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Plaidoyer en faveur des femmes

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Par   •  29 Janvier 2018  •  Discours  •  1 012 Mots (5 Pages)  •  1 311 Vues

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Plaidoyer pour les femmes

Sujet : Plaidoyer en faveur de l'égalité fille garçon dans l'institution scolaire.

        L'école publique se vante de dispenser aux filles et aux garçons un enseignement de même qualité. Pourtant, ce n'est pas le cas. L'école qui se veut créatrice de mixité et d'égalité, aggrave ou construit les discriminations. Aujourd'hui, l'égalité homme femme dans le secteur de l'emploi est l'objet de nombreuses critiques, les femmes ayant des postes de moindres qualités et des salaires inférieurs à poste équivalent. Un des facteurs de ces inégalités est l'école, qui est l'un des facteurs de socialisation parmi les plus importants et n'intervient pas assez en faveur de cette égalité.

        

Comment l'école produit-elle ces inégalités ?

Tout d'abord via les stéréotypes car dès la maternelle les enfants sont confrontés à des clichés. Leurs activités sont déterminées en fonction de leur sexe, ils ont un certain comportement à adopter et les enseignants ont tendance à adopter avec eux des comportements qui varient selon le sexe.

Exemple : déséquilibre important dans la participation des filles à certaines activités telles que la construction, les cubes, le sable ou l’escalade. Dans le sport, l'esprit de compétition n'est pas encouragé chez les filles mais ce sont plutôt l’élégance et la grâce qui sont valorisés.

Ces stéréotypes perdurent, on les retrouve en primaire et en secondaire et ils sont créateurs de préjugés et de discriminations et ne sont que très rarement remis en question. Ils ont des effets psychologiques importants. Les mathématiques le montrent parfaitement. Par exemple : des filles ont mieux réussi un exercice présenté comme du dessin plutôt que de la géométrie alors qu'il était semblable. Alors qu'il n'y a aucune raison scientifique expliquant que les filles aient de moins bons résultats en mathématiques.

Ainsi, les résultats scolaires ne sont pas les seuls vecteurs de choix dans l'orientation. C'est surtout l'appréciation subjective qui va orienter l'élève. Les filles s'autocensurent de façon presque inconsciente et s'empêchent de se diriger vers certaines formations qu'elles n'estiment pas faites pour elles. Seulement 16,7% de filles à l'Ecole Polytechnique alors qu'elles ont des résultats quasi équivalents à ceux des garçons dans les matières scientifiques.

Ces stéréotypes sont partagés par les enseignants, qui ne font pas qu'apprendre des savoirs aux enfants mais leur enseignent aussi les comportements sexués que la société leur dit d'adopter en fonction de leur genre. Cela va créer des « élèves filles » ou des « élèves garçons » auxquels sont associées des manières d’être-en-classe et des choix préférentiels.

On remarque aussi une différence de traitement par le personnel éducatif. Les garçons sont plus réprimandés mais plus poussés à réussir car les professeurs pensent qu'ils n’exploitent pas assez leurs capacités alors que si les filles réussissent moins, c’est qu’elles en sont moins capables. De même, l’indiscipline des garçons est perçue comme naturelle alors qu’elle apparaît clairement comme un défaut chez les filles (que l'on attend plus obéissantes et raisonnables).

Des études ont montré que les garçons sont mieux considérés et sont vus comme ayant plus de capacités et de compétences. Les enseignants leur accordent plus d'attention.

Les filles réussissent mieux que les garçons à l’école et pourtant elles s’orientent vers des filières moins prestigieuses et des emplois moins bien payés et très stéréotypés. Les inégalités persistent donc. Ce sont ces inégalités, que l'on trouve d'abord à un niveau scolaire, que l'on retrouvera plus tard à un niveau professionnel.

        

Comment les combattre ?

Une des méthodes envisagées est le rétablissement des écoles non mixtes. En effet, la mixité ne signifie pas l'égalité de traitement. Même si au premier abord elle semble favoriser l'apprentissage du vivre ensemble et du respect, la mixité semble générer des effets négatifs sur l’ambition scolaire des filles et participerait ainsi à l'accroissement des inégalités. La mixité ne peut favoriser l'égalité que si elle correspond à une « coéducation et pas une cohabitation ».

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