Croissance des emplois

Le Président Emmanuel Macron a annoncé dès le début de son quinquennat sa volonté de réformer le droit du travail, qui serait trop rigide et décinterait les employeurs à embaucher. Une réforme du code du travail serait donc nécessaire pour combattre le chômage. En effet, le chômage de masse est toujours bel et bien présent en France, bien que l’on ait observé une légère augmentation du taux de croissance ces dernières années. Or, en théorie, l’évolution de l’emploi dépend de celle de la production de richesse, la croissance économique devrait donc entraîner des créations d’emplois. Pourtant, il semblerait que ce ne soit pas le cas actuellement. Il convient donc de s’intéresser au lien entre croissance et emploi.

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). La production de biens et services nécessite l’utilisation de facteur capital et du facteur travail par les entreprises. Le facteur travail équivaut à l’embauche de salariés par l’entreprise, le niveau de facteur travail utilisé par les entreprises détermine donc le niveau d’emploi : c'est-à-dire le rapport entre le nombre de personnes actives dans un pays, et la population totale de ce pays. 

Durant la période des Trente Glorieuses, la France a connu une période de forte croissance et de plein emploi. Du fait d’une forte demande en biens et services, liée à la naissance de la société de consommation, les entreprises ont dû augmenter leur production, source de croissance, entraînant logiquement une augmentation de leur besoin en facteur travail, et ainsi une hausse du niveau de l’emploi. Il semblerait alors exister une corrélation entre le niveau d’emploi et le taux de croissance. Pourtant, ce phénomène n’est plus vraiment observable aujourd’hui, et il peut être nuancé : le lien entre chômage et croissance est distendu du fait de la structure économique actuelle, mais également du fait de l’automatisation de nombreuses activités.

Ainsi, nous pouvons nous demander si la croissance et le niveau d’emploi sont toujours liés.

D’une part la croissance crée un cercle vertueux bénéfique pour l’emploi, mais d’autre part, cette corrélation entre croissance et emplois connaît des limites.

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1. La croissance crée un cercle vertueux bénéfique pour l’emploi

1. La hausse de la production liée à la croissance entraine une hausse de l’emploi

Mise en place d’un cercle vertueux de la croissance qui favorise l’emploi.

Croissance = ↗ Demande =↗ Production = ↗ facteurs de production = ↗ emploi = ↘ chômage

Les entreprises peuvent choisir de répartir les profits générés par la hausse de la production entre l’investissement ou l’augmentation de l’embauche de la force de travail.

1. Le capital humain participe à la croissance par le biais des innovations

Selon la théorie de la croissance endogène : dépassement de l’état stationnaire de l’économie prévu par les économistes classiques grâce au progrès technique, qui permet de redonner un nouvel élan à la croissance grâce aux gains de productivité supplémentaires. Ainsi un homme avec une machine plus performante va voir sa productivité augmenter.

Caractère endogène: idée que le système lui-même va générer ce progrès.

La croissance fait le progrès et le progrès fait la croissance = cercle vertueux.

Or, contrairement à ce que pensait Solow lorsqu’il affirmait que le progrès technique était exogène et qu’il « tombait du ciel », c’est le capital humain (théorisé par Gary Becker) qui va permettre de créer ce progrès technique par le biais des innovations qu’il met au point, et ces innovations vont ensuite engendrer de la croissance économique.

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