Le Phenomene de la mondialisation, de l'internationalisation, et de la globalisation de l'economie

LE PHENOMENE DE LA MONDIALISATION , DE L’INTERNATIONALISATION, ET DE LA GLOBALISATION DE L’ECONOMIE

INTRODUCTION

Le terme de mondialisation est une transposition en français, au milieu des années 1990, de l’expression américaine globalisation. Ce sont les spécialistes du marketing qui ont, les premiers, évoqué, de leur point de vue, le phénomène de globalisation, pour caractériser l’extension mondiale de certains marchés. Par la suite, le mot globalisation a également été utilisé dans la littérature scientifique francophone puis dans les médias.

Aujourd’hui, certains spécialistes proposent une distinction entre internationalisation, mondialisation et globalisation

• — l’internationalisation est relative à la croissance des échanges matériels et immatériels entre pays ;

• — la mondialisation évoque une nouvelle organisation géopolitique et économique de l’espace mondial ;

• — la globalisation traite des nouvelles formes d’organisation des entreprises et des institutions dans un contexte de marché étendu à toute la planète.

Bien qu’il n’y ait pas consensus dans la communauté scientifique sur ces définitions, nous les adopterons ici, car elles permettent de mieux catégoriser les questions, ce dont nous avons le plus grand besoin du fait de leur médiatisation et d’une approche souvent superficielle. On pourra donc parler de processus « IMG » (Internationalisation, Mondialisation, Globalisation). On précisera chacun des phénomènes avant de proposer quelques perspectives

A/ DEFINITIONS DES TERMES TECHNIQUES

1/ LA MONDIALISATION

La mondialisation peut être définie comme un processus multicellulaire de contraction de l’espace et du temps, par les multiplications des flux et des réseaux entre toutes les parties de la planète. Elle recouvre en effet trois étapes : la première l’internationalisation, la deuxième la transnationalisation, et la troisième la globalisation.

La mondialisation est une nouvelle organisation géoéconomique et géopolitique du monde. En moins d’un demi-siècle, après la seconde guerre mondiale qui a laissé une bonne partie de la planète exsangue, on est passé d’une configuration d’États-nations à une régionalisation rassemblant plusieurs pays dans le cadre d’unions économiques puis à l’esquisse d’une gouvernance mondiale. C’est l’Europe, ravagée et déchirée par le conflit le plus meurtrier de son histoire, qui donne le signal, avec la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en 1951, puis avec le Traité de Rome en 1957 regroupant six pays qui, en 2007, deviendront vingt-sept. Le projet européen porté par Jean Monnet, Robert Schuman et Paul-Henri Spaak a donné naissance à la Communauté économique européenne instaurant, dans un espace plurinational, la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux, puis, en 1992, à l’Union européenne, dotée d’institutions politiques et juridiques. Toutefois, le projet fédéral n’a pu aboutir. L’Union européenne est cependant beaucoup plus qu’une union douanière, car dotée d’une réelle gouvernance régionale et d’un embryon de politique extérieure commune. On retiendra ici pour notre propos la gouvernance économique. En effet, le GATT qui est un accord signé par les pays membres a pour but de rétablir le libre-échange

Par la suppression de toutes les entraves protectionnistes : barrière douanière et obstacles non tarifaires, abolit toute les pratiques faussant la concurrence, favoriser le développement de l’échange commercial entre les parties contractantes.

Cet accord a cordonné la mondialisation sous les principes à savoir :

- Principe de la non-discrimination qui comprend trois clauses : clause de la nation la plus favorisé, clauses du traitement national et la clause de la réciprocité.

- Principe de l’abaissement progressif d’un droit de douane qui consiste à l’abaissement linéaire, harmonisation des droits appliqués dans les différents états

- Principe e l’interdiction du dumping, toute vente à perte ou à prix inférieur à celui considérer comme normal est interdite

2/ INTERNATIONALISATION

L’internationalisation peut être caractérisée par le développement des activités transfrontières, c’est-à-dire en fait par la généralisation des flux d’échanges de toute nature : marchandises, services, mais aussi transactions financières, informations et savoirs technologiques, économiques et culturels.

Bien que ces échanges aient démarré dès le tracé des premières frontières politiques, il y a des milliers d’années, on peut distinguer trois grandes périodes depuis environ 4 000 ans :

- l’Antiquité, avec les civilisations marchandes du Bassin méditerranéen. Les échanges concernaient avant tout les produits agricoles et les tissus.

- la période située entre 1870 et 1914, marquée par un pic élevé du commerce international de marchandises et de circulation des capitaux, estimé à environ 15 % du PIB mondial de l’époque. Ce phénomène s’explique par la révolution industrielle et de nombreuses innovations technologiques, notamment dans le domaine des transports.

Le système alimentaire constituait alors l’assise majoritaire des échanges ;

- à partir du milieu des années 1970, on assiste à nouveau à une forte progression des échanges internationaux : entre 1970 et 2006, les exportations passent de 13 à 29 % du PIB mondial, les investissements directs étrangers de 0,6 à 2,2 % et les transferts de revenus des migrants de 1,4 % à 4,4 % entre 1975 et 2006.

De nos jours ce phénomène s’est accru remarquablement. Les entreprises au-delà d’une certaine dimension sont de plus en plus ouvertes vers l’extérieur. De ce fait leur implantation à l’étranger se fait pour ces firmes multinationales selon trois principales modalités :

- La concentration qui est caractérisé par les opérations de fusions

Absorption et prise de contrôle entre des entreprises de nationalité différente.

- Par coopération caractériser par des accords industriels, et création de filiale

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