La Mondialisation

Littéralement, le terme de mondialisation désigne un processus, celui de la construction du niveau mondial, d'un niveau de société commun à tous les hommes. Mais, couramment, il en nomme plutôt le résultat qu'il serait plus juste d'appeler tout simplement : le Monde. La mondialisation est un phénomène qui tend à accroître l'interdépendance des économies dans un système de marché à dimension mondiale. Elle affecte la sphère réelle de l'économie, c'est-à-dire la production et la consommation des biens et des services, de même que la sphère financière (monnaies et capitaux).

La mondialisation se traduit par la libre circulation de l'ensemble des ressources productives (monnaies, capital financier, biens d'équipement et technologies, ressources humaines) au-delà des repères des cadres nationaux. Ainsi, un entrepreneur américain peut investir son capital dans une unité de production basée en Chine, équipée de matériels japonais, en vue de produire des biens de consommation destinés au marché européen.

La mondialisation qui se renforce depuis trente ans a suscité de nombreux débats au cours de cette dernière décennie. Se traduisant par un élargissement du champ d’activité des agents économiques à la dimension mondiale, elle est considérée comme facteur de croissance et de développement par certains, mais aussi perçue comme un phénomène qui ne fait qu’accroître les inégalités entre les pays, par d’autres.

C’est pour cela que dans un premier temps nous déterminerons les effets de la mondialisation puis dans un second temps que les Etat s’adaptent à cette nouvelle donne mondiale.

I. Les effets de la mondialisation

a) Une mondialisation plurielle

L’intégration mondiale peut être définie comme le tissage de liens étroit entre les partenaires économiques. Le phénomène que l’on appelle la mondialisation n’est pas un phénomène nouveau. L’histoire économique du monde est celle d’une lente intégration des économies nationales qui forment un village planétaire, Mais ce mouvement s’est fortement accéléré depuis la deuxième partie du XXème siècle. Les économies se donnant pour objectifs croissance économiques et progrès techniques, se sont toutes rapprochés un peu plus les unes des autres au cours des siècles en multipliant entres elles des échanges suivit d’accord d’intégration.

La mondialisation et la régionalisation constituent deux aspects complémentaires et non contradictoire, malgré les apparences, de ce vaste mouvement d’intégration. La régionalisation en fait pas obstacle à la mondialisation mais la prépare.

En fait, la mondialisation est le processus d’intégration des économies du monde, amorcé par le développement de nombreux échanges internationaux (ce que l’on appelle l’internationalisation) et amplifié par la multinationalisation des firmes et la libre circulation des capitaux (ce phénomène s’appelle la globalisation financière).

Il désigne l’existence d’un marché mondial sur lequel s’échangent librement les biens, les services et les capitaux .La mondialisation est assimilé, depuis les années 90,à la généralisation du modèle économique libéral. La mondialisation, phénomène essentiellement économique a acquis à la fin des années 1990, de nouvelles dimensions : la communication (Internet qui est un réseau planétaire de communication), l’idéologie(le libéralisme) et la diffusion d’un modèle qui n’est autre que celui des Etats-Unis.

Une « société monde » semble exister. Il lui manque cependant, pour être authentique un organe de régulation qui puisse imposer des règles, et un contrôle à l’échelle planétaire.

b) Effets économiques et sociaux contrastés

La mondialisation a des effets contrastés au Nord comme au Sud, c’est pourquoi elle est perçue par certains comme un facteur de développement et par d’autres comme une menace.

Dans une logique libérale, les défenseurs de la mondialisation sont convaincus que :

- l’ouverture des frontières aux flux de marchandises et de capitaux assure la meilleure affectation des ressources, étant donné que l’on importe les produits qui coûteraient trop cher si l’on devait les produire nous-mêmes.

- La concurrence internationale est renforcée, ce qui inciterait les agents économiques à être plus productifs

- Les pays du Sud bénéficieraient de l’apport de capitaux et investissement, ce qui contribuerait à développer leur production, l’emploi, les transferts de technologies et donc conduirait au progrès social

- Les pays de Nord pourraient faire valoir leurs atouts en termes de qualification et d’infrastructure

- D’un point de vue qualitatif, la diffusion des connaissances et technologies médicales réduit les inégalités et augmente l’espérance de vie.

Cependant, mettant en cause un libéralisme excessif, les opposants à la mondialisation avancent d’autres arguments. En effet, selon eux la mondialisation ne sert pas tous les peuples et creuse d’avantages les inégalités Nord/Sud, c’est-à-dire qu’elle maintiendrait les pays du Sud dans leur sous-développement en exploitant une main d’œuvre bon marché sans favoriser le progrès économique et social (exploitation des populations). Par ailleurs, à court terme, la mondialisation

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