Inégale intégration des territoires
Cours : Inégale intégration des territoires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar okbyz31 • 26 Mai 2019 • Cours • 1 107 Mots (5 Pages) • 589 Vues
Inégale intégration des territoires à la mondialisation
L’intégration à la mondialisation passe par les métropoles. Ce sont des territoires attractifs de par leur capacité à drainer les IDE, à attirer les cerveaux, leur possession de laboratoires et universités, mais aussi de par leur capacité à favoriser l’installation des FTN grâce aux zones franches qui y sont établies. Ce sont aussi des territoires très connectés avec le monde par des moyens de transport modernes qui se retrouvent au niveau de plateformes multimodales : hubs portuaires ou aéroportuaires, trains à grande vitesse, autoroutes, ou encore à travers les réseaux de télécommunication (ADSL, satellites etc…).
Les différentes métropoles sont reliées les unes aux autres à chaque instant et de plus petites villes sont connectées à ces villes mondiales. On parle alors d’archipel mondial, qui représente le principal centre d’impulsion de la mondialisation au niveau international. Shanghai, métropole nouvelle, correspond bien à tous ces critères de par ses 23 millions d’habitants, un PIB équivalent à celui du Brésil, la présence de plus de 450 FTN, et un stock d’IDE investi à Shanghai très important dépassant les 60 milliards de $ (contre 50 milliards de $ au Maroc). De plus, sa situation au bord de la mer, ainsi que le fleuve qui la borde, lui confèrent une position stratégique, ouverte au monde. C’est une ville qui aménage son territoire et atteint une extrême littoralisation des activités, avec la création d’un véritable port maritime, en pleine mer, à 20 km de la côte. Son « ancien port » loin d’être inefficace est actuellement le premier port au monde devançant le port de Singapour. C’est aussi une ville qui aménage son territoire urbain avec la présence d’une plateforme multimodale de par sa ligne grande vitesse reliant l’hub aéroportuaire et Pudong, le quartier des affaires ultra-moderne de Shanghai, mais aussi la présence de 948 lignes de bus, 14 lignes de métro et 485 km d’autoroutes urbaines. La ville de Shanghai reflète ainsi la puissance et le poids que peuvent avoir les différentes métropoles mondiales.
Cependant, d’autres centres d’impulsions existent. Au niveau national, les centres d’impulsion sont principalement le pôle de la Triade, les Brics et les NPIA. A l’échelle régionale, Les paradis fiscaux, les zones franches (ZES chinoises…), ainsi que quelques villes sont les moteurs de la mondialisation. A l’échelle locale, ce sont les centres de recherche, les technopoles, et les bourses qui jouent ce rôle.
Il ne faut cependant pas oublier les territoires en marge de la mondialisation qui peuvent être classés en trois catégories : Les espaces autarciques pour des raisons politiques, ou encore culturelles, les espaces hostiles avec des sols ou des climats difficiles tel que le Groenland, Tchad, l’ouest de la chine et les PMA sans ressources à valoriser telles Haïti, la somalie ou le Yémen. Ces PMA représentent 50 pays qui sont classés selon leur IDH, leur PIB, et leur vulnérabilité économique. Ils représentent 11% de la population, 2% des IDE mondiaux et 0,6% du PIB mondial.
Il est vrai que la mondialisation a permis de réduire les inégalités entre Nord et Sud. Cependant, elle reste aussi critiquée car elle renforce la macrocéphalie, et met en place des inégalités au Nord comme au Sud où à l’intérieur même des villes, le fossé se creuse entres les différentes catégories sociales, où les populations aisées vont avoir accès à un logement, à une vie meilleure alors que les populations plus pauvres vont être « mises à l’écart », vivent dans des bidonvilles (pour les pays du Sud), ou en périphérie des grandes villes (pour les pays du Nord), et occupent des emplois non seulement précaires, mais aussi menacés par les progrès du numérique.
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