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Comment se construit et évoluent les liens sociaux

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Par   •  26 Mars 2022  •  Cours  •  1 564 Mots (7 Pages)  •  432 Vues

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Le lien social : Il est constitué de l’ensemble des relations qui relient les individus et les groupes sociaux les uns aux autres. Ces liens vont les rendre solidaires et assurer la cohésion sociale.

Cette solidarité se constitue dans des « lieux » comme la famille, l’école, le monde du travail ou encore par l’action des pouvoirs publics (= Etat).

        I) La diversité des liens qui unissent les individus à la société 

Les sociologues contemporains insistent sur la multiplicité des liens qui unissent l’individu à la société. L’individu est membre de différents groupes sociaux ce qui va le lier à la société. On peut distinguer les liens sociaux en fonction en fonction de l’engagement émotionnel et affectif : liens forts et liens faibles.

L’exemple type du lien fort est la famille. A l’inverse de « connaissances » que l’on voit plus rarement et qui sont qualifiés de liens « faibles ».

Ces liens sociaux différents peuvent aussi s’appréhender en fonction de la reconnaissance et de la protection qu’ils vont offrir.

L’individu va être relié à la société par le lien familial. Ce lien offre une protection rapprochée à l’individu : aides financières, soutien moral, ect.

En plus de ce lien familial l’individu va nouer des contacts par choix : conjoint, amis, engagements associatifs, ect. Ces liens sociaux vont l’intégrer davantage à la société.

L’individu va également s’intégrer à la société en créant des liens professionnels. Le travail va créer des liens et intégrer l’individu car il permet à la fois une subsistance matérielle, mais lui offre aussi l’accès à une protection sociale. Il offre également l’accès à un réseau, c’est-à-dire la connaissance d’autres personnes (collègues de travail par exemple).

Enfin l’individu appartient aussi à une nation en tant que citoyen. Cela lui octroie des droits et des devoirs, et créé un sentiment d’appartenance à la communauté nationale.

L’ensemble des liens qui unissent l’individu à la société varient dans le temps et en fonction des personnes. Lorsqu’ils s’affaiblissent, il y a un risque de « rupture » de l’individu avec la société (exclusion par exemple)

        II) L’évolution de la solidarité chez E. Durkheim

Les sociétés modernes sont caractérisées par l’émergence de l’individualisme. C’est-à-dire que l’individu va émerger en tant qu’être autonome, distinct du collectif. C’est ce qu’on appelle un processus d’individualisation.

Pendant longtemps l’attribution du prénom n’était pas au libre choix des parents. Il devait inscrire l’enfant dans un lien de filiation ce qui démontre l’importance du collectif sur l’individu. Il y a eu une tendance progressive d’une diversification des prénoms ce qui montre d’un affranchissement à des normes sociales d’attribution. La diversification des prénoms s’est accentuée : moins de prénoms de « Saint » par exemple, législation donnant plus de liberté aux parents. Cette liberté du choix du prénom par les parents leur permette de singulariser leur enfant (individualisation). Cependant si l’attribution du prénom est plus libre et illustre le processus d’individualisation il y a toujours des logiques sociales dans le choix (effets de « mode », choix socialement déterminés...). Il ne faut pas confondre individualisation et fin des déterminations sociales.

        A) Cohésion sociale et solidarité 

la cohésion de la société (= la capacité d’une société à intégrer les individus, et à « vivre ensemble »).

L’individualisme va désigner le processus d’émancipation de l’individu des diverses tutelles qui lui dictent ses choix : famille, clan, religion, ect.

        B) Solidarité mécanique et organique

Selon Durkheim, dans les sociétés traditionnelles la plupart des personnes ont des activités similaires (souvent agricoles). Les individus se ressemblent et ils partagent le même mode de vie, avec les mêmes valeurs. Cette communauté est le produit d’une socialisation forte et autoritaire, car elle s’impose à l’individu. Ici le poids du collectif est important, il laisse peu de place à « l’individu » ou à ses choix personnels. Comme le souligne Durkheim « l’individu ne s’appartient pas », il est littéralement « une chose dont la société dispose ».

Dans ce type de société la cohésion sociale repose sur l’uniformité des individus qui composent la société. Les liens des individus sont facilités car ils sont quasiment « identiques ». Pour qualifier ce type de situation, Durkheim utilise la notion de « solidarité mécanique ».

Mais la société moderne voit l’émergence de l’individualisme. L’ensemble de ces changements s’accompagnent également d’une division du travail plus poussée : ouvriers, contremaître, cadres, ect. La question de faire « société ensemble » ou de « vivre ensemble » (= cohésion sociale) se pose. Comment assurer la cohésion entre des individus différents, où chacun est plus libre de faire ses propres choix ?

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