Comment les économistes envisagent-ils la croissance ? (Précurseurs, Classiques et Marx)
Dissertation : Comment les économistes envisagent-ils la croissance ? (Précurseurs, Classiques et Marx). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zakaria baghor • 10 Janvier 2017 • Dissertation • 1 764 Mots (8 Pages) • 1 607 Vues
Sujet : Comment les économistes envisagent-ils la croissance ? (Précurseurs, Classiques et Marx)
Intro
Quand la croissance économique mondiale dépassait les 5% par an pendant les Trente Glorieuses, la croissance française peine aujourd’hui à atteindre les 1%. Aussi peut-on définir une croissance économique comme étant l’accroissement sur une courte ou une longue période des quantités de biens et de services dans un pays, mesurées année après année, en général. Le PIB (Produit Intérieur Brut) permet en pourcentage de quantifier cette variation. C’est Jean Fourastié (1907-1990) un économiste français, qui va pour la première fois en 1979 (« Les Trente Glorieuses, ou la révélation invisible de 1946 à 1975 ») parler de « Trente Glorieuses ».
Quelques siècles auparavant, des économistes s’étaient également intéressés à la croissance.
Dans ce sens, nous étudierons la façon dont les économistes envisagent la croissance, dans un premier temps chez les mercantilistes et les physiocrates, ensuite nous nous intéresserons aux Classiques, tels que Smith et Ricardo, pour enfin terminer par l’analyse Marxiste.
Dév.
Les Mercantilistes et les Physiocrates.
Les mercantilistes se sont intéressés à la relation qui peut exister entre la croissance économique (richesse des nations) et le commerce extérieur.
Les mercantilistes ont une conception de valeur et de richesse bien précise.
En effet, la richesse est définie en terme de stock comme une accumulation de valeur, c’est à dire de métaux précieux (or et argent).
L’enrichissement des nations doit se faire au moyen du commerce extérieur ce qui permettra de dégager une balance commerciale excédentaire (différence entre les exportations et les importations).
C’est donc dans un contexte dit « marchand » que les mercantilistes vont y voir une accumulation de la monnaie.
Richesse et puissance sont assimilées, et le but étant d’enrichir la nation.
La nation s’enrichira donc lorsqu’elle captera de plus en plus d’argent (métaux précieux) et lorsque des bénéfices seront réalisés.
Cette accumulation qui découle de cet enrichissement est conçu comme une forme de patrimoine et non comme un niveau de vie. La richesse est déterminée par le niveau du stock d’or détenu.
Pour les mercantilistes, « il n’est de richesse que d’hommes ».
Ils seront notamment favorables à une population plus nombreuses afin de produire davantage et parce qu’une main d’œuvre abondante est primordiale car elle fait pression à la baisse sur les salaires.
Le contexte économique sera favorable à l’Espagne. La découverte de l’Amérique en 1492, fera de ce pays la propriété principale des mines d’or de ce continent.
Ensuite, l’industrie est source de croissance, car on va chercher à favoriser l’industrie nationale par le biais du protectionnisme.
En France, Colbert (1616-1683) qui est chargé des finances du roi Louis XIV, va profondément marquer l’économie dans l’orientation du développement industriel en France.
A cette époque, la France contrairement à l’Espagne ne dispose pas d’or. Grande question donc : Comment capter l’or ?
Colbert va créer des manufactures royales dont le principe est simple : Produire et vendre à l’étranger afin de capter une contrepartie en or.
Le but de la manœuvre étant de limiter les importations en taxant les exportations (matières premières).
Cela permettra de dynamiser l’activité industrielle et l’emploi.
Et enfin, l’enrichissement se fera chez les mercantilistes aussi par le commerce.
L’Angleterre en est l’exemple le plus concret.
En effet, on assiste réellement à un agrandissement ou plutôt un dimensionnement plus grand encore du commerce par la maîtrise des moyens de transports, par bateaux notamment. La Grande Bretagne se placera sur le podium pour l’enrichissement par les échanges commerciaux.
Intéressons nous à l’idée qu’ont les Physiocrates (XVIIIème siècle) concernant la croissance.
La physiocratie s’articule principalement autour de l’économiste François Quesnay (1694-1774).
En effet, Pour les physiocrates, la richesse provient d’une vision uniquement et profondément dite « agricole ». La richesse provient uniquement de la terre car elle multiplie. Les autres activités sont qualifiées de « stériles ».
3 classes sociales vont être distinguées : Les propriétaires fonciers qui sont rémunérés par la rente, la classe productive qui cultive la terre et verse la rente ; la classe stérile des artisans et manufacturiers.
Quesnay crée le « Tableau économique » où les tous premiers flux économiques apparaissent.
La notion « d’avance » est alors créée ce qui sera plus tard déterminé par l’économie moderne par de l’investissement.
Les propriétaires fonciers peuvent faire des avances à la classe productive (ceux qui cultivent la terre).
Il existe là aussi 3 « types d’avances : les avances primitives en équipant les agriculteurs en matériels pour accroître la productivité.
Les avances foncières pour meilleur aménagement de la terre pour une meilleure qualité.
Une avance annuelle, afin de pouvoir payer la main d’œuvre.
Les Physiocrates sont favorables à une fixation libre des prix agricoles très rémunérateurs et à un impôt faible afin de ne pas freiner le développement de cette production agricole.
Après avoir étudier la croissance chez les mercantilistes et chez les Physiocrates, intéressons nous à présent à la manière dont est perçue la croissance chez les Classiques.
La pensée Classique
Les Classiques sont favorables au libéralisme économique où le marché peut s’auto réguler.
Adam Smith (1723-1790) va contrairement aux mercantilistes et aux physiocrates avancer l’idée selon laquelle l’origine des richesses ne réside pas dans l’accumulation des métaux précieux ou de la terre mais plutôt dans la force de travail. Pour lui, seul le travail est productif.
En 1776, il publie « Recherches sur les causes et la nature de la richesse des nations ».
Son questionnement est de comprendre l’origine de la croissance économique : il va ainsi analyser les différents facteurs qui sont liés à la richesse.
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