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Cours éco-l'investissement

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Par   •  30 Novembre 2015  •  Cours  •  2 838 Mots (12 Pages)  •  879 Vues

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Chapitre 3 : L’investissement.

Section 1 : L’investissement, moteur de la croissance.

  • Sous-section 1 : Les effets dynamiques de l’investissement.

L’investissement est une composante de l’offre. Il agit sur le capital.

Un investissement modifie les conditions de la production mais il est également une composante de la demande.

→ Caractéristique double.

Lorsque les entreprises investissent, elles tirent la croissance économique.

L’investissement est une opération qui permet de croître ou de renouveler le stock de capital d’une économie. Il est mesuré par l’agrégat de la FBCF (Formation Brute de Capital Fixe).

En 2009 (année de récession), la FBCF représentait 392 milliards du PIB français, ce qui correspond à environ 1/5 de celui-ci.

→ Renouvellement, transformation du stock de capital.

L’investissement permet d’accroître le volume de l’activité (investissements de capacité par exemple).

+ Question du partage de la valeur ajoutée.

On mesure donc l’investissement au niveau macro-économique par la FBCF.

Au niveau d’une entreprise, la décision d’investir dépend des anticipations faites.

Si elle anticipe une augmentation de la production, l’investissement sera plus important. Si une saturation est prévue, elle peut diversifier sa production etc.

L’entreprise devra apprécier l’évolution de la productivité notamment en tenant compte du degré d’utilisation des équipements.

Une augmentation de la production va entraîner de nouveaux investissements.

Le marché est un des déterminants de l’investissement.

Macro économiquement, l’investissement est également une composante de la demande. Tout effort d’investissement va se traduire dans une certaine mesure par une production nouvelle de biens d’équipement.

Cette demande va s’adresser à des unités résidentes mais également à des unités non-résidentes ; partiellement ou totalement.

→ Contribution à l’activité des activités résidentes ET non-résidentes.

La théorie économique nous explique comment l’investissement contribue à soutenir la croissance économique à travers un effet multiplicateur.

Lorsque l’I agit sur l’offre, il le fait sur la base d’un effet accélérateur : Relativement, l’effort d’investissement est plus que proportionnel à l’impact que les investissements auront sur le niveau de production et donc sur la croissance.

Une partie de l’I est simplement un renouvellement à l’identique du stock de capital.

La combinaison de ces deux effets donne l’effet d’oscillation.

  • L’effet multiplicateur ou le multiplicateur keynésien.

On raisonne dans un cadre hypothétique simplifié par rapport à l’environnement social.

La productivité est maximale, ce qui signifie que toute demande nouvelle suppose une production nouvelle.

On suppose l’absence d’inflation, une propension à consommer marginale ou moyenne constante, un taux d’épargne constant et on raisonne dans le cadre d’une économie fermée. Enfin, on va supposer des ajustements offre/demande instantanés (on va négliger le temps comme paramètre modifiant les différents comportements).

Supposons un investissement initial et autonome d’une valeur de 1 000€ (I0).

Cet I constitue une demande de biens d’équipement qui a pour caractéristique d’accroître le stock de capital et va s’adresser au marché résident.

Il permet une production Y0 d’un montant équivalent de 1 000€.

Cette production génère un revenu d’activité de 1 000€.

On suppose que la propension à épargner est de 0,2 et la propension à consommer de 0,8.

→ 200 et 800 euros.

Les 800 euros représentent une demande nouvelle à laquelle le secteur productif doit répondre.

Demande de production nouvelle pour 800€ (Y1).

Elle sera épargnée pour 0,2 et consommée pour 0,8.

→ 160 et 640 euros.

Demande nouvelle de 640 qui doit être satisfaite (Y2).

Epargnée à hauteur de 20% et consommée à hauteur de 80%.

→ 128 et 512 euros.

ETC.

L’investissement initial va finir par ne plus avoir d’impact mais on a en attendant un accroissement dynamique.

1 000 + 0,8 * 1 000 + 0,8² * 1 000 + 0,8^3 * 1 000 …

1 000 (1 + 0,8 + 0,8² + 0,8^3) =  1000 * 1 / (1 – 0,8) = 1000 / 0,2 = 5 000.

5 fois la valeur de l’investissement initial.

La répartition du revenu permet de reconstituer les capacités de financement nécessaires à l’investissement et elles sont par ailleurs plus importantes (+ 25%).

De la même façon qu’il y a un multiplicateur d’investissement, on peut dégager un effet multiplicateur de crédit qui contribue à l’augmentation de la demande, ce qui soutient l’investissement et la consommation donc la croissance économique.

+ Multiplicateur de commerce extérieur.

Le commerce extérieur permet également de dégager des revenus lorsqu’il y a un excédent commercial.

→ Augmentation du potentiel de la demande des agents résidents et effet multiplicateur sur la croissance.

Les politiques économiques peuvent également avoir un effet multiplicateur : Soutien par des prestations sociales de la PMC des ménages les plus pauvres qui est très élevée, augmentation du SMIC etc. Leurs revenus augmentent ce qui entraîne une demande nouvelle, un effet sur l’activité économique etc.

Toutes les politiques qui ont pour objectif de soutenir la demande des ménages et en particulier celle de ceux ayant une PMC très élevée stimulent la croissance économique.

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