Corpus: Peut-on rire de tout d’après les documents du corpus ? Pourquoi ? Quelles limites le rire peut-il comporter ?
Mémoires Gratuits : Corpus: Peut-on rire de tout d’après les documents du corpus ? Pourquoi ? Quelles limites le rire peut-il comporter ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Juin 2012 • 3 679 Mots (15 Pages) • 1 581 Vues
Le rire est une pratique quotidienne de l'homme et l'on dit souvent qu'une journée
sans rire est une journée perdue. [thème cerné] C'est un phénomène corporel qui renvoie aussi à un
processus mental. On peut bien légitimement se demander si tout peut alors prêter à rire, si l'on peut
rire de tout. Deux journalistes, Pierre Siankowski dans Label France et Élodie Emery dans Marianne2.
fr se posent directement la question. Deux artistes, J. Swift dans un pamphlet célèbre pour dénoncer
l'occupation anglaise dans l'Irlande de 1729, et Babache dans un dessin sombre intitulé Médiator suite
au scandale sanitaire lié à l'utilisation de ce médicament, tentent dans des oeuvres assez provocatrices
de montrer que l'on peut rire sur des sujets graves. [présentation rédigée des 4 documents].Peut-on
rire de tout d'après les documents du corpus ? Pourquoi ? Quelles limites le rire peut-il comporter ?
[annonce des trois parties].
[On saute une ligne après l'introduction.]
[Alinéa] S'interroger pour savoir si l'on peut rire de tout semble une question tout à fait pertinente
pour les deux journalistes. [accroche à la partie 1].
En effet, les deux textes soulignent que cette interrogation est récurrente, d'autant plus que la
judiciarisation à outrance de notre société invite à la prudence, d'après Siankowski. Pour Emery, on ne
rit plus tout à fait comme autrefois : c'est avec nostalgie que certains se souviennent d'une époque où
tout était permis et où la provocation tenait lieu de mot d'ordre. Certaines affaires récentes liées à des
dérapages d'humoristes rappellent, s'il le faut, la nécessaire prudence dont il faut savoir faire preuve
actuellement. [1er § interne à la partie].
[Alinéa] Sur cette question, tous sont appelés à se positionner : les disciplines multiplient les
points de vue, les associations les plus diverses veulent se prononcer, les politiques surveillent leur
image. Tout le monde se sent concerné et les réactions sont fortes que ce soit parce que certains
humoristes dérapent carrément ou parce que les sensibilités sont choquées par tel ou tel aspect d'un
humour que certains ne trouvent pas forcément corrosif. Les appréciations sont tellement diverses qu'il
devient difficile de déterminer exactement avec qui il est possible de rire. [2nd § interne à la première
partie].
[Alinéa] Mais les deux artistes du corpus, eux, vont plus loin. Ils n'hésitent pas à choisir des
sujets provocants : la famine qui ravage l'Irlande du XVIIIe siècle, soumise à la terrible pression anglaise
et le scandale encore tout récent (2011) du Médiator, médicament paradoxalement tueur pour
ses utilisateurs. D'ailleurs, Babache n'hésite pas à parler de médiatueur, créant le néologisme pour la
situation. Preuves que le rire s'exerce sur tous les sujets, même les plus délicats, les plus scabreux.
Tout tient grâce à la force de l'humoriste. [3e § interne à la première partie].
[On saute une ligne entre deux parties.]
[Alinéa] Comment peut-on justifi er que le rire s'immisce partout ? [accroche à la 2e partie] ?
[Alinéa] Siankowski et Emery se rejoignent pour évoquer la législation très tolérante et la
rareté des recours en justice, même si certains cas ont fait grand bruit. Pourvu que l'on évite l'injure et
la diffamation, le rire peut s'exercer sur de multiples sujets. On peut même affirmer qu'il relève de la
liberté d'expression de chacun. Il semble bien que la meilleure protection pour ceux qui veulent faire
rire soit justement le rire lui-même. Le rire protège : s'il emporte l'adhésion de tous d'après Siankowski,
il se justifi e pleinement. [1er § interne à la partie 2].
[Alinéa] De plus, de nombreux humoristes actuels pratiquent une forme d'autocensure, le
moyen le plus sûr pour éviter toutes les complications. Pourtant, comme le souligne Emery, même les
anciens subissaient des pressions sur certains sujets trop sensibles. Mais aujourd'hui, la médiatisation
de toutes les affaires rend les humoristes vraisemblablement plus frileux. Les plus audacieux comptent
sur leurs qualités artistiques pour surmonter ces situations. [2nd § interne à la partie 2].
0187 C02 – 6/11
[Alinéa] Enfin, le rire peut envahir tous les sujets à condition d'être travaillé. C'est ce que fait
Swift dans son pamphlet qui utilise judicieusement l'ironie. Sous les apparences d'un discours sérieux,
logique et réfléchi, il utilise les procédés de style comme la métaphore filée de la dévoration, la comparaison
des enfants à du bétail, un ton de fausse modestie qui met en valeur la cruauté du propos.
De la même façon, le dessinateur Babache met en scène le crime du Médiator,
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