L'école classique, peut-on théoriser sur les organisations?
Note de Recherches : L'école classique, peut-on théoriser sur les organisations?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mamalik • 9 Mars 2014 • 332 Mots (2 Pages) • 867 Vues
PEUT-ON THÉORISER SUR LES ORGANISATIONS ?
En science, dans une discipline donnée, les théories sont soumises à la recherche empirique
qui, soit les confirme – les théories rejoignent alors le savoir codifié qui fonde la discipline -,
soit les rejette, jusqu’à ce qu’elles trouvent d’autres formulations. Se construit ainsi un « PARADIGME
DOMINANT »(1), qui pourra se voir remplacé au fur et à mesure de l’avancée de la
science par une nouvelle théorie.
Le problème de la connaissance scientifique se pose fondamentalement de la même manière,
qu’il s’agisse de théorie des organisations et donc, plus généralement, de sciences humaines,
ou bien de phénomènes naturels : La démarche consiste à confronter des hypothèses théoriques
à des données d’observation ou d’expérimentation.
Dans cette perspective de recherche Gaston Bachelard rappelle que tout fait scientifique est
conquis (sur les préjugés), construit (par la raison), et constaté (dans les faits).
Cependant, appliqué au domaine organisationnel, la démarche scientifique présente certaines
particularités. Il est difficile de concevoir des tests comparatifs systématiques auxquels soumettre
la validité respective de théories alternatives. Il n’y a pas de théories unanimement acceptées,
et peu ont été empiriquement certifiées.
Par conséquent, une précaution minimale consiste à parler des théories des organisations, au
pluriel. La notion de paradigme, due à Thomas S. Kuhn, est utile. A un moment donné, au
sein d’une communauté scientifique, un paradigme est généralement dominant. Il fournit alors
des points de repères cohérents pour tous ceux qui opèrent dans la discipline concernée : le
paradigme se voit exposé dans les manuels, est enseigné et sert de guide aux travaux de recherche
pour continuer à explorer plus avant le domaine de connaissances. Il est vrai que la
suprématie d’un paradigme n’est jamais définitive : la pensée scientifique n’évolue pas de
façon continue, par accumulation. Le processus tient davantage de la rupture : c’est alors un
changement de paradigme dominant qui marque le temps de la révolution scientifique. La
situation des théories des organisations est à cet égard particulière : en partie parce qu’elles
se placent au confluent de plusieurs sciences humaines, ces théories sont multiparadigmatiques
: elles tolèrent la coexistence de plusieurs paradigmes (on dit
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