Intégration régionale
Cours : Intégration régionale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mopido • 26 Mai 2018 • Cours • 3 555 Mots (15 Pages) • 544 Vues
THEORIE DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE (RESUME)
Introduction
D’après les fondements de la science économique, les économies devraient converger car les plus faibles devant connaitre des taux de croissance plus élevés que les économies développées.
Dans une union douanière, la création de commerce et la réorientation de commerce peut favoriser la croissance des pays membres par la concentration des demandes sur les offres régionales.
Pour Venables, il faut se baser sur la théorie des avantages comparatifs pour identifier les raisons qui font que les économies des pays développés convergent et que celles des pays en développement divergent.
Plusieurs motifs peuvent conduire les pays à participer à une intégration économique. Ainsi on peut citer :
- La recherche d’un marché plus vaste permettant de réaliser des économies d’échelle ;
- La recherche d’une union politique permettant d’éviter des conflits ;
- La recherche d’une crédibilité extérieure.
- La théorie des unions douanières
L’intégration économique est une pratique relativement récente.
Les premiers travaux en la matière, notamment ceux de Jacob Viner publiés en 1950, se sont centrés sur la théorie de l’union douanière.
On parle d’union douanière lorsque des pays d’entendent pour supprimer toute barrière douanière dans leur relation commerciales tout en se dotant d’un tarif extérieur commun vis-à-vis des tiers.
La théorie des unions douanières s’est penchée sur le fait que l’ouverture des frontières peut occasionner un gain en bien être pour les économies par une spécialisation et une réallocation des ressources productives qu’elle favorise.
- La théorie statique des unions douanières
Dans son étude Jacob Viner s’intéresse aux différents effets que peut avoir la réduction des droits de douane à partir d’une situation généralisée de protection.
En favorisant une baisse des prix domestiques et une augmentation des quantités consommées, la réduction des droits de douane peut avoir des effets favorables sur la production et le bien être des pays. En outre l’union douanière renforce la libéralisation des échanges interne. Cette dernière, combinée avec un TEC peut faire apparaitre des créations et des détournements de trafic.
A1. La création de trafic
La suppression des barrières à l’interne pour un pays partenaire, peut rendre compétitif les produits de ce pays par rapport au reste du monde. Ainsi les productions du pays partenaire peuvent augmenter leur production, l’emploi et les revenus distribués. Cela aura pour conséquence dans le pays domestique, une réduction des prix et une hausse du bien-être. Toutefois, la création de trafic peut engendrer une perte de production pour les producteurs du pays domestique et ne garantit pas non une fabrication des produits importés au coût le plus faible possible.
A2. Le détournement de trafic
La suppression des droits de douane pour les produits d’un pays partenaire et au détriment des autres pays peut éliminer partiellement les importations en provenance de ces derniers. Cette partie du commerce qu’il devait y avoir entre le pays domestique et le reste du monde est détournée au profit du pays partenaire qui voit son niveau de production augmenter.
Toutefois, étant donné qu’il y’a une mauvaise allocation des ressources productives, le détournement de trafic réduit le bien être par rapport à la situation de libre-échange.
Ainsi pour Jacob Viner, l’impact de l’union douanière sur l’allocation des ressources dépendra essentiellement de l’effet de création de trafic puisque l’effet du détournement de trafic est toujours négatif. Si l’effet de création de trafic est négatif, l’union douanière va engendre une situation sous optimale de l’économie dans son ensemble. Par conséquent l’union douanière n’est désirable que si l’effet de création de commerce arrive au moins à contrebalancer l’effet négatif de détournement de commerce.
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE
Introduction
La recherche d’une plus grande efficacité économique est l’objectif fondamental de l’intégration.
La formule d’intégration économique est caractérisée par deux traits spécifiques:
- Le développement privilégié de relations commerciales économiques et financières entre un nombre relativement restreint de pays partenaires ;
- La suppression de toutes les formes de discrimination entre les économies de ces pays et vise la construction d’un ensemble économique unifié et même d’une unité politique sous forme confédérale ou fédérale.
On peut distinguer six à sept formes ou degré d’intégration économique.
Il s’agit des associations et forum de coopération économique, des accords de préférences non réciproques, de la zone de libre-échange, de l’union douanière, du marché commun, de l’union économique et de l’union économique et monétaire.
- Les associations et forum de coopération économique.
Il s’agit d’une association de pays qui vise à organiser une coopération entre Etats sur des questions économiques telles que la coordination de la politique macroéconomique, de la politique commerciale, des incitations à l’investissement, des normes et de la politique de la concurrence.
L’association vise souvent à préparer les négociations commerciales multilatérales ou à mettre en place des accords déjà conclus. Elle ne repose sur une préférence commerciale. Exemple : Organisation de Coopération et de développement économique (OCDE).
- Les accords de préférence non réciproques
Ils sont fondés sur l’octroi unilatéral d’avantages à certains pays exportateurs sans que les pays importateurs obtiennent des avantages équivalents.
Exemple : la convention d’association de Yaoundé et de Lomé qui a été signée entre la Communauté économique européenne (CEE) et les pays ACP.
- La zone de libre-échange
Elle consiste en la suppression des droits de douane et de toutes les restrictions quantitatives qui freinent libre circulation des marchandises entre les pays membres. Toutefois ces derniers conservent chacun leur protection initiale envers le reste du monde. Il n’y a pas de tarif extérieur commun.
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