Les déterminants des investissements directs à l’étranger dans les pays en voie de développement
Mémoire : Les déterminants des investissements directs à l’étranger dans les pays en voie de développement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar grosduc • 30 Septembre 2020 • Mémoire • 8 943 Mots (36 Pages) • 565 Vues
Projet tutore
Les déterminants des investissements directs à l’étranger dans les pays en voie de développement
Réalisé par JAY Thierry
Étudiant en troisième année de licence économétrie À l’Université Lyon Lumière
Sommaire
I) Motivations théoriques de firmes
a) Les IDE : produit de l’économie internationale
b) Les déterminants des investissements directs à l’étranger
II) Observations empiriques
a) Élaboration du modèle économétrique
b) Relations entre les déterminants et les investissements directs à l’étranger dans les PED
Introduction
Le XXe siècle a été le théâtre de guerres et de révolutions industrielles qui ont, entre autres, bouleversé les comportements économiques des pays et des industriels. Les intérêts de chacun évoluent, intensifiant les échanges entre les pays du Nord et ceux du Sud, c’est la mondialisation.
Il y a eu plusieurs moments historiques de mondialisation dans les années 1900 grâce à des innovations dans les transports et la communication et à l’ouverture générale des pays face au marché. L’Europe, et plus particulièrement la Grande Bretagne, était au centre du commerce international. En effet, 40% des échanges, principalement complémentaires (c’est-à-dire des produits primaires contre des produits industriels), s’y déroulaient. C’est à partir de la deuxième partie du XXe siècle qu’une deuxième vague de mondialisation fait apparaitre de nouvelles puissances économiques, d’ailleurs beaucoup de pays augmentent ainsi leurs échanges commerciaux. Nous voyons l’émergence des pays en voie de développement dont les flux commerciaux croient jusqu’à atteindre 47% des exportations et 42% des importations mondiales en 2011. Les investisseurs des pays développés se sont donc intéressés aux échanges, aux possibilités d’implantations, et aux investissements qu’offrent ces pays émergents que nous appelons PED (Pays En voie de Développement). Nous allons nous intéresser à ces flux d’investissements directs à l’étranger, plus communément appelés IDE, et tenter de comprendre leurs causes et leurs influences ainsi que les motivations qu’une firme peut avoir pour eux dans les pays en voie de développement. Nous nous demanderons donc, compte tenu des difficultés pour une entreprise de s’implanter à l’étranger, quels sont les déterminants pouvant conduire une firme à s’installer dans un pays en voie de développement ?
En effet, en 2005, seuls 40% des IDE se font vers ces PED et leurs fluctuations sont également importantes. Entre 1980 et 2003 par exemple, les flux ont connu une forte augmentation perturbée par la crise financière de 2009. Afin de répondre à cette question nous allons, dans un premier temps, établir une revue théorique des facteurs d’implantation des entreprises. Puis dans un second temps, analyser la relation entre les déterminants et les IDE vers les PED d’un point de vue empirique grâce à une modélisation d’un modèle économétrique.
I) Motivations théoriques des firmes
a) Les IDE : produit de l’économie internationale
Après la deuxième guerre mondiale, le contexte est très favorable à la mondialisation. On y voit une volonté de coopération économique à travers notamment la mise en place du Fond Monétaire International, de la banque mondiale et d’accords sur des tarifs douaniers et commerciaux. Leurs efforts dans la mondialisation ont surtout eu lieu dans les années 1980 avec, par exemple, le programme d’ajustement structurel qui a permis une ouverture économique en Afrique centrale [Ibrahim Ngouhouo, 2008]. Plusieurs environnements, tarifaires, infrastructurels, numériques, évoluent. En effet, la création du GATT en 1947, entre autres, fait baisser les barrières tarifaires. Par ailleurs, les transports (ferroviaires, aériens, marins) s’améliorent, leurs coûts diminuent et les nouveaux systèmes de communication encouragent les liaisons entre pays éloignés géographiquement. Beaucoup de nations essaient de profiter de cette mondialisation et nous voyons émerger économiquement des pays jusque-là absents des échanges commerciaux. Ces pays en voie de développement (outres ceux faisant partie des BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont attractifs de par leur main d’œuvre bon marché, leur taux de croissance soutenu, leur démographie, leur faible revenu par tête mais aussi par leurs politiques qui accentuent les efforts sur l’ouverture au marché mondial en mettant tout en œuvre pour garantir une stabilité macroéconomique propice aux échanges (convertibilité de la monnaie et du compte de capital, contrôle de l’inflation et du taux de change). Cette stabilité a également pour but de favoriser les flux d’IDE chez eux. En effet, cet accueil d’investissements étrangers répond à deux enjeux pour les pays hôtes. Le premier est celui de la productivité car les IDE ont un effet pro-compétitif, ils augmentent les accords avec les firmes locales et poussent à une plus grande mobilité des travailleurs. Ces pays disposent de ce fait d’un modèle de savoir-faire qu’ils pourront donc imiter à long terme. La seconde approche est sociale car ces IDE ont une influence sur les normes du travail impactant alors à la hausse les salaires.
Du fait de cette ouverture au commerce international, ces pays se spécialisent partiellement dans le secteur d’activité où ils possèdent un avantage comparatif. Cela fait référence au modèle à facteurs spécifiques mis en avant par Ricardo. Pour lui le commerce international amène chaque pays à se spécialiser dans un seul bien où il a un avantage comparatif (trouvé en comparant les productivités relatives des pays entre les secteurs), un pays exporte le bien pour lequel il possède une productivité relative plus
...