Les Investissements Directs Etrangers

Introduction

Le Maroc a connu depuis son indépendance des progrès non négligeables que beaucoup d’observateurs ne mettent pas assez en exergue. Cependant, ces progrès, ne sont pas suffisants pour parler d’un véritable décollage de l’économie marocaine.

Par ailleurs, l'économie marocaine a toujours été considérée comme étant la plus libérale et la plus ouverte de tous les pays du Maghreb. Elle est celle dont les structures productives, commerciales et bancaires sont les plus conduites par l'initiative privée et les plus exposées aux marchés étrangers. Cette double vocation, libérale et mondiale est due particulièrement à la place dominante occupée par le Maroc dans la production et l'exportation du phosphate, au choix politique fondamental du Maroc d'entretenir des relations étroites avec le reste du monde et particulièrement avec l'Occident et à l’existence d’une forte bourgeoisie foncière, industrielle, commerciale et financière.

Le Maroc aujourd’hui entre dans une phase relativement délicate de son développement. Il s’est en effet engagé dans un processus d’ouverture sans précédent (signature d’accords d’association avec l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie, ou encore avec certains pays arabes à travers l’accord d’Agadir ….), cependant son système productif ainsi que le contenu de ses échanges extérieurs demeurent typiques d’un pays en développement. Cette ouverture nous paraît fondamentale car elle peut générer une croissance forte et durable à condition qu’une politique de réformes structurelles soit rapidement mise en œuvre. Cette dernière doit être claire et bien séquencée. Elle doit tenter, autant se faire que peu, de remédier aux rigidités au niveau des institutions mais aussi des comportements, tout en veillant à ce qu’elle améliore le bien-être collectif.

Les conditions qui prévalent au Maroc actuellement (faiblesse de la croissance, augmentation de la pauvreté, exacerbation des inégalités, baisse des exportations, détérioration des termes de l’échange,…) laissent à penser qu’il est difficile de placer ce dernier dans un sentier de croissance durable, en appliquant de façon non hiérarchisée les préconisations traditionnelles utilisées dans le cas de pays en transition vers l’économie de marché.

Cependant l’ancrage à l’Europe peut constituer pour l’économie marocaine une occasion unique de drainer un flux important des IDE. Cet ancrage s’est accompagné de la mise en place d’un certain nombre de réformes macroéconomiques d’une envergure sans précédent, en particulier l’instauration des Centres Régionaux d’investissement (CRI) en 2002, ou guichet unique. Cette dernière mesure peut paraître spectaculaire dans la mesure où il y a encore 3 ans il fallait attendre plus de 50 jours pour ouvrir un business au Maroc. En 2004, un rapport de la CNUCED a mis en exergue le fait que ce délai n’est que de 11 jours.

Au-delà de ce constat et de ces améliorations de ce climat des affaires, l’objet de ce travail est de répondre aux questions suivantes :

1. Quels sont les déterminants des IDE au monde, et au Maroc?

2. Quelle est la stratégie qui impacte le plus l’attractivité des IDE au Maroc ?

Pour répondre à ces questions et pour avoir une idée claire sur la stratégie qui impact le plus les IDE marocains, nous proposons d’estimer un petit modèle économétrique qui tient en compte du produit intérieur brut, de l’ouverture commerciale et du capital humain.

Ce travail est structuré comme suit : le chapitre 1 relate les aspects théoriques des IDE (la théorie éclectique « O.L.I ») ainsi que les différents stratégies d’IDE. Le chapitre 2 aborde les facteurs déterminants des IDE dans le monde et au Maroc. Le chapitre 3 porte sur une comparaison entre le Maroc et la Tunisie en matière d’attractivité et de perspectives d’avenir. Le quatrième chapitre présente un modèle économétrique qui tient compte d’une équation qui définit l’investissement direct étranger « IDE » en fonction de trois variables.

Table des matières

Introduction 4

Chapitre I : Les aspects théoriques des IDE 7

1. Définitions : 9

2. La théorie éclectique « O.L.I » : 11

3. Les stratégies des IDE et la firme multinationale : 13

3.1 Les stratégies des IDE 13

3.1.1 La stratégie d’accès aux ressources naturelles : 14

3.1.2 La stratégie Horizontale : 14

3.1.3 La stratégie verticale : 15

3.2 La firme multinationale : 16

Chapitre II : Les déterminants des IDE au Maroc et dans le monde 18

1.1 Les couts d’installations. 20

1.2 Les couts de production. 21

2.1 Historique des IDE au Maroc 23

a. L’IDE au Maroc durant la période du protectorat : 23

b. L’IDE au Maroc face à l’indépendance : 1956-1972. 23

c. L’IDE au Maroc et la politique de la marocanisation : 1973-1982. 24

d. La situation des investissements étrangers au Maroc : 1983-1999 : 24

2.2 Les facteurs déterminants des IDE au MAROC : 24

a. Les déterminants à effet positif sur les IDE au Maroc : 24

b. Les déterminants à effet négatif sur les IDE au Maroc : 28

2.3 Analyse sectorielle des IDE au Maroc : 30

2.4 Attractivité des IDE entre impact de la crise financière et processus de réformes 32

Chapitre III :Maroc- Tunisie : Comparaison et perspectives d'avenir 37

1. Comparaison en matière d’attractivité : 38

2. Perspectives d’avenir : 39

Chapitre VI :Analyse de l’attractivité des IDE

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