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Dissertation - Fixation des salaires / Marché du travail

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Par   •  12 Février 2019  •  Dissertation  •  2 045 Mots (9 Pages)  •  1 027 Vues

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Dissertation SES

Au 1er Janvier 2018, le SMIC a augmenté de 1,25%. Cette intervention de l’Etat sur la fixation des salaires permet aux moins qualifiés d’avoir un niveau de vie convenable. Mais pouvons nous demander comment sont fixés les autres salaires. En effet, les néoclassiques nous expliquent que les salaires sont fixés grâce à la loi de l’offre et de la demande, c'est-à-dire sur un marché. Mais l’Etat intervient également, ainsi que ses partenaires sociaux pour permettre des négociations salariales. Dans un premier temps, nous verrons les causes économiques de la fixation des salaires, et dans un second temps nous étudierons les causes sociales.

Nous verrons dans un premier temps que la fixation des salaires se fait selon les néoclassiques, seulement par la loi de l’offre et la demande, puis nous aborderons le fait que le fonctionnement du marché du travail est imparfait.

Tout d’abord, selon les économistes néoclassiques, la fixation des salaires s’effectue seulement grâce aux marchés. Le marché du travail est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande où se fixe le montant de la rémunération du travail. Le courant néoclassique étudie la formation des prix, de la production et de la distribution des revenus à travers le mécanisme d’offre et de demande sur un marché. Ce courant cherche à renforcer les conclusions libérales en ajoutant une légitimité mathématique à partir du modèle de concurrence pure et parfaite.

En effet, selon cette analyse, le marché du travail est un marché comme les autres, c'est-à-dire qu’il fonctionne comme le marché des produits. Il existe donc une demande de travail de la part des entreprises, et une offre de travail de la part des travailleurs. On considère donc que si l’offre est supérieure à la demande, le prix du travail, c'est-à-dire le salaire réel diminue. Et dans le cas contraire, le salaire réel augmente.

Les offreurs de travail effectuent un arbitrage entre le temps de travail et le temps de loisir, montrant que le salaire est un revenu suffisamment acceptable pour se consacrer au travail et donc sacrifier un temps de loisir. Quant aux demandeurs de travail, ils comparent le coût du travail à sa productivité marginale. Tant que cette productivité marginale est supérieure au coût du travail, l’entreprise embauche un travailleur supplémentaire. La fixation des salaires dépend donc de la qualité du travail, autrement dit de la qualification. En effet, dans le document 4, nous remarquons que les hommes non-diplômés voient leur salaire augmenter de 8,3% en 3ans alors que les hommes disposant d’un doctorat voient leur salaire augmenter de 24%. Donc, le salaire des plus diplômés augmentent plus vite que les moins diplômés.
        De plus, selon cette analyse, le marché du travail doit être dans un modèle de concurrence pure et parfaite, c’est-à-dire qu’il doit respecter les cinq hypothèses : l’atomicité du marché, l’homogénéité du produit, la libre entrée sur le marché, la libre circulation des facteurs de production et surtout la transparence. Donc, selon les néoclassiques, le chômage ne peut être que volontaire, c’est-à-dire que les actifs, soit les offreurs de travail, souhaitent travailler à un salaire supérieur au salaire d’équilibre fixé par le marché. Ils refusent donc de travailler aux conditions de marché.

Mais, dans le cas d’un fonctionnement imparfait du marché du travail, les hypothèses de concurrence pure et parfaite ne sont pas respectées. En effet, le travail n’est pas homogène, c’est-à-dire que les salariés se distinguent par la diversité de leur niveau de qualification, mesurée par la formation initiale et l’expérience accumulée. Avec ces différences de qualifications, le marché du travail se segmente en deux parties selon les économistes Piore et Doeringer : le marché primaire et le marché secondaire. On remarque alors que le marché du travail fonctionne différemment des autres marchés.

Le marché secondaire regroupe les emplois atypiques, occupés par des salariés peu ou non-diplômés, et donc peu qualifiés. Dans ce marché, nous retrouvons en général des contrats à durée déterminée (CDD). La fixation de ces salaires se font selon la loi de l’offre et de la demande. C’est-à-dire que les entreprises ne renouvèlent pas les contrats ou proposent des salaires plus faibles lorsque la demande de travail diminue. Elles peuvent donc, à chaque nouveau contrat, renégocier les salaires en fonction de la conjoncture économique, c’est à dire en fonction du salaire d’équilibre.
        Le marché primaire regroupe les emplois stables, occupés par des salariés qualifiés et diplômés se trouvant généralement en emploi en CDI (contrat à durée indéterminée). Dans ce cas, les salaires sont fixés par les entreprises elles-mêmes, et sont souvent supérieurs au salaire d’équilibre du marché. En effet, les entreprises cherchent à fidéliser leurs salariés en proposant un salaire plus élevé. Ces emplois sont majoritaires en France et ne cesse d’augmenter. Comme nous le remarquons dans le document 4, un salarié non diplômé qui gagne 1100€ pour son premier salaire ne voit son salaire augmenter que de 10€ au bout de 3ans alors qu’un salarié ayant un doctorat et gagnant 1840€ pour son premier salaire, va toucher 1140€ de plus au bout de 3ans. Nous remarquons bien que les entreprises veulent fidéliser les salariés les plus qualifiés, car ils sont donc plus productifs.

De plus, le marché du travail provoque une asymétrie de l’information avec ce qu’on appelle le salaire d’efficience dans le cas du marché primaire. En effet, lors de CDI, les entreprises veulent fidéliser leurs salariés avec un salaire plus élevé, pour les inciter à être plus productifs car les salariés auraient beaucoup à perdre à être licencié, ce qu’on appelle l’aléa moral, et surtout pour avoir les meilleurs profils, avec la théorie de l’antisélection.

Il existe aussi un manque de transparence du marché qui entraîne du chômage, que l’on retrouve dans la théorie du Job Search. En effet, les chômeurs refusent certains emplois et mettent donc du temps à en retrouver un espérant toujours trouver des emplois plus intéressants, avec de meilleures opportunités car ils ne sont pas totalement informés sur les offres d’emplois disponibles et leur rémunération. Les chômeurs souhaitent donc un salaire supérieur à leur salaire de réserve, c’est-à-dire le montant des revenus d’inactivité, ce qui provoque un chômage frictionnel correspondant a un type de chômage lié au temps de recherche et d’adaptation des travailleurs aux nouveaux emplois proposés.

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