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L’économie française peut-elle compter sur l’investissement pour retrouver la croissance ?

Dissertation : L’économie française peut-elle compter sur l’investissement pour retrouver la croissance ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2023  •  Dissertation  •  1 031 Mots (5 Pages)  •  276 Vues

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Sujet : L’économie française peut-elle compter sur l’investissement pour retrouver la croissance ?

        Les Etats-Unis et le Royaume-Unis ont renoué avec la croissance économique, suite à la crise des Subprimes, avec des hausses respectives de 3,7 et 2.6% au cours des deux premiers trimestres de 2015. Or, la zone euro dont la France peine à retrouver la croissance d’avant-crise et les moyens susceptibles de relancés cette croissance sont exploités. C’est alors que l’idée d’investissement occupe une grande place dans les débats. L’investissement est une notion très large qui renvoie à l’accumulation de FBCF « Formation Brute de Capital Fixe ». Il est nécessaire de distinguer l’investissement public (conduite par l’Etat grâce à son budget) de l’investissement privé qui concerne les autres agents dont les entreprises. L’investissement peut-il être un moyen de relancer la croissance économique de la France ? Pour répondre à cette problématique, cette réflexion structurée sera divisée en deux parties. La première s’attachera à expliquer en quoi l’investissement public par la hausse des dépenses publiques serait aujourd’hui  inefficace et la deuxième partie montrera que la croissance peut être relancé grâce à l’investissement public et à l’investissement privée appuyé par un allégement fiscal.

  1. L’investissement public par les dépenses publiques  risque d’être absorbé par une propension à vouloir épargner et peut renforcer le déficit commercial français

  1. L’investissement public par les dépenses publiques risque seulement d’alourdir l’endettement de l’économie face à une propension à consommer faible

Actuellement, la propension à épargner est forte en France (avec un taux d’épargne de 15.1% en 2014) pour des motifs de précaution. Dans ce cas, l’investissement initial sera absorbé par l’épargne. En effet, l’Etat augmente les dépenses publiques à quantité de prélèvements obligatoires constants, selon la Théorie des multiplicateurs keynésiens, pour inciter les ménages à consommer et à relancer la production des entreprises. Toutefois, la faible propension à consommer des ménages français va les pousser à épargner car ils se diront que la hausse des dépenses publiques n’est que provisoire et ils anticiperont une future hausse de la fiscalité. C’est ce qui est expliqué par la Théorie d’équivalence de Ricardo/Barro : l’anticipation des ménages est rationnelle sur le long terme et ils ne consomment pas d’avantage s’il y a une hausse des dépenses publiques. Ainsi, l’investissement public ne contribuera pas à relancer la croissance mais renforcera le déficit budgétaire qui perdure depuis 1974.

L’Etat pour augmenter ses dépenses publiques devra s’endetter or si aucun effet multiplicateur n’est dégagé, il devra rembourser ses dettes et payer ses intérêts. Ainsi, l’investissement public va alourdir l’endettement et conduire l’économie vers la récession.

        

  1. L’investissement public par la hausse des dépenses publiques va entraver le développement des exportations en augmentant les taux d’intérêts

L’investissement public pousse l’Etat à s’endetter or, avec la financiarisation depuis les années 80, les marchés financiers financent principalement l’économie. L’Etat va alors emprunter (et s’endetter) sur les marchés financiers. Les taux d’intérêts vont s’accroître et les investisseurs étrangers voudront faire des placements dans ce pays, ce qui va conduire à l’appréciation de la devise. Mais une monnaie forte va affecter négativement les exportations françaises et le déficit commercial va s’accentuer. C’est ce qui est mis en avant par la Théorème d’incompatibilité de Flemming et Mundell : il est impossible de concilier parfaite mobilité des capitaux, des taux de changes flottants et une politique de relance budgétaire.     Il ne faut pas aussi oublier que le marché intérieur français connait une faible propension à consommer. Les entreprises françaises vont alors perdre en rentabilité et la croissance ne sera pas relancée.

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