Mondialisation et interdépendance
Analyse sectorielle : Mondialisation et interdépendance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 10 Février 2014 • Analyse sectorielle • 2 399 Mots (10 Pages) • 632 Vues
Chap 1 Mondialisation et interdépendances
L'organisation géoéconomique du monde.
Introduction :
• La mondialisation est la mise en relation généralisée des différentes parties du monde, d'abord par les échanges, puis par l'internationalisation de la production. La circulation désormais effrénée des capitaux, des marchandises, des services, multiplie les interdépendances entre des espaces centrés autour des plus grandes métropoles.
La mondialisation caractérisée par l'effacement des réglementations et la mise en concurrence des territoires apparaît donc comme un système de plus en plus ouvert.
• Trois grands groupes de questions se posent à nous qui correspondent aussi aux trois grandes parties de ce chapitre.
Comment se manifeste la mondialisation ? Quels en sont les principaux flux ?
Quels sont les principaux acteurs de la mondialisation dite "libérale" ?
Quels sont les lieux de la mondialisation ? Quelle est la nouvelle géographie du monde découlant de la
mondialisation ?
I L'explosion des flux mondiaux.
A Des échanges en expansion rapide.
• Les échanges internationaux se sont fortement accrus depuis un demi - siècle… en relation avec l'abaissement continu des droits de douane ( GATT puis OMC ). Ils représentent désormais un quart du produit mondial. Le doc 1 p 22 montre que dans la dernière décennie du siècle les exportations mondiales ont cru bien plus fortement que la production mondiale.
• La révolution des transports a aussi largement contribué à l'essor du commerce international. Le développement de la conteneurisation et des plates formes multimodales, notamment dans les grands ports, a permis d'accélérer les échanges tout en baissant les coûts. N'oublions pas que l'essentiel du trafic international des marchandises se fait par la voie maritime.
• Comme le montre la carte p 12, les flux de marchandises sont dominés par les Etats de la triade et la façade orientale de l'Asie. Quinze Etats seulement réalisent 70 % des transports mondiaux.
B Un marché des capitaux réellement planétaire.
• Ce sont bien les capitaux qui circulent le plus facilement puisque les réseaux de communication entre les places financières permettent des transactions à la seconde près 24 h sur 24. Le doc 2 p 22 donne une idée de l'importance quotidienne des transactions financières dans le monde. Leur volume est 7 fois plus élevé que la valeur de la production mondiale.
• Le doc 1 p 22 montre l'envol des IDE à partir du milieu des années 90 : désormais, il est vital pour les Etats d'attirer et de retenir les capitaux venus de l'étranger.
• Cependant les capitaux circulent essentiellement entre les pays riches et quelques pays privilégiés du Sud dont la Chine.
Moins du quart des IDE vont aux pays du Sud : les investisseurs internationaux évitent carrément la moitié de la planète, jugée trop pauvre, trop instable, trop risquée. La géographie des IDE reflète bien les inégalités de la mondialisation.
C Les hommes n'ont jamais été aussi mobiles.
• La révolution des transports, mais plus encore celle de l'information, sont à l'origine de la mobilité sans cesse accrue des hommes. C'est l'accès à l'information, même déformée et tronquée, dans les parties les plus pauvres et les plus reculées de la planète, qui explique cette mobilité. Beaucoup de populations en proie aux difficultés sont évidemment très sensibles aux images de lieux attirants représentant pour elles l'espoir d'une vie meilleure.
• Les flux migratoires sont donc essentiellement alimentés par la pauvreté, mais aussi par la guerre.
Cf carte p 25 : les principaux flux sont ceux des travailleurs migrants : ce sont essentiellement des flux du Sud vers le Nord. Ils concernent des dizaines de millions de personnes, en général peu qualifiées, mais il existe aussi un drainage des "cerveaux". Les chiffres sont difficiles à préciser d'autant que les flux de clandestins sont également très nombreux.
On peut aussi observer des flux N / N, notamment depuis l'Europe vers les Etats - Unis, bel exemple de drainage des cerveaux…
Les flux de réfugiés, liés aux guerres civiles et à l'instabilité politique, sont essentiellement des flux S / S. En général, ce sont des flux de proximité, les populations fuyant les zones à risques, bien souvent n'ont guère d'autre solution que de se réfugier dans le pays voisin.
• A rebours, il existe des flux temporaires de type touristique, cette fois d'orientation N / S qui permettent à des populations à hauts revenus de goûter un dépaysement total dans les pays du Sud… Là aussi, c'est bien souvent une certaine image de ces lieux, fabriquée par les médias, qui entraîne de tels déplacements.
Toutefois le tourisme international de masse continue essentiellement de se faire entre pays du N ( AMN et
Europe )… d'autant que certaines destinations du Sud peuvent désormais paraître risquées aux touristes occidentaux
( cf doc 1 p 24 : 11 des 12 premières destinations touristiques concernent l'Europe et l'Amérique du Nord ).
II Les acteurs de la mondialisation.
A Les firmes transnationales au cœur de la mondialisation.
• On comptait en 2001 plus de 60 000 FTN ou FMN. Les 100 premières représentent 20 % du PIB mondial, 1/3 des IDE dans le monde. Les principales firmes sont de véritables géants dont le C.A est souvent supérieur au PIB de nombreux Etats ( on peut se référer au tableau Magnard 4 p 27, c'est ainsi qu'Exxon - Mobil représente la puissance du Chili ou du Pakistan… ).
• Les FMN ont vraiment des stratégies à l'échelle planétaire : elles réalisent en permanence des "arbitrages territoriaux" pour profiter au maximum des avantages différents proposés par les territoires… ou s'affranchir de leurs contraintes.
• Le doc 1 p 26 montre
...