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Evolution du système financier français

Analyse sectorielle : Evolution du système financier français. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 954 Mots (8 Pages)  •  733 Vues

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Durant les années 80, le système financier français s'est profondément modernisé et rivalise aujourd'hui avec les autres grandes places internationales. Les investisseurs étrangers trouvent désormais à Paris toutes les commodités auxquelles ils aspirent : simplicité, liquidité, sécurité.

Une des caractéristiques du mouvement de transformation de la place financière de Paris a été le rôle moteur incontestablement tenu par les autorités publiques et principalement le Trésor. Restituons les grandes dates du phénomène.

Mai 1985 Création des O.A.T. : les Obligations Assimilables du Trésor appelées à devenir les stars indiscutables du marché parisien.

Décembre 1985 Réforme du marché monétaire et lancement des Bons du Trésor Négociables

Février 1986 Ouverture du MATIF : le Marché A Terme d'instruments Financiers qui se transformera en Marché A Terme International de France. Lancement du contrat phare : le notionnel.

Septembre 1987 Création du MONEP : Marché des Options NEgociables de Paris : Options sur actions.

Juin 1988 Réforme de la bourse de Paris : disparition du statut ancestral d'agent de change qui laisse la place à celui de société de bourse.

Mars 1989 Démantèlement définitif du contrôle des changes.

Juillet 1990 Grand marché unique des capitaux.

Janvier 1993 Union économique : libre circulation des hommes et des marchandises.

Juillet 1996 Loi MAF : création du statut d’Entreprise d’Investissement.

Janvier 1999 Union Monétaire.

On peut légitimement se demander pourquoi l'État, contrôlé principalement pendant cette période par des responsables issus du Parti Socialiste, s'est retrouvé partie prenante de ce grand vent de libéralisme qui a soufflé si fort sur les marchés financiers.

A cela, sans doute deux raisons.

En premier, la pression de la concurrence internationale et notamment celle de Londres qui a contraint les décideurs politiques à prendre les mesures indispensables pour éviter le déclin de la place de Paris dont le fonctionnement un peu provincial rebutait les investisseurs internationaux.

La deuxième raison s'éclairera à la lecture du tableau suivant :

ÉVOLUTION DU SOLDE D'EXÉCUTION BUDGÉTAIRE

(en milliards de francs courants)

1971 - 1,65 1982 - 82 1993 - 330

1972 0,07 1983 - 147 1994 - 349

1973 2,09 1984 - 143 1995 - 323

1974 5,5 1985 - 157 1996 - 287

1975 - 38 1986 - 135 1997 - 284

1976 - 20 1987 - 101 1998 -254

1977 - 18 1988 - 116 1999 236

1978 - 34 1989 - 107 2000 209 31

1979 - 37 1990 - 111 2001 250 38

1980 - 30 1991 - 112 2002 47

1981 - 80 1992 - 240 2003 54

Certes, l'habitude du déficit budgétaire est fortement ancrée dans la tradition française mais les chiffres attestent d'une rupture significative dans les années 80. L'année 1975 marquée profondément par le contrecoup du choc pétrolier amorce un phénomène qui n'ira qu'en s'amplifiant jusqu'à aujourd'hui. Le financement de l'impasse budgétaire va devenir un problème structurel de taille.

Cette situation va amener l'État à recourir massivement et de manière régulière au marché financier d'autant plus que le consensus anti-inflationniste interdisait un trop large accès à la monétisation des dettes de l'État. L'enjeu était bien devenu la modernisation du marché financier afin de lui permettre de mobiliser (en partie en faisant appel à l'épargne internationale) les fonds nécessaires au financement de l'État.

La nouvelle dette publique

Tout au long des années 80 le Trésor augmenta notablement la part "négociable" de sa dette comme les chiffres du tableau ci-après le montrent clairement. La dette négociable se compose de bons du Trésor et d'emprunts émis sur le marché obligataire.

Quant à la dette non négociable, elle est composée des bons du Trésor sur formule et de l'ensemble des dépôts des correspondants du Trésor.

STRUCTURE DE LA DETTE PUBLIQUE

(en milliards de francs puis en milliards d’euros)

1980 GFRF 1993 GFRF 2003 GEUR

Obligations 119 1 322 522

Bons du Trésor 83 807 268

Dettes non négociables 211 391 33

(51 %) (15 %) (3,65 %)

________ ________ ________

TOTAL 413 2 520 820

5 378 GF

Cette transition s'est réalisée en douceur à travers ce que

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