L'Espagne à face à la crise immobilière Repères ?
Rapports de Stage : L'Espagne à face à la crise immobilière Repères ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Octobre 2014 • 915 Mots (4 Pages) • 606 Vues
La fin de la movida économique : L'Espagne à face à la crise immobilière
Repères ?
29 mars 2011 :
La fin de la movida économique : L'Espagne à face à la crise immobilière
( rapport d'information ) Par M. Jean-François HUMBERT
au nom de la commission des affaires européennes
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Économie et finances, fiscalité
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2. Une croissance à crédit
L'adoption de l'euro et la baisse des taux d'intérêts qu'induisait la monnaie unique a permis un financement à crédit de l'économie espagnole. Cette tendance a été d'autant plus marquée que l'investissement public a, dans le même temps, diminué, la priorité des gouvernements allant au désendettement et à la réduction des dépenses publiques en vue de respecter les critères de Maastricht.
Une inflation supérieure à la moyenne européenne a contribué, par ailleurs, à renforcer le recours des ménages et des entreprises au crédit. Le crédit au secteur privé a ainsi augmenté de 22 % par an en Espagne de 2003 à 2008. Il s'élève ainsi à près de 1 700 milliards d'euros, 910 étant octroyés par les caisses d'épargne.
L'endettement extérieur de l'économie espagnole est, quant à lui, passé de 28,8 % du PIB en 1998 à 168 % en 2009.
3. La « brique » comme moteur de croissance interne et de l'endettement
L'investissement dans l'immobilier répondait à une double logique, sociologique et démographique. La population est ainsi passée de 40 à 46 millions d'habitants entre 1995 et 2008. La population immigrée (principalement d'origine équatorienne, roumaine et marocaine) qui a quadruplé entre 1995 et 2006, passant de 0,5 % de la population totale en 1995 à 11 %, a servi, d'ailleurs, de moteur à cette croissance démographique, créant une forte demande de logements. L'aspiration à posséder son logement fait, par ailleurs, partie de la culture espagnole, 86 % des foyers étant propriétaires. Une politique fiscale plus favorable aux propriétaires qu'aux bailleurs et locataires conforte une telle option.
L'immobilier comme moteur de la croissance n'est, par ailleurs, pas une nouveauté tant les deux périodes précédentes de forte expansion économique du pays, 1969-1974 et 1986-1991, avaient déjà été marquées par un fort développement du secteur. La libéralisation de l'offre foncière via la loi du sol adoptée en
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