Le leadership et le management au féminin

Le Leadership et management « au féminin » dans nos entreprises d’aujourd’hui (de la start-up à la multinationale) :

Aujourd’hui, seulement 9% des 100 plus grandes firmes sont dirigées par des femmes, alors que les actifs sont en majorité de sexe féminin (aux Etats-Unis). Pour les entreprises, le développement de la mixité et de la diversité des leaderships devient un enjeu de compétitivité. L’étude Women Matter réalisée par McKinsey & Company propose des pistes de réflexion et d’action pour favoriser ce développement. Cette même étude montre que les comportements liés au leadership féminin, trop peu présent dans les entreprises, seront nécessaires pour répondre aux enjeux économiques des 5 prochaines années. Nous verrons dans un premier temps, le point de vue de la population en générale sur la place des femmes dans l’entreprise, puis nous étudierons s’il existe bien un leadership féminin.

Des préjugés à l’encontre des femmes :

Quand les femmes ont commencé à occuper des postes hauts placé, cela a donné une mauvaise image à la Femme en générale, à cause de la théorie du syndrome de la reine des abeilles. Ce syndrome explique que la première arrivée dans un poste de dirigeant dans l’entreprise empêche les suivantes de prendre un poste de même importance. Ceci s’expliquerait par le fait que la première arrivée soit reconnue par les hommes, et que pour se maintenir, elle devra « marcher » sur les autres femmes.

Cette théorie témoigne à la fois de la culture masculine du monde du travail en France, ou il n’est pas facile pour une femme d’accéder en haut de l’organigramme, et de l’idée, peut-être misogyne, comme quoi la Femme en situation d’autorité sera plus dure avec les autres femmes qu’avec les hommes.

Il y a une survivance des préjugés sexistes qui disent que les femmes de pouvoir sont pires que les hommes. Ces mentalités sont notamment dues à des recherches qui ont mis en évidence que dans une organisation donnée, lorsqu’une femme prend un poste de dirigeante, les chances pour la suivante d’accéder à un niveau équivalent de responsabilités chutent de 50%, et que les femmes montrent avantage de signes de stress quand elles ont une femme au-dessus d’elle plutôt qu’un homme.

Suite à cette image donnée à la femme, il émergea la notion de leadership féminin : qui donna directement plus d’estime à ces femmes : dont le leadership est associé au sens de l’éthique et à l’empathie.

Leadership au féminin : une réalité ?

Dans l’inconscience collective, iI y aurait bien l’existence d’un leadership dit féminin, plus porté sur la compréhension, la compatissance et l’émotion. Seulement, une étude de la chercheuse Sarah Saint-Michel sur 20 000 cadres, a montré le sexe n’était pas une variable pertinente quant au type de leadership, et qu’il dépendait plus des traits de personnalité du leader. Ainsi, comme le précise Isabelle Hudon, chef de la direction de Sunlife : « le leadership est l’art d’inspirer les autres à nous suivre ». Homme ou femme, cela ne change pas cette définition. On parle d’ailleurs de leadership « asexué », bien qu’il faille probablement plus puiser dans la féminité  que dans les valeurs masculines (compétition, domination, agressivité) pour les futures entreprises, qui demanderont un mode de gestion plus créatif qu’autoritaire selon Mme Hudon.

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