L'huile d'olive tunisienne fait sa parade asiatique à Shanghai
Analyse sectorielle : L'huile d'olive tunisienne fait sa parade asiatique à Shanghai. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar houchemi77 • 12 Décembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 519 Mots (7 Pages) • 745 Vues
L'huile d'olive tunisienne fait sa parade asiatique à Shanghai
La Campagne Nationale de Promotion de l’Huile d’Olive Conditionnée « Tunisian Olive Oil » et huit entreprises et marques tunisiennes exposent au salon de l'Huile d'Olive et Huiles de cuisine, “Oil China 2010”, à Shanghai. Une impressionnante campagne aux yeux bridés, du fait de la détermination des entreprises tunisiennes à ne pas laisser échapper cette opportunité pour conquérir le marché chinois, jugé autant par le Conseil Oléicole International que par les professionnels du secteur comme étant le pays d’avenir pour l’huile d’olive.
Les sociétés et marques tunisiennes ont pactisé avec le Centre Technique de l'Emballage et du Conditionnement Packtec pour mener cet assaut asiatique. D’après Lémia Chekir Thabet, directeur général du centre, la révolution chinoise de l’huile d’olive ne se fera pas sans eux. "Après une participation remarquée au « SIAL Shanghai » l’année écoulée, la force de frappe tunisienne s’affine, s’affiche et monte en puissance. « Oil China 2010» signe le début d’une nouvelle étape. Pour l’un des produits les plus stratégiques de Tunisie, cela augure des jours meilleurs. Une approche plus ciblée et davantage professionnalisée est enclenchée notamment avec la participation aux salons et foires spécialisés. La Tunisie hisse ses voiles et dresse son drapeau sur bien plus qu’un ilot de 125 m2 d’ambitions. Un îlot qui affiche une image forte et moderne d’un produit au centre de nombreux enjeux", a-t-elle précisé.
"See people change See China change" est un spot publicitaire qui passe en boucle sur les chaines TV chinoises. Signe d’un pays qui bouge et s’ouvre sur le monde, il reçoit pour la sixième année consécutive le Salon de l’huile « Oil China ». Un salon spécialisé qui accueille plus de 6000 visiteurs et participants venus d’Italie, de Grèce, d’Espagne, d’Australie, de Tunisie et des nombreux pays asiatiques de la région comme les Philippines, l’Inde ou l’Indonésie.
Cependant, il demeure évident que toutes les attentions sont tournées vers la Chine et son marché juteux. « Aujourd’hui, c’est encore un petit marché pour l’huile d’olive. Par contre, son futur développement ne pourra qu’être important et rapide. Les potentialités sont exponentielles et les estimations prévoient jusqu’à plus de 100 mille tonnes annuellement dans moins de 5 ans » affirme Abdessalem Loued, patron des Huileries Loued. Une entreprise qui opère dans le secteur depuis 1928 et produit 10 mille tonnes d’huile d’olive par an.
Trop enthousiaste ? Pour les professionnels tunisiens de l’huile d’olive conditionnée, il ne s’agit pas d’enthousiasme. Il s’agit de stratégie. Il est effectivement vital d’investir dans tous les marchés où se trouvent des opportunités. Et justement, la Chine est le marché de toutes les opportunités. Le marché s’accroit de près de 70% tous les ans depuis ces trois dernières années. Les chiffres sont encore assez contradictoires. La Chine aurait importé entre 12 et 30 milles tonnes d’huile d’olive l’année écoulée.
Avec la mondialisation, l’accès aux voyages et les changements des comportements alimentaires, les chinois sont désormais une cible non négligeable pour l’industrie oléicole mondiale. Bien qu’étant un produit de niche, l’huile d’olive est un produit qui fait rêver et donne envie de voyager. Il s’adresse à des clients aisés pour lesquels le savoir-vivre méditerranéen exerce un attrait. Il pourrait précisément séduire les 10% de riches que compterait la Chine aujourd’hui. Une cible à calculer sur la base d’une population de plus d’un milliard trois cent millions d’individus dans un pays qui malgré la crise économique et financière clôturera l’année 2010 avec plus de 8% de croissance.
Le marché de l’huile d’olive est-il une réalité ou une utopie ? Sans chercher à faire dans le suspens, il convient de s’engager et tout mettre en œuvre pour comprendre ses mécanismes et les décoder. « C’est cela la voie à investir et au plus vite » résume Habib Badra, propriétaire d’ISB commercialisant la marque « Le Mont des Oliviers » et Président des oléifacteurs, une entreprise basée à « Sidi Chaâbane » qui vient de racheter « Giordano », une marque italienne qui date de 1873. « Tout commence par un rêve. Le secteur s’organise et ne doit plus perdre de temps. Il s’agit désormais de trouver les leviers et comprendre les accès au marché chinois » conclura t-il.
Même son de cloche du côté de Khallil Kammoun, qui défend les couleurs de « Terra delyssa » marque phare de CHO. Un opérateur qui exporte sur la Russie, le Canada et les
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