Adam Smith: Division du travail et extension des marchés.
Dissertation : Adam Smith: Division du travail et extension des marchés.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juliabarbie • 11 Février 2014 • 548 Mots (3 Pages) • 1 219 Vues
ADAM SMITH
Thème du programme : Enseignement de spécialité - Auteurs
Division du travail et extension des marchés
Même si l'étude « approfondie » d'Adam Smith (1723-1790) concerne surtout l'épreuve de spécialité SES, cet auteur est incontournable, ne serait-ce que pour son titre de « père fondateur » de la science économique. Il est, de plus, considéré comme le premier théoricien du libéralisme économique. Hors, à ce sujet, il est important d'éviter deux « erreurs » communes. La première est l'anachronisme consistant à projeter « en bloc » une pensée du XVIII° siècle vers aujourd'hui. La seconde est de caricaturer la pensée de Smith en « catéchisme » du marché libéral autorégulé.
Plus qu'un économiste, Adam Smith est un philosophe pleinement intégré aux « Lumières écossaises » de son temps (Ferguson, Hutcheson, Hume). Les idées de ce mouvement intellectuel sont libérales, au sens philosophique et pour simplifier dans le désir de voir l'individu s'émanciper des carcans traditionnels, religieux, communautaires... Cette pensée est exprimée bien avant son célèbre livre Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) dans Théorie des sentiments moraux (1759).
Smith fréquente les physiocrates français dont Quesnay, auteur du Tableau économique (1758), ce qui l'amène à s'intéresser de plus près à l'économie.
Première idée essentielle : pour Smith, la richesse ne réside pas dans l'accumulation de métaux précieux par le simple commerce (mercantilisme) mais dans la capacité à être générée par le travail. Mieux, dans la division du travail qui accroît la productivité (la fameuse fabrique d'épingles). L'idée n'est pas tout à fait nouvelle mais il la développe en liaison avec l'accumulation du capital et la recherche nécessaire du profit.
Cette recherche du profit est individuelle et, deuxième idée fondamentale, cet intérêt particulier est non seulement compatible avec l'intérêt général mais il y contribue ! L'individu est conduit par une main invisible qui le fait agir (sans qu'il le sache) pour l'intérêt de la société.
Cette main invisible est, la plupart du temps, caricaturée pour signifier l'absence de l'Etat dans l'économie de marché libérale. Hors, s'il est vrai que Smith pense qu'une bonne action de l'Etat consiste souvent à ne rien faire pour empêcher l'action des hommes (tant qu'ils ne se nuisent pas entre eux), il ne nie pas du tout son importance. Même au-delà de ses fonctions régaliennes d'Etat-gendarme (Justice, Police, Armée), l'Etat doit être bienveillant et, surtout, assurer les droits de propriété ainsi que mettre en oeuvre des investissements d'infrastructures (ponts, routes...) et d'éducation. Ces investissements publics doivent prendre le relais de l'absence d'initiative privée (pas de perspective de rentabilité...)
Il est notamment en faveur de l'impôt progressif pour « que les riches contribuent aux dépenses de l'Etat non seulement en proportion de leurs revenus mais encore quelque chose au-delà de cette proportion ».
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