Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière, peut-on espérer que l’éthique revienne sur le devant de la scène financière ?
Dissertation : Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière, peut-on espérer que l’éthique revienne sur le devant de la scène financière ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Mars 2013 • Dissertation • 340 Mots (2 Pages) • 818 Vues
Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière ce mardi au président de la République, peut-on espérer que l’éthique revienne sur le devant de la scène financière ? Ses propositions seront en tout cas discutées au conseil informel des ministres européens des Finances la semaine prochaine à Nice.
C’est un rapport très sévère contre les banques et l’ensemble du système financier, responsable selon son auteur, d’une crise sans lien originel avec l’économie réelle.
Un système fondé sur le toujours plus
L’économie capitaliste tourne bien quand il y a du charbon dans la chaudière, c’est-à-dire quand les ménages consomment et les entreprises produisent, et que les ménages consomment encore et toujours plus, etc. Et que ce cycle ne s’arrête jamais.
Aux Etats-Unis, les banques ont décidé d’embarquer tout le monde, même les plus fragiles, dans le train de la dépense : acheter des voitures, des maisons, de tout ce que vous voulez. Vous n’avez pas l’argent ? Qu’à cela ne tienne : on va vous faire un crédit aux petits oignons, en tordant un peu le mode de calcul de votre capacité de remboursement.
Quand une banque estime la capacité de remboursement d’un ménage en fonction de son revenu disponible (approche de « trésorerie »), elle prend un risque sur la baisse des revenus (perte d’emplois, etc.) de son client.
Quand elle estime la capacité d’endettement d’un ménage non pas en fonction de son revenu disponible, mais en fonction de son patrimoine (approche « patrimoniale »), elle prend un risque sur la conjoncture globale.
Prenons un exemple illustrant cette approche patrimoniale :
J’achète une maison et je m’endette à taux révisable avec un délai de grâce de deux ans (je ne commence les remboursements que dans deux ans). Mon crédit est adossé à une hypothèque sur la maison qui vaut 100.
Deux ans plus tard, je commence à rembourser, et comme les taux d’intérêt ont monté, je me retrouve au maximum de ma capacité de remboursement, c’est-à-dire que tout mon revenu disponible passe dans le remboursement de mon crédit immobilier. Pourtant il faut vivre (nourriture, déplacement, équipement etc…).
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