par le plan contre les régulations par le marché, les autorités politiques d’alors soutenaient vouloir mobiliser l’ensemble de la nation au service du modèle de développement centralisé et porté par le seul Etat à travers des plans de développement. Plusieurs plans de développement ont ainsi été élaborés et mis en œuvre sur la période.
Cette approche de gestion centralisée a certes permis au pays au cours des vingt premières années d’indépendance d’enregistrer des progrès significatifs dans maints domaines de développement, mais n’a pas permis d’atteindre les résultats escomptés. En outre, le mode de gestion centralisée n’a pas suscité l’émergence d’une société civile et d’entités décentralisées capables d’enclencher le développement local.
A la fin des années 1980, le constat fait par certains partenaires au développement, notamment le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, est sans appel. Le continent africain en général et le Burkina Faso en particulier sont en crise et le développement annoncé et attendu depuis les indépendances, n’est pas au rendez-vous.
Ce constat sera à l’origine d’un tournant décisif amorcé dans les années 1990 et marqué par l’ouverture des Etats au processus démocratique et au choix de la décentralisation comme outil indispensable d’un développement participatif durable.
Ce choix traduit la volonté des autorités politiques Burkinabé, d’impliquer davantage les populations dans la gestion des affaires locales. Mieux, il est « considérée comme étant la réponse institutionnelle au problème majeur de participation des populations » et « répond à l’attente des populations à la base ».
Cette volonté est traduite par la nouvelle organisation territoriale régie par les dispositions du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) qui détermine l’orientation de la décentralisation, les compétences et les moyens d’action, les organes et l’administration des collectivités territoriales crées.
La vision retenue dans ce code est la responsabilisation totale des communautés de base, impliquant que la planification des actions et des investissements soit ascendante, et que la maîtrise d’ouvrage des investissements soit assurée au niveau local par les bénéficiaires eux-mêmes.
La décentralisation apparaît donc comme l’une des plus importantes innovations politiques et institutionnelles intervenues au Burkina Faso à la suite du récent engagement du pays sur la voie démocratique.
Elle représente un recentrage fondamental vis-à-vis des pratiques du passé lorsque la plupart des leviers du développement étaient entre les mains de l’Etat central. Aujourd’hui, on reconnaît que pour être efficacement relevés, les défis du développement doivent être l’affaire de tous les acteurs et doivent impliquer tous les niveaux territoriaux (Communes et Régions). Ainsi, le dialogue entre les acteurs et leur participation active dans la gestion des affaires qui les concernent sont devenus des facteurs essentiels.
C’est
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