La mondialisation en fonctionnement
Cours : La mondialisation en fonctionnement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elisa Morandin • 31 Janvier 2018 • Cours • 1 808 Mots (8 Pages) • 634 Vues
LA MONDIALISATION EN FONCTIONNEMENT
En quoi la mondialisation organise-t-elle le monde et soulève-t-elle parfois des débats ?
LA MONDIALISATION EN MOUVEMENT : PROCESSUS, RESEAUX ET FLUX
Par quelles dynamiques la mondialisation s’inscrit-elle dans l’espace ?
Un processus : la diffusion du libre-échange
La mondialisation est un processus de développement du capitalisme et du libre-échange.
Elle s’est diffusée de l’Europe occidentale à l’espace mondial, entre les grandes découvertes au XVIe siècle et la révolution industrielle du XIXe. Le processus de mondialisation est aujourd’hui soutenu par les progrès des technologies de l’information.
Le processus de financiarisation de l’économie s’accélère dans les années 1980 et constitue une rupture qui impose la loi du marché. Les organismes financiers (banques, assurances, fond de pension), à la recherche de profits rapides, utilisent les marchés financiers pour spéculer. Or, ceci à un impact pour les Etats qui s’endettent pour faire fonctionner leur économie. (voir repère B page 82)
La mondialisation entraîne un processus de valorisation sélective des territoires. Une DIPP (division international du processus productif) spécialise les territoires entre les fonctions décisionnelles et la production. Les territoires productifs sont ainsi mis en réseau en fonction de leurs avantages comparatifs. En parallèle, avec l’ouverture croissante au libre-échange (Inde, Chine, Russie) et sous l’impulsion du FMI et l’OMC, les barrières tarifaires douanières baisses. L’économie mondiale offre alors une place grandissante à l’Asie.
Des flux en réseau : le cœur de la mondialisation
Les flux de marchandises mettent en réseau les espaces de production et de consommation. Entre 1980 et 2014, le montant des exportations mondiales de marchandises, essentiellement de produits manufacturés et énergétiques (voir repère A page 82), a été multiplié par 9. Cette planète marchande est portée par la baisse du coût des transports et des réseaux maritimes qui assurent 90% des échanges marchands. L’e-commerce participe à la diffusion des produits manufacturés. (doc 2 p83)
Les flux financiers alimentent les activités productives (doc3 p83) depuis des banques et fonds spéculatifs. La part des IDE (voir page 79) dans le PIB mondial est passée de 5 à 36% depuis 1980. La planète financière, centrée sur les pays développés qui polarisent 75% du stock mondial de capital financier, fonctionne grâce à des réseaux de communication numériques qui relient en permanence les places boursières.
Les flux de services marchands participent aussi à la mise en réseau du monde. L’UE est le 1er exportateur mondial de voyages et services culturels, ainsi que de services aux entreprises, d’assurances et de télécommunication. Mais c’est dans les pays asiatiques que l’essor de ces flux est le plus important. Ainsi, en Chine, les exportations de services d’assurance augmente de 33% par an depuis 2005, la reliant davantage aux FTN localisées en Europe et en Amérique du Nord.
C)Des mobilités : un révélateur de la mondialisation
Les migrants internationaux, passés de 155 millions en 1990 à 244 en 2015, ne représentent que 3,3% de la population. Si 37% des migrations ont lieu des Suds vers les Nords, 60% se font entre pays d’un même niveau de développement. Les migrants irréguliers (51 millions) comptent de plus en plus de réfugiés (16 millions) fuyant essentiellement l’Afghanistan, la Syrie et la Somalie.
Les flux migratoires s’accompagnent de transferts financiers vers les pays d’origine (p84-85). Ils ont été multipliés par 9 entre 1990 et 2014. Les diasporas indienne et chinoise en sont les premières émettrices (p88-89). Ces transferts ont un poids majeur dans le PIB de certains pays en développement, comme le Lesotho, arrimant leur développement aux flux de la mondialisation.
Enfin, les mobilités touristiques ont plus que doublé entre 1990 et 2015 (1,2 milliard de personnes). Elles sont permises par des réseaux de transport efficaces (aéroport, port de croisière). Variées dans leurs formes (tourisme de loisir, de santé, culturel ou d’affaires), ces mobilités reflètent une géographie sélective des territoires. Si l’Europe (51%), l’Asie (23%) et l’Amérique (16%) sont les principales destinations, la moitié des touristes est concentrée dans une cinquantaine de sites (grands villes et parcs d’attractions).
LA MONDIALISATION EN ACTION : LES ROLE DES ACTEURS
Comment les différents acteurs façonnent-ils la mondialisation ?
Les FTN : des acteurs qui se nourrissent de la mondialisation.
Les FTN sont des acteurs puissants à l’ancrage national. 11 fois plus nombreuses qu’au début des années 1970, les 103 000 FTN emploient plus de 80 millions de travailleurs dans le monde. Elles gardent cependant une base nationale forte qui participe à leur identité (Coca-Cola à Atlanta) et sont le moteur des économies nationales (25% de l’emploi en France).
La globalisation des FTN s’accentue sous l’effet de leur financiarisation. Ainsi, le capital du groupe Nestlé est réparti entre des actionnaires de 10 nationalités différentes. Leurs logiques sont à la fois continentales (accès aux marchés de consommation) et mondiale (accès aux matières premières ou aux bassins de main d’œuvre).
Les FTN sont quatre fois plus nombreuses dans les pays émergents depuis 2005, en particulier en Chine. Par ailleurs, les logiques de la DIPP contribuent à trouver de plus en plus attractifs les PMA d’Afrique les plus stables. Par exemple, l’Ethiopie accueille une délocalisation du groupe suédois H&M.
B)Les Etats : des acteurs qui s’adaptent à la mondialisation.
Pour attirer les FTN, les Etats instaurent des mesures en favorisant la compétitivité des territoires. Ils créent des conditions d’intégration à la mondialisation en développant les infrastructures (ports, aéroports, zone franche) et les centres de recherchent qui mettent en réseau les territoires. Ils développent aussi une intelligence économique en collectant des informations stratégiques au service des entreprises : c’est le rôle de l’Advocacy Center aux Etats-Unis qui organise par exemple le rapprochement avec les entreprises cubaines.
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