La consommation à quel prix ?

Consommer, à quel prix ?

La consommation est un élément important de notre vie. Au fil des années, nos modes et raisons de consommer ont évolué. Si par définition, la consommation est le fait d'utiliser des biens et de ressources  en les  détruisant ou en les transformant , elle évoque aussi, au sens large, la société de consommation dans laquelle nous vivons depuis plus de 50 ans.Pour Jean Beaudrillard, Cette société se caractérise par le phénomène dans lequel les consommateurs sont poussés à consommer de façon abondante : c'est une accumulation des produits consommés. Acheter serait donc la finalité de la société de consommation. Mais est-ce vraiment le cas ? En effet, nous pouvons nous demander jusqu'à quel prix est-on prêt à aller pour consommer ?

Nous verrons dans un premier temps, la consommation est un mode de vie sociétale qui fait tourner l'économie d'un pays. Dans un second temps, nous verrons les risques et dérives de la consommation.

La consommation est un mode de vie sociétale qui fait tourner l'économie d'un pays. Dans les années 60, les consommateurs dépensaient leur argent pour acheter des biens dits tangibles, c'est-à-dire, des biens et des services utiles qui permettaient d'améliorer le niveau de vie (réfrigérateur, machine à laver...). Cependant, dans les années 80, la consommation est poussée par le désir de se distinguer et marquer son appartenance sociale. A présent l'achat devient de plus en plus psychologique voir thérapeutique. On peut se demander pourquoi certaines personnes sont prêtes à dépenser plus de 700euros dans des smartphones dernier cri ? Tout simplement parce que leurs désirs dépassent leurs besoins. Le premier usage d'un téléphone est de contacter une tiers personne. De nos jours, les fabricants de smartphones nous promettent toujours plus de fonctionnalités, parfois sans intérêts comme la présence d'une boussole, mais présenter comme indispensable dans nos vies quotidiennes. De plus, appartenir à un groupe de marque,Apple ou Samsung par exemple, engendre un sentiment d'admiration auprès de son entourage mais aussi, un sentiment de satisfaction pour l'acheteur. Aujourd’hui, il n'y a aucun doute, la vente des produits passe par un storytelling, par un besoin de créer une émotion forte chez le consommateur.

Au début XXème siècle, aux États-Unis, l'économiste Keynes a réduit les impôts et a augmenté le pouvoir d'achat pour inciter les ménages à consommer, l'Etat y jouant un rôle important. En effet, une augmentation de la consommation engendre une augmentation de la production donc plus d'emplois donc plus de pouvoir d'achat donc plus de consommation etc... L' État incite donc à la consommation pour faire tourner l'économie d'un pays. Cependant, Steve Cutts dénonce dans un court-métrage intitulé « Happiness » ce mode de fonctionnement de la société. On y voit un rat qui va au travail pour gagner de l'argent afin de consommer et une fois qu'il épuise son argent, il recommence à travailler.Piégé dans un cercle vicieux, la consommation serait une sorte de prison dorée dont l'économie tire les ficelles sans que l'on ne s'en aperçoive. Cette vidéo nous montre aussi que les entreprises créent des moyens pour faire consommer davantage, que ce soit en affectant le cerveau du consommateur ou en investissant sur le marketing, ou en construisant des produits avec une durée de vie limitée. L'ampoule fabriquée en 1901qui est toujours en état de fonctionnement est un exemple de référence dénonçant les complots des grandes entreprises souhaitant fixer une durée de vie limite aux produits. C'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmé : est un choix politique qui consiste à créer des emplois par la relance de la consommation,au détriment des

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