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Ethique Et Bioéthique

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Par   •  14 Janvier 2013  •  1 593 Mots (7 Pages)  •  3 108 Vues

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Éthique et bioéthique

I. Introduction :

Dans l’esprit du public ont pris forme deux sentiments contraires : la fascination pour la science qui représente l’espoir d’un bonheur accru et la crainte de son pouvoir. La médecine est avant tout une profession basée sur la relation entre un médecin et son patient, théâtre d’une rencontre entre deux êtres humains qui nécessite une réflexion sur le sens humain de cet échange : ceci fait l’objet de l’éthique médicale. De plus, la médecine s’appuie sur un socle de connaissances scientifiques et techniques qui demandent à être maîtrisées, encadrées : c’est le but de la bioéthique.

II. Éthique :

1. Dissociation morale, déontologie, éthique :

La morale, la déontologie et l’éthique sont souvent confondues alors qu’il est

indispensable de les dissocier.

a. La morale :

La morale détermine la valeur normative que se donne un groupe social pour ses

conduites. Il s’agit d’un ensemble de valeurs inconsciemment admises par l’ensemble d’une

société, elle nous précède et nous structure. Elle repose sur des dogmes, des codes, hérités de

la tradition, de l’éducation, de la culture. Le coeur de la morale est d’orienter nos pensées entre

deux pôles : le bien et le mal. Par exemple, l’homicide, l’inceste et le vol sont considérés

universellement comme de mauvaises actions pour la société occidentale. La morale peut

varier selon les peuples, par exemple l’interdit de manger de la chair humaine n’existe pas

chez les Amérindiens Tupi, cannibales, qui tuaient et mangeaient leurs prisonniers à l'issue de

combats avec les peuples voisins. La morale n’interroge pas, elle ne donne pas lieu à une

réflexion. C’est un discours normatif, impératif et affirmatif.

b. Déontologie :

La déontologie prescrit les devoirs d’une profession. C’est une morale professionnelle,

qui est assimilée à un ensemble de lois auxquelles on doit obéissance, tout manquement étant

sanctionné. La déontologie est une forme de morale plus explicite qui n’appelle pas à la

réflexion.

c. Éthique :

L’éthique (ethos), elle, ne proscrit, ni ne prescrit, ni ne sanctionne. A la différence de

deux premiers concepts, elle est une réflexion critique sur l’acte, une réflexion non donnée,

mais qui s’adapte à chaque situation. Cependant, elle se rattache à la morale et à la

déontologie qui sont insuffisants dans de nombreuses situations. Face à cet obstacle, l’éthique

commence.

2. Principe de l’éthique :

La pratique médicale touche une réalité plus complexe que l’objet biologique, le

médecin prend soin d’un sujet, d’un individu, d’une personne et finalement d’un être humain

empreint de sensibilité et de vulnérabilité. Elle s’enracine dans une rencontre qui met en jeu la

subjectivité du médecin et qui renvoie à la fois à des devoirs (soigner, respecter, informer) et à

des droits.

a. Dimension de la médecine :

La médecine implique donc l’éthique comme l’une de ses dimensions structurantes.

L’éthique ne peut donc se dissocier de la médecine sans que cette dernière ne perde son sens

premier de soin d’autrui. « Dès les premiers temps de la culture des prouts, l'éthique a

toujours été une composante essentielle de l'art de soigner » Déclaration de Hawaï, 1977. Le

centre de gravité de l’éthique médicale est le rappel constant de l’exigence inhérente à la

relation de soin : respecter de bout en bout de la personne humaine.

L’éthique ne saurait être l’apanage d’éthiciens ou de sages mais doit faire partie

intégrante de l’exercice médical. « L’éthique médicale ne devrait pas être détachable d’un

acte médical, quel qu’il soit. Elle devrait toujours y être intégrée » La médecine et la question

du sujet, F. Dubas. Cette dimension éthique permet de souligner le fait que la médecine n’est

pas essentiellement une science mais plutôt une discipline à vocation scientifique qui s’exerce

pour le bien des individus.

b. Principes de l’éthique :

La visée fondamentale de l’éthique médicale est le respect de la personne humaine qui

peut se décliner en trois exigences fondatrices : Principe d’autonomie,

...

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