L'Investissement Direct étranger
Mémoires Gratuits : L'Investissement Direct étranger. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samaber • 2 Décembre 2012 • 2 387 Mots (10 Pages) • 1 392 Vues
UN TRAIT frappant de l’économie
mondiale depuis quelques décennies
est la croissance de
l’investissement direct étranger
(IDE), c’est-à-dire
l ’ i nve s t i s -
sement
réalisé à l’étranger par des sociétés transnationales
ou multinationales en vue d’acquérir
des actifs et de gérer des activités de production
sur place.
Croissance de l’IDE
Depuis le début des années 80, les flux d’IDE
mondiaux, qui émanent à présent de quelque
54.000 sociétés transnationales, sont en augmentation
rapide — plus rapide que le commerce
ou la production mondiale (tableau
1). Entre 1980 et 1997, les sorties
mondiales d’IDE ont augmenté à un
taux moyen d’environ 13 % par an,
contre 7 % tant pour les exportations
mondiales de biens et de services,
hors revenus des facteurs,
que pour le PIB mondial (aux
prix courants) entre 1980 et
1996. En 1998, les entrées
mondiales d’IDE ont progressé
pour la septième année
consécutive, et les sorties pour
la troisième année consécutive,
pour atteindre quelque
430–440 milliards de dollars
(en principe, les flux mondiaux
d’IDE, mesurés en entrées
annuelles, devraient être
égaux aux sorties annuelles,
mais en pratique, du fait de différences
nationales de méthodologie
et de couverture, ce n’est pas le cas).
L’augmentation des flux d’IDE a
jeté les bases d’une expansion marquée
La parole à...
34 Finances & Développement / Mars 1999
L’investissement direct
étranger dans les pays
en développement
L’investissement direct étranger progresse à un rythme
phénoménal depuis le début des années 80, et le marché
mondial est devenu plus concurrentiel. L’attrait grandissant
des pays en développement tient en partie à la gamme d’actifs
«créés» qu’ils offrent aux investisseurs.
P a d m a M a l l a m p a l l y e t K a r l P. S a u v a n t
de la production internationale des sociétés transnationales,
dont les investissements, estimés actuellement à 3,4 billions
de dollars, sont répartis entre 449.000 filiales étrangères environ
dans le monde. L’augmentation des ventes de ces filiales
étrangères a été plus rapide que celle du commerce extérieur
(exportations mondiales), atteignant un montant estimé à
9,5 milliards de dollars.
Le volume des flux d’IDE s’est accru, mais les pays sources
comme les pays cibles se sont aussi diversifiés. La part des
pays en développement dans les entrées totales de capitaux
d’IDE est passée de 26 % en 1980 à 37 % en 1997, et leur
part des sorties totales de 3 % en 1980 à 14 % en 1997. Les
firmes des pays industrialisés demeurent la principale
source d’IDE, mais l’investissement direct en provenance
des pays en développement a plus que doublé depuis le milieu
des années 80. Le groupe des pays industrialisés attire
également la plus grande part de ces investissements, mais
leur part s’amenuise à mesure que l’attrait des pays en développement
grandit.
Parmi les pays en développement, cependant, les apports
d’IDE sont inégalement répartis. En 1997, par exemple, les
PVD d’Asie en ont reçu 22 %, ceux d’Amérique latine et des
Caraïbes, 14 %, et l’Afrique, 1 %. En valeurs relatives le
tableau est différent : le ratio entrées d’IDE/formation
brute de capital fixe était en 1996 de 7 % en Afrique, contre
13 % pour l’Amérique latine et les Caraïbes, et 7 % pour
l’Asie en développement. En d’autres termes, les entrées de
capitaux exercent une incidence relativement plus grande
sur les pays d’Afrique que leurs montants absolus ne le
laissent penser.
Conséquences pour les pays en développement
L’IDE est devenu une source importante de financement extérieur
privé pour les pays en développement. À la différence
des autres grands types de flux de capitaux privés extérieurs,
...