Le sexisme dans les publicités

Elles sont tout autour de nous dans la rue, les transports, sur les panneaux lumineux qui envahissent les villes et les vitrines des commerces, sur internet, réseaux sociaux … Les publicités sont partout. Des images omniprésentes qui sont à la fois le reflet d’une société et qui, virtuelles ou sur papier, possèdent une influence réelle en nous nourrissant de représentations, elles modèlent notre rapport au monde. Et ce, de façon très mauvaise.

1ère pub :

On voit sur cette premiere pub, une femme assise sur une chaise portant un chat. Le slogan étant “une boule de poils peut en cacher une autre.” On comprend que c’est une pub pour se faire épiler (on le voit aussi grâce au carré en bas à droite qui dit “épilation définitive”). Cela est trés problématique, les choix personnels de la femme sont critiqués. Le cliché de la femme qui doit forcément être épilée est renforcée. Mais c’est aussi un problème d’hyper-sexualisation qui est posé ici. La femme est nu, ayant pour seul chose pour se cacher, un chat. Et cette campagne hyper-sexualisante n'a rien d'un cas isolé, les femmes sont aujourd'hui six fois plus dénudées que les hommes. Cela entretient l’idée d’une femme désireuse de se montrer, qui cherche les regards et les propositions sexuelles. Et puisqu'elles sont représentées comme cherchant les regards, le toucher, la validation des hommes, la publicité encourage à se passer du consentement des femmes.

2éme pub :

Cette campagne conçue pour une marque de jean, qui représente des fesses de femme non pas en gros, mais en énorme plan. C’est de la sexualisation pure. La femme est découpée en morceaux du corps. On est face à une forme de déshumanisation, puisque le modèle n’a pas de visage et devient du coup proche de l’objet : elle n'est pas quelqu'un, mais quelque chose. Ce procédé encourage une forme de violence à l’égard des femmes. Le slogan de cette campagne est également révélateur du sexisme dans la publicité : "Liberté Égalité Beau Fessier".

Finalement, les femmes sont encore trop souvent mises en scène comme des êtres faibles et ignorants, quand ce n’est pas le féminisme lui-même qui est récupéré à des fins publicitaires. Or cette situation n’est pas sans conséquences, avec des effets normatifs : discriminations, troubles de l’alimentation et de la consommation, banalisation de la culture du viol, etc.

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